Line-up sur cet Album
Rob Dukes – Chant Rob Moschetti - Basse /Backing Vocals Lou Lehman - Guitare Jason Trenczer - Guitare James DeMaria – Batterie
Style:
CrossoverDate de sortie:
16 septembre 2011Label:
Season Of MistNote du Soilchroniqueur (MetalPsychokiller) : 7,5 / 1O
Certes en premier lieu, l’appellation du combo Generation Kill ne devrait susciter aucun souvenir en vos chétifs neurones déjà si souvent ravagés et mis à mal par les décibels délivrés par des combos d’une planète Metal de plus en plus core! A la rigueur GK remémorera aux chevelus canoniques ayant connu la vague Punk le slogan « No Future » dont il pourrait être issu ou dérivé. Et au plus jeune une toile ou une série télévisée pour teen agers en recherche d’identité et en besoin de s’affirmer. Autant dire que vous mettez totalement à coté de la plaque, car nos nouveaux venus ne sont en fait que la progéniture –dégénérée- du Frontman d’Exodus Rob Dukes et de l’ex Pro-Pain, Rob Moschetti.
Et pour cette première offrande, les New-yorkais n’useront pas de fioritures ou de dentelle, mais feront plutôt d’emblée dans la distribution d’ogives. L’artwork cover et son sniper caché par un masque bio chimique ne seront pas un leurre mercantile : Le gars vous a dans sa visée et ne va pas vous rater ! Un trident de feu au taquet, plus proche du néo Thrash à la Warbringer que de ses sources façon Bay Area, vous atteindra ainsi d’entrée plein front avec trois salves viscéralement meurtrières. Tempos échevelés, rythmiques béton exécutées tambours battants, chœurs omniprésents sur le titre éponyme à l’album… Les gars sont énervés et veulent en découdre. Suinteront même des onces d’influences punkisantes quelques parts entre les Angelic Upstars et Discharge plus que dans la veine Exploited. Surprenant de la part du pilote de char Exodus dont le premier dessein parait être de marteler et asservir vos oreilles par sa purée épaisse lâchée telles des orgues de Staline. Un but qui sera atteint sans coups férir après cette triplette d’entame lâchée tels des brulots incandescents. On apprécie, on trépigne d’impatience quant à la suite supposant qu’elle sera de la même couture… Et on se plante une nouvelle fois.
Car tel un poing se décontractant après vous avoir mis une bonne droite pleine face, nos cinq doigts de la main vont se montrer moins agressifs, voir presque subrepticement câlins. Le tempo va baisser de plusieurs tons et le « Self Medicating » à la structure Prog , évanescent harmonique et à l’ambiance très « maidienne », va vous laisser un répit. Une pause que l’on espérerait unique pour que le soufflé ne retombe pas ; mais qui va être en fait suivie d’optiques musicales un tant soi peu différentes. « Depraved Indifference » naviguera ainsi dans une veine de Metal gras, corrosif et épais, annonçant des leads et dégoulinés de guitares grande classe stylées heavy. Le « Section 8 » déboulant, quasi ambiant et empli de samples guerriers et métaphysiques schizo, trainera un peu en langueur (longueur ?) et n’apportera à mon sens pas grand-chose si ce n’est de marquer la mi galette tel un interlude.
« Walking Dead » relancera néanmoins la sauce avec son riff syncopé, -et malgré un tempo à nouveau modéré sur son intro-, avant que le feu nourri des tris croisés assènent et mitraillent de toutes parts. Cela parait devoir poudrer grave une nouvelle fois, et l’on croit que les « Robs brothers » vont finir au taquet et asséner à gogo comme sur l’entame de leur opus. Et que nenni, puisque le fil rouge choisi semble être la discontinuité et la surprise, arrive dès lors un surprenant « Dark Days » atmosphérique postrock dévoilant un chant clair et éraillé jusqu’alors non usité qui va vous laisser sur le séant d’une part…Mais vous casser aussi votre effet de l’autre ! Generation Kill a choisi de caller immanquablement ses tracks sur l’histoire quasi conceptuelle de son soldat marqué par les atrocités de la guerre et devenant un « serial killer » à son retour à la vie civile ; soit. Mais pour ceux d’entre vous se concentrant uniquement sur les testostérones auditives, les cassures des plages plus « molles du gland » gâchent un peu le plaisir. D’autant plus qu’elles ne sont pas d’une grande magnificence.
« Let Me Die » se complaira donc à nouveau dans le sillon des « Depraved Indifference » et « Walking Dead », riff saillant et gras, tempo modéré, démonstration des leads se répondant après le break… Du convenu, bien ficelé certes, mais du convenu néanmoins…Contrairement au « Wish » de clôture au coté « Indus » surprenant de la part du Rob que l’on connait. Les puristes chercheront la petite bête, soit ; mais cette plage pourrait avoir été pondu par notre Punish Yourself hexagonal, c’est dire… Qu’il s’agit d’un cover de Nine Inch Nails !!!
Au final si vous avez suivi les méandres compulsifs de mon bulbe rachidien flétri par les ans et ramollis par des hordes de métaleux croissement virulents et vociférant, Generation Kill tient du Docteur Jekyll et Mister Hyde. L’hybride est bi encéphale et quand la bête est énervée cela dépote, on souffre, apprécie, et en redemande. Quand elle s’apaise et éructe plus docilement, elle devient sympathique mais trop indolente pour susciter autre chose en nous qu’un attendrissement poli. Moralité : « Plus de tendresse, bordel », Stay Thrash ! Lâchez définitivement les chevaux car pour le reste il y a le Metal Gothique…
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