Line-up sur cet Album
Kenny Leckremo : Vocals Dave Dalone : Guitars Eric Rivers : Guitar Jona tee : Keyboards Jimmy Jay : Bass Crash : Drums
Style:
Metal mélodiqueDate de sortie:
Mai 2010Label:
Stormwox RecordsNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) :
8,5 : 10
L’univers Metal est parsemé de planètes, comètes, super novas ou contrairement de trous noirs en assurant l’incommensurabilité éternelle. Certains de ces astres luiront à tout jamais, d’autres scintilleront de manières éphémères, quant à contrario la lumière de certaines particules se perdront et ne nous parviendront jamais. La faute au néant ou à une irradiation tirant plus vers la flamme d’une bougie que vers une scission de l’atome… A ce jeu des passages éclairs et plus ou moins marquants pour nos neurones, H.E.A.T risque malheureusement de faire partie des lauréats. Sans pouvoir cependant décrocher le « Pompon » car les six suédois auront malgré tout dans leur colonne « crédit » deux albums au compteur.
Crée en Janvier 2007, le groupe de Stockholm n’eut besoin en effet que d’un peu plus d’une année pour sortir sa première offrande éponyme, sympathique et bien ficelée. Mais ne parvenant guère, malgré l’expérience des musiciens provenant de divers horizons, à s’extraire de la nasse des myriades de sorties journalières de ce genre stylistique qu’est le Métal Mélodique. Un opus correct, bien assis et à la mise en place parfaite, mais manquant cruellement à la fois de « Highlights » d’une part, et de l’autre surtout de mélodies suffisamment accrocheuses (caractéristique première de cet exercice !) pour définitivement vous convaincre. Un coup d’essai suintant le potentiel de toutes parts soit, mais sans aucune prise de risque, et au final se contentant de sillonner les sentiers balisés.
Un coup d’épée initial dans l’eau que se devait de confirmer ou infirmer ce « Freedom Rock » paru en Mai 2010 et précédent d’un petit mois le Big Bang engendré par le départ du chanteur Kenny Leckremo. Un album testamentaire d’une -courte- époque en quelque sorte et dont on se demande si H.E.A.T pourra s’en remettre tant le charisme du frontman était omniprésent. Sans vouloir schématiser ni être réducteur, nos scandinaves sont les rejetons du Europe des années 2010 quand bien même le Heavy de ceux-ci se nacre parfois ici d’AOR et de Hard Rock mélodique. Et dans cet héritage, le sieur Kenny représentait viscéralement sa majesté Joey Tempest. Grain de voix similaire, même manière de mettre en place ses lignes vocales, le mimétisme est frappant et rehaussé par une musicalité structurelle en équation : Assise rythmique, lead guitar et dégoulinés, claviers, breaks, tempos, chœurs, la liste n’est pas exhaustive de tous les ingrédients de l’ère Hairy/Heavy Glam des eighties… Un « Blacknight » à mi chemin d’un « Rock The Night » et d’un « Cherokee » en étant un exemple frappant.
Préjuger donc de ce qu’il en adviendra dans le futur d’un combo se heurtant à un tel coup dur ne sera pas chose aisée, mais certains éléments de ce « Freedom Rock » pourront peut-être nous en laisser présumer. Car si le premier album souffrait de mélodies peu accrocheuses comme précédemment expliqué, les treize titres délivrés ici en sont à l’antithèse. Immédiatement saisissants et assimilables, on se surprend illico à les siffloter ou les entonner de concert. Les compositions paraissent avoir été plus travaillées et ont un panel d’effets accrocheurs plus diversifiées, mais dont le fil conducteur reste la mélodicité. Et même si les ohohoho des chœurs ont parfois des facettes naïves, l’ensemble reste toujours rafraichissant, sans prétentions et appréciables. Même la sempiternelle ballade inhérente à ce style Metal, « Shelter » et inévitablement teintée de Scorpions et de Bon Jovi sera d’ailleurs loin du sirupeux.
Ajoutez en outre à cela des profusions de temps forts comme un « Danger Road » à ne pas confondre avec un « Danger Zone » de Kenny logins, un voluptueux inaugural « We’re Gonna Make It », un « Beg Beg Beg » à l’intro façon Angus Young, un progressif emphatique « Everybody Wants To Be Someone »… Tout ne sera que pur régal oscillant entre brulots et sucres d’orges acides, jusqu’au déjanté speedé Rock fifties « High On Love ». Seule faute de gout à mon sens, cloturer cet opus sur un « Who Will Stop The Rain » à l’intérêt plus que relatif et discutable. Mais bon ; la perfection n’étant pas de ce monde et la tracklist défilant comme une étoile filante, ce petit pêché ne sera pas expiatoire. Espérons juste qu’un nouveau capitaine de talent à la Han Solo sera déniché pour piloter ce « Faucon Millenium » dans notre cosmos métaleux…
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Site Internet : http://www.heatsweden.com/
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