Line-up sur cet Album
- Katon W. de Pena - Chant
- Glenn Rogers - Guitares
- Lance Harrison - Guitares
- Steve Harrison - Basse
- Jorge Iacobellis – Batterie
Style:
Thrash-plus-old-school-tu-meuresDate de sortie:
28 juin 2010Label:
Season of MistNote du soilchroniqueur (Metalfreak) : 7/10
Bon, faisons un peu les comptes : fondé en 1984, Hirax nous sort une démo cette même année, un split puis l’album « Raging violence » en 1985, « Hate, fear and power » en 1986, un single et un best of en 1987… Puis plus rien pendant 10 ans pour cause de bouderie générale et la sortie d’un single en 1997 avec la reformation du line up d’origine.
Calme plat jusqu’en 2000 et là, ça dégénère : entre 2000 et aujourd’hui, sûrement mus par la volonté de rattraper le temps perdu, ils nous enchaînent pas moins de 4 EP, 2 albums (« The new age of terror » en 2004 et « El rostro de la muerte » en 2009), 4 splits dont celui avec F.K.Ü. en 2008, 2 DVD en deux ans d’intervalle, 3 best of depuis 2007, un live (seulement ?), et tout ça avec seulement 4 albums en tout à leur actif. Ce qui ferait quand même 23 pièces à acquérir pour le fan hardcore du groupe. Pas mal pour un groupe hyper culte du non moins culte chanteur Katon W. de Pena et qui aura vu passer en ses rangs le regretté Paul Baloff (oui, celui qui hurle comme un damné sur le cultissime « Bonded by blood » d’Exodus) pendant un court moment en 1988 lorsque celui-ci s’était barré un temps en claquant la porte, entraînant le split du groupe l’année suivante.
Là où l’on peut s’interroger, c’est sur le pourquoi de la production de ce « Noise chaos war » qui n’est ni plus ni moins que l’addition sur un seul CD de trois de ces EP précités, à savoir « Barrage of noise » (2001), « Chaos and brutality » (2007) et « Assassins of war » (2007) : 17 titres en tout, plus une vidéo de « Bombs of Death » live au Japon en 2009. Autant dire que l’intérêt pour le fan est quasi nul dans la mesure où il aura déjà ces trois EP : celui pour le néophyte, en revanche, peut s’avérer quelque peu plus intéressant, en particulier pour le fan de thrash old school.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit : Hirax a arrêté le temps au milieu des années 80, entre les balbutiements du genre et son apogée à la fin de la décennie. Les huit premiers titres sont de l’EP de 2001 « Barrage of noise » et nous démontrent une facture d’un thrash toujours daté des mid eighties, que ce soit au niveau du son ou de leur construction. D’une simplicité désarmante qui frôle le kitsch de tout ce qui a fait la qualité et les travers du genre lors de ses premiers balbutiements. La voix suraigüe de Katon, limite crispante mais ô combien fondue dans le genre, achèvera la volonté de ceux qui oseront se risquer à chercher une once de modernité dans l’ensemble de ces morceaux.
Six années plus tard sont sortis les deux autres EP, et aucune évolution à signaler, si ce n’est un son quelque peu mieux foutu. Que ce soit les quatre titres de « Chaos and brutality » ou les cinq de « Assassins of war » (ce dernier assurément le meilleur des trois), on assiste au même trip titres-courts-qui-bastonnent-et titres plus-longs-plus-mid-tempo.
A noter les presque sept minutes (si si, vous avez bien lu) nous montrant un Hirax bien plus inspiré, avec quelques breaks bien saignants, très influencé Metallica période « Kill’em all », d’un « City of the death » des plus percutants.
Bref, du bon thrash old school qui tabasse grave, qui ne révolutionnera rien, pour un album qui ne sert à rien sinon à passer un moment agréable, mais qui ne poussera par forcément à appuyer à nouveau sur le bouton « play » après écoute. Ca plaira peut être aux adorateurs du genre, qui, à n’en point douter, risquent malgré tout de faire l’impasse sur ce CD qui leur sera complètement inutile s’ils possèdent déjà les trois EP desquels « Noise chaos war » n’est qu’un vulgaire copier coller.
« Noise chaos war » ou comment revenir en 1984 en moins d’une heure !
Myspace : http://www.myspace.com/hirax
Site officiel : http://www.blackdevilrecords.com/
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