Note du Soilchroniqueur (Celtikwar):7,5/10

Qu’est ce que Malison Rogue? Formation encore inconnue au bataillon, qui va sortir en Mars 2011 son premier album éponyme. C’est un jeune groupe originaire de Suède, officiant d’abord sous le nom de Ashes, qui signe en ce début de nouvelle année chez le label Inner Wound. Déjà bien entouré pour son premier opus, Mats Levén s’occupant de la production, ce dernier est connu pour avoir travaillé avec des groupes comme Therion ou encore Yngwie Malmsteen.

Un album assez court qui ne comporte que huit pistes, mais qui suffisent amplement pour se faire une idée de la qualité musicale du combo. Un heavy metal traditionnel et simpliste mais qui reste efficace. Aucune longueur à l’écoute de l’album, tout s’enchaîne sans aucun problème, un résultat fluide. Les titres se succèdent comme les demis dans une soirée, tous aussi bons et subtils, chacun nous emplissant de bonheur, et pourtant le choix de base n’est pas une bière de garde, une simple blonde, mais on est quand même heureux. Évidemment le goût est toujours différent, tous les verres nous laissent une saveur particulière en bouche. Avec Malison Rogue, les chansons résonnent chacune à leur manière dans nos oreilles.

Sur « Friend Or Foe? » au rythme martial on retrouve lors de certains couplets une deuxième voix plus grave un ton en dessous, soulignant ainsi le caractère puissant de ce titre. « My Mistakes » en mid-tempo avec ces faux airs de ballades, permet à Zeb de dégager plus d’émotions dans son chant, les parties instrumentales sont elles aussi ralenties nous permettant de distinguer chacune des notes. Le plus épique « The Griever » vient donner une vitesse supplémentaire par la montée en puissance des refrains. Zeb pousse d’avantage dans les aigus sur « The Pain You Cause », on retrouvera aussi les chœurs guerriers. Les riffs se font plus incisifs avec « This Lonely Road « . L’introduction de « Scars » est plus mélancolique, les changements de tempos sont d’ailleurs plus nombreux sur ce titre, les musiciens n’arrêtant pas de jouer sur le contraste entre la tristesse des passages calmes et la colère des guitares. l’hymne « We’re All Born Sinners » est taillé pour la scène, mémorisable en deux secondes, il a de quoi faire se lever une multitude de poings et faire tourner la tête de bon nombre d’adeptes de heavy metal. Quoi de mieux que « Everything Fades » qui clôturera l’album de la plus belle façon par son duo de chanteurs et l’apparition d’une voix féminine, très énergique, donnant un peu de douceur dans ce monde de brutes.

Quelle est alors la saveur communes aux huit titres? Simplement le registre employé. Tout comme la pochette ultra clichesque nous l’indiquait, on pense même à Mean Streak. Malison Rogue nous propose un heavy metal aussi simple que possible, des changements de tempos pour les parties instrumentales, des refrains repris par des chœurs puissants, un ralentissement après deux couplets pour une reprise de façon plus énergique, des guitaristes jouant avec grand plaisir sur la partie basse de leurs manches, un chanteur montant dans les octaves (imitant presque Bruce Dickinson), une partie rythmique forte et puissante. Le tout est accrocheur, simple et très bon.

Un mélange de Hammerfall, Manowar, Iron Maiden et Queensryche, très plaisant à l’écoute. une sensation de déjà vu, on se demande de quelle formation connue est issu la musique que l’on écoute, et à notre grande surprise celle-ci est nouvelle et jamais enregistrée. Il est vrai que Malison Rogue n’apporte rien de nouveau, mais montre comme Enforcer et Crystal Viper que le heavy metal est toujours aussi efficace, qu’on est pas obligé de toujours chercher à changer, mais que les plaisirs simples sont souvent parmi les meilleurs.

Myspace: http://www.myspace.com/malisonrogue