Line-up sur cet Album
Cezar - guitars, vocals Gonthy - lead guitarsMścisław - bass, vocals Vizun - drums
Style:
Black MetalDate de sortie:
Septembre 2010Label:
Witching Hour ProductionsNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 7 / 10
A l’Est rien de nouveau?
Décidemment, incontestablement et inexorablement, les veines glacées et tranchées du Black Metal polonais n’en finissent plus de déverser leur sang noir putride et démoniaque. Couvrant toutes les facettes de ce sous style Metal, et ce avec un succès et une aura international, la pléthore de combos officiant dans cette noirceur offre une dualité entre profanations ravageuses et profusions de ses offrandes. Derrière les locomotives Death et Black à la Behemoth, Vader, Hate, Decapitated, Vesania, Infernal War, ou encore les dinosaures Graveland , les légions de Corpses Paint avancent en rangs serrés. Et sans répits. Prouver ainsi que la fourmilière gronde et est en hyper activité continue sera chose aisée, et un exemple démonstratif en sera donné en mettant en avant la sortie simultanée d’une triplette satanique : Le come back après treize années de silence de Magnus nous pondant une « Acceptance Of Death », Non Opus Dei et son « Eternal Circle », et enfin ce Moon et ses « Lucifer ‘s Horns ». Notez en aparté que le centre névralgique de cette face cachée de la lune, l’antre du démon ou sont crées ses serviteurs, a pour nom Olsztyn, ville de Voivodie au bord du Lyna.
Et comme de bien entendu, c’est au sein de cette calme et paisible bourgade que surgit le combo « Christ Agony » début 1990. Evoluant en trident, son fer de lance chanteur et guitariste ayant pour nom Cezar, le « Band » est toujours actif de nos jours après plus d’une demi-douzaine d’opus et une certaine notoriété. Parallèlement, le sieur Belzébuth montera quelques années plus tard, en1996, un side project conceptuel ponctuel qu’il appellera …Moon. Avec à la clef deux albums en 1997 et 1999, « Daemon’s Heart » et « Satan’s Wept ». Moon est donc avant tout l’objet maléfique de son concepteur qui le mettra entre parenthèses durant plus de dix ans avant la sortie de ce « Lucifer’s Horns ». Et seul restera du line up et des deux pontes originelles l’auguste Belphégor, la faucheuse ayant entre temps rappelé à elle à coup d’addiction à l’héroïne le feu batteur de Vader, Krzysztof Raczkowski aka le Doc. Qu’à cela ne tienne, Cezar s’entourera tout simplement des chevelus compatriotes d’Abusiveness pour mener à bien son sinistre dessein auditif.
Autant vous dire dès lors que l’assise rythmique et la maturité des instrumentistes seront deux atouts majeurs de ce « Lucifer’s Horns ». Puissance de feu, carénage en acier trempé, emphase sonore tonitruante, tempos échevelés ; l’alchimie destructrice profite de tout le panel adéquate et habituel du style. Rajoutez à cela une prestation vocale sur mesure et convaincante, et vous capterez dès la première audition d’où proviennent et votre mal de tête et ce saignement suintant de vos oreilles. Car ici on ne fait ni dans la demi-mesure, ni dans le prog se mordant indéfiniment la queue façon Dream Theater, mais inexorablement dans le pur et dur tout au taquet. Quarante minutes, onze titres, -dont une intro de mise en place «Summoning of Natan » et une concise sentence de clôture « Daemons Heart »-, l’ensemble est mené au pas de charge sans temps morts ni répits. Les tracks purulent, suintent leurs noirceurs à vitesse grand V et les âmes sensibles n’ont qu’à bien se tenir où sortir de chez elles, carte vermeil en main, pour aller s’acheter un bonux du précité théâtre des rêves Histoire de récupérer et s’offrir une sieste réparatrice et salvatrice quant au blanchiment de leurs vieux os.
Pour les moins mous du genou, le Death/black de Moon s’avérera on ne peut plus consistant et traditionnel, véritable stéréotype des qualités et défauts du genre. Monolithique, corrosif, acéré, cet opus brillera de quelques temps forts à l’instar du titre éponyme à l’offrande où –plus parcimonieusement-de plus saccadés « Confined In Heaven », « The Book Of Fire » ou « Night Of The Serpent » ; sans cependant parvenir à modérer une profonde linéarité. Sans que l’ensemble ne devienne viscéralement indigeste, seuls les plus voraces d’entre vous parviendront à apprécier d’une traite une tracklist sans originalité ni surprise. Moon l’a maitrise certes, mais nous la ressert continuellement, abruptement et sans modérations. Seul le «Czarny Horyzont” se démarquera légèrement d’une tracklist dont se délecteront exclusivement les sanguins sataniques, mais qui laissera les autres errer sur le quai des brumes… Pour férus de Black uniquement, ou seulement à dose homéopathiques. Une vérité restera cependant suggérée au final avec ces « Lucifer’s Horns »…
A l’Est rien de nouveau !!!
Myspace : http://www.myspace.com/moonsatanic
Laissez un commentaire