Line-up sur cet Album
Marielle - Chant Laurent - Claviers, Backing Vocals Max - Batterie Djull - Guitares Alex - Guitares, Backing Vocals David - Basse, Chant
Style:
Metal GothiqueDate de sortie:
Novembre 2010Label:
Auto ProductionNote du Soilchroniqueur (Fredo) : 08/10
On vous a présenté Moon Whispers, groupe de métal gothique de Dijon à plusieurs reprises dans nos colonnes. Que se soit à cause de leur participation au concert caritatif Cœur de Metal qui fut organisé de main de maître par notre Little Girl à nous, par la chronique de leur première démo, ou par le Track By Track de cette dernière (le premier de Soil !), nous avons déjà eu l’honneur de les accueillir dans nos parutions. Et donc, pour terminer cette année 2010 très riche en auto productions de qualité, nous allons nous pencher sur leur dernière livraison.
En expliquant le pourquoi d’avoir très vite sorti en 2008 une démo au son très … rustique dirons-nous, Laurent avait avancé qu’il voulait très vite faire sortir Moon Whispers de la « cave » (ce qui est assez étrange, soit dit en passant, pour un Bourguignon, parce que dans le coin, généralement, quand on est dans une cave, on aime bien y rester le plus longtemps possible…). Ses arguments ? Des compos accrocheuses, un chant féminin se démarquant par son coté à la fois puissant et doux, laissant aux spécialistes les gammes des sopranos pour ne laisser transpirer qu’un feeling omniprésent et une solide paire de guitaristes très complémentaires faisant oublier la relative faiblesse du duo rythmique de l’époque. Le pari semble avoir été gagné en grande partie, les retours de la démo « 2008 » ayant été assez bons dans l’ensemble. Et surtout les confrères chroniqueurs ont quasiment tous eu la même démarche, celle de ne pas se focaliser sur la relative pauvreté d’enregistrement pour ne noter que la qualité et le potentiel de la musique. Ça restait quand même un sacré bon présage dans ce milieu d’éternels insatisfaits. En outre, cette démo a réussi à faire sortir le groupe de ses quartiers, et ils se sont vus offrir de belles opportunités de jouer loin de leurs bases dijonnaises (entre autre à Lyon et surtout lors de la première édition du Symphonic Metal Breizh Fest à Brocéliande en novembre dernier). Il ne manquait alors pour faire un pas de plus vers la reconnaissance qu’un enregistrement de meilleure tenue. Avec « Rising », nous l’avons. A plusieurs niveaux.
Déjà, on remarque qu’à la place du traditionnel CD Cristal, ils ont cassé la tirelire et nous proposent un digipak de toute beauté. L’illustration signée TomaBw reprend en grande partie les tons gris pastel et le concept du précédent visuel, une femme posant au clair de Lune dans un décor naturel. Sauf que cette fois ci, le trait se fait beaucoup plus fin, et surtout, la demoiselle s’étant élevée au faîte d’une falaise ne regarde plus vers le bas comme auparavant mais offre son beau visage aux yeux clos aux lueurs de l’astre de la nuit … impression de désir d’élévation, comme en atteste le nom choisi pour cet EP, « Rising » … s’élever … il ne reste plus qu’à introduire la galette dans le mange disque vous vérifier que la musique colle à ce noble concept.
Une fois de plus, les compos ont été captées « à la maison », directement dans le studio de répétition. Par contre, cette année, elles ont eu droit à un vrai mixage et un vrai mastering dans un studio parisien. Et au risque de sortir une lapalissade, disons que cela rend un très grand service aux chansons. Pour s’en rendre compte, il suffit de comparer les versions des 3 titres qui étaient déjà gravées en 2008 sur la première démo avec la mouture 2010. Leur esprit et leurs caractéristiques restent les mêmes : la douce intro de « Moon Whispers », le petit coté féerique du pont avant le chorus, l’entêtant refrain de « Life », l’ambiance symphonique distillée lors de « Release My Ghost », on retrouve tout ça, le timbre chaud et émotionnel de Marielle, les riffs tranchants de la paire de gratteux… mais avec une sonorisation bien meilleure. On peut aussi remarquer que les morceaux sont beaucoup plus mis en place. Les transitions entre les voix masculines et féminines beaucoup plus limpides, moins poussives que sur le précédent effort. Passons maintenant aux deux nouveaux titres. « The day I died », avec sa très courte et très technoide intro au clavier, sa structure on ne peut plus simple (deux couplets, deux refrains, bridge, solo et refrain), dévoile un aspect plus direct, plus rock que l’on ne connaissait pas forcément au groupe. En s’éloignant ainsi un peu des poncifs du métal gothique, ce titre a tout pour devenir la chanson phare de la formation, avec son refrain mémorisable, la belle montée de la voix de Marielle dessus et surtout ce bridge avec voix masculine particulièrement réussi. « On My Mind » a pour sa part la particularité de voir sa musique composée par le guitariste Alex. Frisant les 6 minutes, avec quelques changements de rythme bien sentis, un refrain à 2 voix avec une belle prestation de David le nouveau bassiste, des guitares omniprésentes et délicatement orientales, un solo très original en son clair, ce titre est indiscutablement le plus riche et le plus varié du CD. En est il pour autant le meilleur, ceci reste avant tout une affaire de goût …
Toujours est il que le ressenti après l’écoute de ces 5 titres et que le titre de l’ EP est en fait très bien choisi. Le visuel, le son, les nouvelles compos, la mise en place des morceaux, Marielle qui a vraiment gagné en puissance et en justesse, le clavier qui sait s’éclipser au profit de la paire de riffeurs ou de la section rythmique, tout porte à croire que le groupe est porté vers le haut. Un pas vers une reconnaissance méritée est fait, et ce disque est une belle carte de visite qui devrait leur permettre de voir s’ouvrir certaines portes. Et pour terminer sur une note peut être un peu plus personnelle, je dirai que quelque part dans la vallée de l’Ouche, il y a une petiote qui peut être très fière de sa maman et de son papa.
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