Line-up sur cet Album
John Tardy : Chant Trevor Peres : Guitare Ralph Santolla: Guitare Franck Watkins: Basse Donald Tardy : Batterie
Style:
Death MetalDate de sortie:
Juin 2009Label:
Candlelight Records
Note du Soilchroniqueur (Gwenn) : 7/10
Obituary. Comment vous les présenter… je pense que ça n’est plus nécessaire. Du lourd, du puissant, c’est leur huitième opus, « Darkest Day ». Un Artwork absolument épique donne une idée de l’ambition du groupe à son retour annoncé fin 2007. De quoi en baver d’avance, on s’attend à un Death conforme à ce qu’ils savent faire. Lourd et grondant.
On va s’expliquer.
On démarre avec une intro puriste, voire un peu « Old school ». On est quand même avec Obituary, là, pas dans les flons-flons. Riffs agressifs, voix profonde, solos propres et techniques, ça démarre sec, je dirais. « List of Dead » est un morceau rapide, éraillé, direct. Le son est, évidemment, d’une très grande qualité, mettant en valeur des passages énormes, une voix poussée, un travail de la guitare précis et juste.
«Blood to Give », dans la même tonalité, est un peu plus lent mais accentue son effet plaisant par sa lourdeur. Ce morceau est un vrai pied et là, je retrouve cette rythmique presque tribale, ce jeu qui évoque une ribambelle de rochers lourds qui dévalent une montagne. Moins de guitares, mais plus de rythme. On s’y retrouve.
« Lost », et sa guitare plaintive du début. « Lost », et je retrouve clairement les riffs…qui me rappellent des souvenirs de morceaux plus anciens. J’en ai presque des frissons pour le moment, car je sens toute l’originalité du groupe qui est, sur une même tonalité, de ne jamais créer les mêmes choses. La guitare viendra épouser les riffs de manière cinglante. Excellent.
« Outside My Head », encore un morceau sorti tout droit de la capacité créative d’Obituary. Les riffs ici sont martelant et ce n’est pas peu dire, et on aura ici plus d’hétérogénéité dans les rapports « rapidité/lourdeur ». Blast beats et bon death, que demande le peuple. Ce que ce morceau m’évoque ? Cette fois des grêlons gros comme des balles de tennis…
Avec « Payback », on retrouve un peu ce death plus coulant mais pas moins fort, les puristes s’en feront mal au cou à force d’headbanguer. Les lignes musicales sont variées et enchaînées, superbe création. J’adore. Mettant mes écouteurs sur les oreilles de mon voisin, ça y est, des cheveux battent l’air dans tous les sens.
« Your Darkest Day » marque le milieu de l’album, avec cette intro encore une fois tribale, lourde, presque doom. Attention au revers. Tout en contretemps rythmiques, le groupe nous tient en haleine, sur ce morceau plus lent et plus lourd. Oui, il mérite bien son titre.
« This life », plus classique dans le genre death rapide/propre et construit, est presque dans la suite du précédent, mais vraiment pas moins plaisant. Baoum, l’orage gronde.
« See me now », et encore du contretemps, du blast beat et cette voix qui n’en finit plus dans cette originalité infatigable. Le jeu des guitares et leur mise en parallèle est parfait.
« Fields of Pain », ou même des collines entières de douleur et de tensions. Comme d’habitude, Obituary nous surprend encore par sa capacité à faire à partir de rien… un truc qui tue. « Violent Dreams » sera moins original dans sa structure, mais toujours aussi propre, rapide et très court.
Alors le morceau qui ferme l’album, « Truth be Told », mérite lui aussi bien son titre, c’est une pure boucherie, mêlant les pierres, les grêlons, l’orage, jouant avec contrastes rythmique et puissance des guitares, la voix présente, sans trop, un mélange parfaitement dosé qui conclut un enchaînement de titres à réécouter…vraiment sans modération.
Obituary, encore une fois, ne nous déçoit pas, et nous propose tout leur talent, respectueux de ce qu’ils savent faire, mais cette fois, avec une maturité qui n’est pas à prouver.
Bon, qu’est ce que je fais, moi, avec mon pote en train de secouer la tête au milieu de toutes ces pierres, glissant sur les grêlons dans l’ambiance électrifiée de l’air ? Je vais le rejoindre.
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