Line-up sur cet Album
Daniel Gildenlöw : chant, guitare, basse Johan Hallgren : guitare, chant Leo Margarit : batterie, chant Fredrik Hermansson : clavier, chant
Style:
Rock progressif variéDate de sortie:
14 mai 2010Label:
Inside OutNote du SoilChroniqueur (Lusaimoi) : 8,5/10
Je suis un homme plutôt chanceux, je trouve. Pas tout le temps, mais des fois, je me dis : « T’as pas mal de chance quand même ». Pourquoi je vous dis ça ? Et bien parce que j’ai découvert Pain of Salvation à la sortie de « Linoleum ». En fait, je les connaissais déjà de nom, j’avais écouté comme ça un demi morceau de « Scarsick » dans une Fn*c, mais le chant rappé de sieur Gildenlöw m’avait dérangé. Pain of Salvation, ce n’était pas pour moi. Jusqu’au jour où Bodom, ou Wën, me dit : « Tu veux venir faire des photos au concert de Pain of Salvation ? ». Après hésitations, j’ai accepté. Et là… Wouah ! La f*ucking claque quoi ! Le groupe m’a convaincu. J’étais entièrement voué à leur cause. Quelques temps après, je me suis acheté « Ending Theme », en collector, « Road Salt One », en collector. Et le reste de leur discographie, mais pas forcément en collector.
Pourquoi donc je vous raconte tout ça ? Et bien déjà parce que j’aime raconter ma vie à des personnes qui ne me connaissent pas. Et ensuite pour vous dire que j’ai de la chance de n’avoir connu PoS que sur cette dernière période.
« Mais il est c*n ! vous dites-vous.»
Et bien non. Mon propos est sensé. En n’ayant connu PoS qu’il y a deux ans, je me libère ainsi du perpétuel « C’était mieux avant ».
Il faut dire que cet album – oui, on y vient – est quelque peu controversé. Le virage pris par les Suédois ne plait pas à tout le monde. « Il n’est pas assez Metal ! », « Trop mou ! », « Trop easy listening ! ».
On serait tenté de dire « Et alors ? ». Oui, PoS se tourne vers une musique plus Rock, moins – voire plus du tout – Metal. Oui, les morceaux ont des accroches dès les premières écoutes. Mais PoS reste PoS malgré tout. Le groupe se montre juste ici sous un autre jour.
Car oui, on retrouve bien les éléments connus de Pain of Salvation, à commencer par la voix, toujours sublime de Daniel Gildenlöw. Toujours maniérée, toujours maitrisée, quelque soit le registre. Le côté déjanté du groupe apparaît aussi, d’une autre manière. Ainsi, la bande alterne les morceaux tous aussi différents les uns des autres que possible, sans choquer pour autant : de la chorale avec l’intro bonus (parce que PoS ne fait jamais rien comme tout le monde) « What she Means to Me », à du Rock très seventies et bluesy, du genre qui sent l’asphalte tout en restant sensuel « No Way » et, en plus calme, « She Likes to Hide ». Suit alors le sublime « Sisters », qui ferait pleurer le plus tatoué et barbu des Hell’s Angels. « Of Dust », très « solennel », nous permet juste de nous remettre de nos émotions, avant le très dansant « Tell me you don’t Know », puis le bizarre « Sleeping under the Stars », qui nous fait voyager jusqu’en Russie.
La « Side B » de l’album se révèle plus énergique et tout aussi géniale, avec le faux calme « Darkness of Mine », « Linoleum », déjà présent sur l’EP éponyme, « Curiosity », ou « Innocence ». « Road Salt », tout en sensibilité, semble répondre à « Sisters », tout comme le très chaud (voir le clip) « Where it Hurts ». « Innocence » nous permet de retrouver, pour finir, le Rock burné des seventies.
Un album qui fait voyager, qui paraît facile à aborder, car « accrocheur », moins alambiqué, mais qui révèlera son lot de surprises à qui prendra le temps.
Un album différent, un risque dont le groupe est parfaitement au courant (voir le livret).
Un album qui, même si cela fait plus d’un an qu’il trône dans ma CDthèque, me fait de l’œil régulièrement et arrive toujours à me séduire, et ça, c’est, pour ma part, un gage de qualité.
Site officiel : www.painofsalvation.com
MySpace : www.myspace.com/painofsalvation
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