Line-up sur cet Album
- Fabio Lione : Chant
- Alex Staropoli : Claviers
- Alex Holzwarth : Batterie
- Patrice Guers : Basse
- Luca Turilli : Guitare
Style:
Heavy power symphoniqueDate de sortie:
Mai 2010Label:
Nuclear BlastNote du Soilchroniqueur ( celtikwar) 9/10
On peut être italien et aimer l’Amérique. Prenons pour exemple, Luca Turilli le guitariste et fondateur du groupe Rhapsody Of Fire qui définit sa musique comme du Holywood metal. Pour mieux cerner le style, il s’agit plus exactement d’un mélange de heavy power avec du symphonique.
A l’origine le groupe formé par Luca Turilli, Alex Staropoli et Daniele Carbonera se nomme «Thundercross», et après avoir changé de nombreuses fois de chanteur, ils trouvent leur bonheur avec Fabio Lione et se font désormais appeler Rhapsody. C’est avec lui en 1997 qu’ils enregistrent leur premier album « Legentary tales », produit par Sascha Paesth. Leur envie et plaisir grandissant ils publient dans la foulée en Octobre 98 « Symphony Of Enchanted Lands ». L’année suivante, le groupe part en tournée mondiale et c’est sur le chemin que nait « Dawn Of Victory », album le plus speed du groupe. En mars 2002 le quatrième opus voit le jour, « Power Of The Dragon Flame », pour les concerts de cette tournée, le groupe accueille un nouveau guitariste Dominique Leurquin ainsi qu’un bassiste Patrice Guers.
2004 voit la sortie d’un best of « Tales From the Emerald Sword Saga », le groupe n’ayant pas été au courant de sa publication quitte le label (LMP) et entre chez Magic Circle Music tenu par Joey Demaio. C’est avec l’aide du bassiste de Manowar qu’ils font la connaissance de Christopher Lee qui fera bénéficier à « The Dark Secret » sa voix grave et caverneuse pour les parties narratives. La production ne fut pas laissée de côté car en plus d’un narrateur de grande renommée, le groupe enregistre aussi avec l’orchestre philharmonique tchèque et cinquante choristes.
2006 signe le début des années sombres pour le groupe qui se voit être obligé de changer de nom, il devient alors Rhapsody Of Fire. C’est pour cette occasion que fut enregistré « Triumph Or Agony » qui est très mal reçu par la presse et le public. Il s’en suit quelques histoires avec leur label, et l’on n’entend plus parler du groupe pendant quatre années, et d’un seul coup en 2010 Nuclear Blast leur nouveau label annonce la sortie de « The Frozen Tears Of Angels » pour l’été.
Autant le dire tout de suite, à la première écoute, dès la première minute, on voit bien que l’époque de la fin des années 2000 est révolue, on retrouve toute la puissance des premiers opus, mais avec le côté symphonique d’un Dark Secret, des passages de narration qui ne font pas mous et qui ne coupent pas l’ambiance. Le maître mot est ENERGIE.
On retrouve aussi toute la beauté du duo Turilli/Staropoli, avec les guitares et les claviers qui ne se marchent pas dessus mais qui bien au contraire se mettent en valeur l’un l’autre dans un déluge de notes à couper le souffle. Un grand nombre de soli et de passages instrumentaux très rapides (on aurait du mal à parler de « break » avec un rythme si soutenu). Niveau batterie, on retourne en arrière avec la même production que pour Dawn Of Victory, elle est mise au même niveau que les autres instruments.
Que dire aussi de l’impressionnant Fabio Lione qui déborde d’énergie, et nous enchante de sa voix puissante. Prenez pour l’exemple « Reign Of Terror » avec ses passages extrêmes et au chant guttural, cris sauvages. Un titre très sombre lors des refrains mais un mélange de noirceur et une grande dimension épique, avec des nombreux échanges de voix entre le râle le plus lugubre et le chant plus aigu et guerrier. Une vraie réussite.
Nouvelle dimension aussi, preuve de la grande richesse de ce groupe avec le côté médiéval de « Danza di Fuoco é Ghiaccio » où l’on est bercé par les flûtes et la douce mélodie de la voix de Fabio, très festif et enchanteur, ce titre.
Les titres « Crystal Moonlight » et « Raging Starfire » sont aussi témoins de cette grande richesse, avec ces enchaînements d’instruments d’une fluidité sans pareille. Cela fait bien longtemps que l’on n’avait pas écouté du Rhapsody en si grande forme.
Quoi de mieux pour clôturer l’album en beauté que le titre ayant donné son nom à l’album « The Frozen Tears Of Angels ». Introduit par une longue partie narrative où les instruments en fond sonore montent en puissance, avec en premier les claviers, suivis des chœurs très présents sur cet album, afin de mieux accentuer ce côté épique, avant d’arriver aux furieuses guitares, aux riffs incisifs, un Fabio rugissant d’envie de montrer son pouvoir, le tout sur une rythme entraînante et une mélodie enchanteresse.
Un album montrant bien que Rhapsody n’est pas fini, mais encore mieux, que le groupe déborde d’énergie. « The Frozen Tears Of Angels » n’est que le témoin de la réussite des Italiens. Ils sont encore rois dans le style qu’ils ont instauré avec Legendary Tales. Le symphonique n’est pas fini.
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