Line-up sur cet Album
OLIVIER OBLED batterie NICOLAS DELEHAYE basse GREGOIRE DAMPERONT guitare MARCEL XIMENES guitare JEAN-PIERRE MAURO chant
Style:
Hard RockDate de sortie:
2010Label:
BrennusNote du Soilchroniqueur (Metalfreak) : 09/10
1986, Rozz sort « Une autre vie », puis disparaît pour des raisons évoquées dans l’interview (lien plus bas). Après ces quelques années de courtes vacances, le groupe réapparaît avec une demo 5 titres sobrement intitulée « 2009 » accueillie au-delà des espérances des vétérans que sont Marcel et Jean-Pierre, seuls rescapés de l’époque.
Quelques changements de line up plus tard, voici la nouvelle mouture du groupe qui nous propose ce « D’un siècle à l’autre » qui, allons droit au but, fera date dans le paysage metal francophone.
D’emblée, le titre de l’album et la pochette interpelle : Rozz ne veut pas être estampillé « groupe des années 80 » mais veut prouver que leur retour propose une musique actuelle, du 21e siècle, l’intro éponyme le prouvant une nouvelle fois.
Cette fois-ci, le groupe nous propose un album de 16 titres pour plus d’une heure de musique, et à aucun moment on ne s’ennuie.
Là où « Une autre vie » nous emmenait dans un heavy metal parfois speed, ici s’il est encore quelques fois question, on oscille beaucoup plus dans le pur hard rock et de rock ‘n’ roll. Quelques sonorités plus bluesy, d’autres avec des orchestrations, quelques influences classiques, des morceaux calmes, d’autres plus fougueux… Un album d’une richesse et d’une variété qui fait du bien à écouter par chez nous.
Dès l’intro, à la fois obscure et énigmatique, le message est clair : Rozz ne veut pas rester campé sur son passé. Le temps avance, inexorablement, chacun évolue, la musique aussi, leur musique aussi. Le passage entre les instruments classiques et les guitares électriques se voulant un symbole non négligeable.
Rozz nous a fait, avec « D’un siècle à l’autre », un album rempli de promesses pour le metal français : la variété des titres est telle que l’heure à passer à découvrir, écouter et aimer cet album passe avec une vitesse incroyable.
On passe tantôt du pur hard rock (‘n’ roll) avec « le cimetière des fous », « Nocturne », le très Demon Eyes « Sans pitié », le riche « Wendigo » avec ses lignes de chants traditionnels ou l’excellent « Fan » dans lequel chacun de nous pourra se retrouver ; tantôt à des titres beaucoup plus heavy avec « La cour sans miracles », « Peine perdue » avec son refrain des plus excellents et entêtants, « Les titans » ou « Seigneurs de guerres » ; parfois à des titres speed, faisant honneur au speed metal français des années 80 (« A toute vitesse », « Cavale »), le tout saupoudrés de titres beaucoup plus calmes, suffisamment bien dispersés pour ne pas nous décrocher de l’écoute de cet album : les titres « au bout de ta vie », « De guerre lasse » ou « Tu » nous montre un chanteur laissant passer, par ses intonations et par ses textes, des émotions nous poussant au frisson, nous laissant parfois nous reconnaître dans ses propos.
Fin de l’album, Rozz boucle la boucle avec une outro du même acabit que l’intro, avec ses instruments classiques et ses chœurs énigmatiques.
La production, quand à elle, se veut propre et carrée, ne laissant aucune faiblesse et ne mettant aucun instrument en retrait, mettant le chant de JP en valeur surtout sur les titres plus calmes (quel délice de l’écouter sur « De guerre lasse »).
Les guitares de Marcel et de Greg se veulent affutées et truffent l’album de quelques duels auxquels on prend plaisir à assister, rappelant aux spectateurs de Rozz live la complémentarité complice des deux hommes de générations si différentes… Là aussi, on nage dans le temps.
« D’un siècle à l’autre » se veut être un album sans faiblesse, qui fera date dans l’histoire du metal hexagonal… je prends les paris.
Bref, je suis fan… non profane !!!
Le Nouvel Album de ROZZ « D’un Siecle a l’Autre » est désormais disponible par correspondance sur ce site.
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Distribué par PROMOROCK MUSIC et BRENNUS il sera aussi bientôt disponible auprès des enseignes habituelles (FNAC, GIBERT, VIRGIN,…)
1 Commentaire sur “Rozz – D’un Siécle A L’Autre”
Posté: 2nd Juin 2010 vers 9 h 12 min
Originaire du Nord de la France Rozz se forme en 1984 grâce à Jean Pierre (chant) et Marcel (guitare). Rapidement rejoints par trois autres musiciens, ils créèrent en trois semaines en répertoire musical impressionnant dont certains titres sont cultes dans le milieu du hard rock français, l’exemple de « né pour le hard ». Ouvrant pour de talentueux groupes comme Vulcain et Acid, ils gagnèrent en notoriété et sortir leur premier album « Une Autre Vie » qui fut accompagnée d’une tournée aux quatre coins de la France.
Malheureusement l’aventure s’arrêtera pour un moment, bien qu’en ayant de nombreux titres disponibles et près pour alimenter un deuxième album, Rozz sombrera dans l’ombre jusqu’en 2008 où Marcel et Jean Pierre reforment le groupe afin de retourner sur scène. L’accueil fût très enthousiaste et raviva définitivement la flamme.
Ils enregistrèrent une démo de cinq titres au nom très original de « 2009 », qui fût bien reçus par les critiques, leur permettant d’enchaîner les dattes de concert. Afin de concrétiser leur désire de persévérer dans l’avenir, il enregistrent début 2010 seize nouveaux titres afin de publier le fameux « D’un Siècle à l’Autre ».
Exceptionnellement, la chronique sera faite titres par titres, en effet chacun d’eux est tellement riche et différents qu’il est très difficile de les lier sans oublier certaines idées.
Ouverture de l’album avec le titre éponyme, introduction étrange et sombre, on retrouve l’ambiance d’Alice Cooper avec un côté décalé et obscure. Histoire de se mettre directement dans l’ambiance.
« Le cimetière des fous » est lui beaucoup plus entraînant et rock n roll, un belle part est donnés aux soli aigus de guitares venus ponctués les couplets. La voix de Jean Pierre est très grave et grasse, renvoyant à l’ambiance de l’introduction. Le rythme donné par le duo basse guitare reste ne change à aucun moment, donnant un côté martial. Très prenant.
«La cour sans miracle » est moins entraînant, le rythme est plus lents, les riff plus incisifs la voix est plus claire, tout est inversé par rapport au titre précédent, avec un passage instrumental des plus surprenant un solo de guitare rigoureusement bien mené.
« Peine Perdue » commence dans un déluge de notes aigues, suivies ensuite par Jean Pierre donnant la mélodie et le tempo. Le refrain rentre très facilement en tête, et n’en sort même presque jamais. Un morceaux plus heavy que le reste de l’album bien qu’il ne soit que peux rapide.
« Nocturne » débute avec des claviers ambiance films d’horreurs sur une bonne minute et démarre en fanfare ensuite avec le chant. Le contraste entre cette introduction et le reste du morceaux permet de rentrer pleinement à l’intérieur du titre, on se voit vivant l’histoire compter ou plutôt hurler par Jean Pierre.
Solo de guitare très mélancolique afin d’introduire « au bout de ta vie » accompagné ensuite de Jean Pierre chantant de façon assez poétique avec une voix grave et monotone. Beaucoup de tristesse dans ce morceau, avec une alternance de voix claire, et de couplets plus lents et grave.
Sous ses air ‘ Priestiens ‘, les riffs de guitares nous font clairement pensé à « breacking the law », « A toute vitesse » donne une touche de speed à l’album, un refrain rentrant directement en tête, une mélodie et un rythme que l’on capte très rapidement nous permettent de pénétrer pleinement dans la musique.
« Sans pitié » comme son nom l’indique est très martial. Le rythme est très nettement appuyé par la batterie plus forte sur ce titre. On ressent plus de haine, de rage ou de hargne, en même temps quoi de mieux pour parler du mal qui ère les soirs de nuits noires, du démon de la nuit ou de celui de minuit, on pourrait écouter ce morceaux jusqu’à l’insomnie… Vers la deuxième minute, Jean Pierre enchaîne les rimes en ‘eurs’ de quoi vous faire peur, renvoyant au côté plus martial, et haineux.
« Wendigo » reste sur la même voix que le morceau précédent, très sombre et incisif, un rythme lent mais puissant. La suite de ces deux titres marquant la moitié de l’album, elle est très puissante et changeante afin de ne pas nous lasser. Petite particularité sur ce titre avec des cœurs « indiens » et chants traditionnels au milieu du morceau, surprenant mais efficace.
Une introduction tout d’abord lourde et de plus en plus rapide pour « les Titans » reprise à de nombreux moments, entraînant une multitude de changements de tempo. Hors mis la voix qui est plus grave, musicalement tout ressemble à du Maiden (bien qu’un peu plus lent).
Arrive ensuite le meilleur titre de l’album, mon préféré en tout cas. Bien plus heavy. En même temps peu de choix pour parler de « seigneurs de la guerre », avec un refrain rapide et puissant, musicalement puissant et ponctué de nombreux soli. Une vraie réussite.
Plus mélancolique « De guerre lasse » est introduit par un solo de guitare lent et sombre. Suivi par Jean Pierre chantant de sa plus belle voix, claire pleine de mélodie et de lassitudes d’émotions. Un début très poétique. Attendant la deuxième minute pour gagner en puissance et en rage. Avant de revenir à ce sentiment de désespoir. Une succession de temps forts et faible, une oscillation de sentiments. On ne connaissait pas les zicos de Rozz si expressifs, capables de touts pour notre grand bonheur.
Arrive ensuite un titre écrit pour nous « Fan » dans lequel on se reconnaît entièrement, c’est en tout cas mon cas. Un tempo assez lent et monotone, ponctué par en arrière fond sonore le bruit d’une foule en délire.
Petit retour au hard rock plus crus avec « cavale » et ses air Motörheadiens, une basse puissante et rapide, le retour en puissance de la batterie plus forte. Les guitares puissantes. Une voix claire et puissante, nous racontant la poursuite d’un homme par des chiens, on s’imagine dans l’histoire, une grande escapade, on fini le titre presque aussi fatigué et essoufflé que si nous avions nous même courus.
Un rock un peu plus lents mais prenant avec « Tu… », me rappelant certains titre de Jonnhy Cash, en même temps quoi de mieux pour la dernière balade que l’on compte à une femme. Pleine de mélancolie et de tristesse, ce morceau devrait faire sortie plus d’un mouchoir du décolleté plongeant des jeunes « Rozzettes » lors de concerts.
Clôture de l’album avec « In Cauda Aurum » reprenant l’air du premier titre, afin de finir cette balade au travers du tems.
Un album très riche, difficile de faire un regroupement entre les titres. D’une grande variété, nous permettant de ne pas nous en lasser. Et à chaque nouvelle écoute on découvre d’autres aspects du groupe. Un vraie réussite cet album. Cette multitude d’émotions craintes, douleurs, haine, désespoir, rage, nous permet de ressortir serein et apaisé à l’écoute de l’album entier. Une cure de bien être. Très important en cette triste année 2010. Toute notre rage éclate en même temps que celle des musiciens. Notre tristesse s’en va un peu plus à la fin de chaque titre. On en sort défoulé, bien d’en sa peau, et avec une pêche incroyable.
Je ne les ai jamais vus en concerts, mais je me doute que le rendu doit en être encore plus puissant. A ne pas manquer.
Celtikwar
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