Line-up sur cet Album
|
|
|
|
|
Style:
Heavy MetalDate de sortie:
Juin 2011Label:
Wacken RecordsNote du Soilchroniqueur (Celtikwar):9,5/10
C’était il y a maintenant deux ans, un été pluvieux en Allemagne au Wacken.
Le concert d’adieu des pirates de Running Wild, pionniers du heavy metal allemand à qui on doit une immensité de bons titres et d’albums meilleurs encore. Une unique date pour clore 30 ans de bons et loyaux services.
Bien évidement après la courte introduction histoire de faire attendre encore un peu plus le public, l’entrée enflammée se fait sur « Port Royal ». Rock n’Rolf est comme à son habitude complètement déchaîné et s’éclate sur son manche de guitare comme le pirate sur sa lame avant de partir au combat. Quelle meilleure suite qu’un « Bad To The Bones » dont les premières notes suffisent pour faire lever le poing à tout ceux présents. Après chaque solo, les guitaristes échangent de place histoire de dominer toute la scène et de permettre à chaque membre du public de les observer sous toutes les coutures.
Première prise de parole pour annoncer un « Riding The Storm » toujours du plus bel effet, des feux viennent alors sur la scène et le visuel est des plus appréciables. Un air de marin, des flammes, la pluie qui tombe,… Il ne manque que le rhum pour qu’on se sente sur un bateau. Les chœurs de cette chanson sont bien évidement repris haut et fort par les fans qui le hurlent à pleins poumons.
Le batteur se sert de ses énorme tambours suspendus à ses côté pour faire taper des mains le public avant d’introduire un « Soulless » plus sombre et moins festif, par contre toujours aussi accrocheur que les morceaux précédents. Les solos sont plus incisifs et se veulent aussi tranchants que la lame qui traverse votre corps de part en part.
Voila que les quatre pirates attendent de ce faire acclamer avant de repartir au combat pour nous balancer un « Prisoner Of Our Time ». Sur l’introduction de celui ci, les guitaristes et le bassiste jouent dos au public, repartant rapidement à l’attaque pour ce titre au refrain qui frape fort et juste. On ne compte pas le nombre de personnes déchaînées qui tapent dans leur mains et lèvent haut les bras pour montrer son bonheur.
Les tambours de « Black Hand Inn » résonnent alors comme des coups de canons, et c’est l’émeute, personne ne cherche pourtant à fuir, mais au contraire à se rapprocher de la scène et se coller aux barrières. Afin de rajouter encore un peu au phénomène stupeur collective, le groupe rajoute l’arrivée de la fumée sur scène, et accompagné d’un jeu de lumière psychédélique.
Voilà alors qu’un pauvre bougre se fait enrôler sur le galion et est mis aux fers pour « Purgatory », qu’adviendra-t-il de lui… Rock n’Rolf vient continuer d’exciter le public pour qu’il se remue sur un « Battle Of Waterloo » au groove qui fait remuer toute la foule. Les refrains ponctués des « Fight » et « Died » ont de quoi faire peur à plus d’un. Roulement de tambour, que va-t il se passer, pourquoi un tel solo de batterie aussi entraînant? mais bien évidement pour repartir à l’abordage de plus belle avec un »Raging Fire ». Même le soleil prend peur en s’enfuit pour laisser la place à une nuit noire et à la pluie.
Le speed « Whirlwind » et son heavy agressif vient redonner de la rage aux moussaillons qui pourraient être fatigués par les douze attaques successives, mais ceux ci ont soif de riffs et ont encore l’oreille vive, ils ne sont pas prêts de s’arrêter et pourtant on vient d’atteindre l’heure de concert sous la pluie. Histoire d’enrôler de gré ou de force de nouvelles recrues, voici que Running Wild nous balance un « Tortuga Bay » qui sent bon le rhum.
« Branded and Exiled » vient lui aussi mettre un coup de pied au culs aux derniers qui n’avaient encore levé les bras ni applaudi le groupe. Son refrain destructeur et ravageur allié à la présence scénique de Rock n’Rolf vous prend directement aux tripes. Même en regardant le DVD, assis sur son canapé, on se surprends à hurler le refrain et taper encore plus fort du pied que quand on était sur place. Les pirates comprennent bien que c’est un titre qui ravage donc rallongent la chanson pour que le plaisir dur encore.
On continue sur la même lancé avec « Raise Your Fist » très impressionnant en concert, il colle la chair de poule et fou fait sauter aussi haut que vous le pouvez. Aucune douleur ni fatigue ne peut être ressentie en écoutant un tel titre. Retenti alors un « Conquistadores » dont l’introduction à la basse est reconnaissable entre mille et sa mélancolie vous choppe de suite à la gorge avant la rafale de coup de latte donnés par les guitares.
Toutes les bonnes choses ont une fin malheureusement et voici l’heure du dernier rappel et du fameux « Under Jolly Roger ». Et ça fait mal. On se le prend en pleine gueule, véritable baffe qui vous renverse la mâchoire. Que c’est bon. On en prendrait encore et encore. Le public n’en peut plus lui non plus et hurle à s’époumoner le refrain, tout le monde saute sur place, cris à se décoller les cordes vocales. Comme s’il s’agissait de ses derniers instants à vivre, hélas il ne s’agit pas des dernier moment du public, mais du dernier concert possible de Running Wild, le dernier au revoir fait par son titre culte, on comprends pourquoi le groupe est culte, pourquoi ils sont au devant de la scène juste avec ce titre.
The Final Jolly Roger est une très belle pièce, à posséder absolument, elle à mis un peu de temps à sortir, deux années, mais on a au final un bel album en main, avec un très beau packaging, en digipack aussi bien pour le dvd que les cd lives, superbe objet, on aurait presque peur de l’abîmer. Dernier témoin de la présence scénique de grande qualité de Running Wild. Un concert vraiment génial. Ce DVD me rappelle de très bons souvenirs, un moment qui reste à jamais gravé dans les mémoires pour ceux qui comme moi, diront à la fin du visionnage ou de l’écoute , « j’y étais ».
Laissez un commentaire