Line-up sur cet Album
Jason Rullo - Batterie Michael Romeo - Guitares Michael Pinnella - Claviers Russell Allen - Chant Mike LePond – Basse
Style:
Metal progressifDate de sortie:
17 juin 2011Label:
Nuclear BlastNote du Soichroniqueur (Metalfreak) : 09/10
L’arrivée du nouvel album d’un groupe comme Symphony X est toujours attendue comme le Messie !
Depuis leur premier album éponyme en 1994, le groupe a toujours su nous apporter des albums oscillant entre le très bon et le fabuleux, et ce n’est sûrement pas avec ce petit dernier, « Iconoclast », le huitième du nom, que les choses vont changer.
Que ce soit lors des trois premiers albums, plus progressifs que métal ou lors des suivants, à partir de « Twilight inO lympus » (1998) lorsqu’ils ont durci le ton, laissant place à une musique quelque peu plus agressive tout en gardant l’identité propre du groupe, un album sorti sous le nom de Symphony X était d’entrée un gage de qualité.
Surtout, depuis « The odyssey », Symphony X prend son temps pour nous sortir des albums d’une qualité toujours ascendante : en effet, si on se réfère aux années de sorties des six premiers albums, on voit que rarement les albums mettaient plus de deux ans avant d’être mis en boîte (1994, 1995, 1997, 1998, 2000 et 2002). Là, depuis l’excellent « Paradise Lost » sorti en 2007, pas moins de quatre années se sont écoulées pour achever cet « Iconoclast » qui frise l’excellence.
Extrêmement bien produit, cet album se laisse écouter d’une traite sans que l’on ne s’ennuie un seul instant. Avec cet album, le groupe se fend de l’album le plus sombre et le plus heavy de leur discographie.
L’album débute avec un « Iconoclast » tout en vélocité, sur fond de rythmique puissantes et hyper travaillée. La voix de Allen se veut également plus agressive que par le passé. Presque onze minutes de heavy progressif épique et résolument technique, dans des tempos lorgnant sur le speed : d’entrée, se prendre un morceau comme celui là dans les gencives augure du meilleur pour la suite. Les deux mots qui reviendront pendant ce titre-phare seront « puissance » et « technique ».
C’est sans aucune mauvaise surprise que les titres s’enchaînent : « The end of innocence », certes moins rapide que le prédécesseur mais tout aussi classieux, suit sans fioritures : c’est propre, carré, la voix de Allen gagnant encore plus en profondeur, on kiffe !
S’ensuit un « Dehumanized » qui mettra tous les fans de heavy d’accord : profond, puissant, énorme… jouissif ! Et ce n’est qu’un avant-goût avant un retour à la speederie avec un « Bastards of the machine » qui comprend son refrain hyper accrocheur, ses riffs saccadés à souhait, et son chant agressif. Tout ça avec un son qui ne met aucun instrument en retrait, clavier compris. Inutile de préciser que les solis de Romeo sont égaux à eux-mêmes, toujours dans le ton et jamais pompeux.
Et pour ceux qui pensaient que les superlatifs étaient mis au placard, voici un « Heretic » qui frôle le sublime, et qui laisse voir un Symphony X franchir les barrières du thrash. Définitivement, dès la première écoute, cet « Iconoclast » est séduisant, accrocheur, on a envie de laisser l’album nous pénétrer entièrement de son atmosphère.
Jusque là, un des chef d’œuvres du métal progressif était le « Transcendance » de Crimson Glory, force m’est de constater que cet « Iconoclast » n’est pas loin de le surpasser.
« Children of a faceless God » arrive et Symphony X revient dans ce qu’ils font depuis des lustres : un titre bien moins rapide et bien plus en émotion : si certains riffs restent assez péchus, le refrain, lui, est incontestablement le plus accrocheur de l’album.
Le premier CD se termine, on arrive au dernier morceau et là, « When all is lost » passe, mélodique, épique, commençant comme une ballade au piano, et dévoile le titre le plus intime de l’album. Si dans tous les précédents, Allen restait la gorge coincé dans le registre agressif, sur celui-ci il montrer tout son bagage technique et sa polyvalence vocale, laissant transparaître chacune de ses émotion. Tout simplement sublime !
On l’aura compris, cet album est sans doute un des plus classieux du groupe : un album de métal progressif sans parties pompeuses à la Dream Theater, sans démonstrations guitaristiques imprégnées de melonite aigüe à la Malmsteen. Juste un album d’une beauté difficilement égalable.
Que du bonheur !
Et comme un bonheur arrive rarement seul, force est de constater que Symphony X, dans l’édition spéciale, offre un deuxième CD avec cinq titres excellents, dont l’énorme « Electric messiah », encore une speederie bien comme il faut ou un « Prometheus (I am alive) » et son refrain implacable autour de riffs musclés sur fond de metal prog prouvant une fois de plus leur maîtrise instrumentale et leurs excellents talents de compositeurs. Certains puristes vont regretter les absences de passages néoclassiques, de passages atmosphériques ou d’interludes mélodiques qui illustraient bien des passages d’autres albums, mais cet « Iconoclast » est tellement bon, limite parfait, qu’il nous les fait allègrement oublier.
Du très grand art !
Hep hep les New Yorkais, après une claque comme celle là, ne mettez pas quatre ans pour nous sortir la suite !
Tracklist :
CD 1 :
01. Iconoclast (10:53)
02. The End of Innocence (05:29)
03. Dehumanized (06:49)
04. Bastards of the Machine (04:58)
05. Heretic (06:26)
06. Children of a Faceless God (06:22)
07. When All Is Lost (09:10)
CD 2 (special edition digipack) :
01. Electric Messiah (06:15)
02. Prometheus (I Am Alive) (06:48)
03. Light Up the Night (05:05)
04. The Lords of Chaos (06:11)
05. Reign in Madness (08:37)
Site officiel : http://www.symphonyx.com/
Myspace : http://www.myspace.com/symphonyx
Facebook : http://www.facebook.com/symphonyx
Laissez un commentaire