Tenebrarum Infanteus – Sous Les Cendres
Line-up sur cet Album
King : Chant Noktis : Guitare Fenrir : Basse H : Chant Sire Tenebrae : Claviers, programmations
Style:
Metal Electro IndusDate de sortie:
8 Décembre 2010Label:
M & O MusicNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 8 / 10
Métaleux purs et durs, comme aurait dit Gandalf le gris avant de basculer dans le vide en compagnie d’une charmante blonde pulpeuse et légèrement furibarde, « fuyez pauvres fous » ! Car ce premier album du combo de franciliens, dont la genèse remonte à 2004, ne ravira en aucuns cas les rétifs aux sonorités électroniques et modernes, tout comme il congestionnera du bulbe encéphalique tous les adeptes puristes du trident Basse/batterie/guitare. Qui plus est quand la précision ultime suivante leur sera donnée :: Tenebrarum Infanteus a beau être étiqueté Metal Indus ; la musicalité de nos cinq hexagonaux serait plus judicieusement à répertorier dans le rayon électro-gothique car à mon sens des lignes de guitares fleurant le Rammstein ne suffisent pas en elle mêmes pour justifier de ce sous style Metal. Quoiqu’il en soit, et vu le peu d’importance des étiquettes affublées au gré et au bon vouloir de celui qui les pond, tout cela n’a qu’une importance restreinte, tout comme le fait que le groupe évoluait initialement plutôt vers un black metal.
Ayant découvert les cinq musiciens de Corbeil-Essonnes début 2008 puisqu’ayant eu le loisir de chroniquer leur premier Ep 5 titres « Addiction » à cette époque, je me permets un rapide flashback en vous délivrant ma conclusion d’alors : « …le son manque quelques peu d’emphase. Mais paradoxalement cet aspect « True Démo » lui confère un aspect vrai, réel et rafraichissant. En conclusion, 5 titres foncièrement réussis, avec une mention spéciale pour « Symbiose », dans un style qui, quoique n’étant pas ma tasse de thé habituelle, procure un réel agrément. Le potentiel du combo est bien plus qu’intéressant, et même si le bois est encore un peu trop vert; si nous n’étions pas en France, dans un pays au Métal étouffé et sclérosé… Tenebrarum Infanteus serait déjà sous signature label. Cela se fera à coup sur, en reconnaissance de leur talent ; et le premier LP est attendu avec impatience. ». L’eau a donc coulé sous les ponts et le feu qui couvait s’est embrasé « Sous Les Cendres ».
Et puisque nous sommes dans le sang pour sang cocorico, disons que nos parisiens devraient pouvoir se ferrailler une place dans la scène hexagonale, quelques part entre l’électro Indus des toulousains de Punish Yourself et de l’indus gothique de la Ciguë de Yann Reversat. Car Tenebrarum Infanteus possède de réelles spécificités qui devraient pouvoir entrainer dans leurs sillons pléthores d’aficionados. Tout d’abord, l’approche dans la langue de Molière plutôt que de celle de Shakespeare, tout comme l’accroche des chants profitant de multiples facettes (chant clair masculin et féminin, guttural, criard typé Black, voice coders…) assurent immédiatement une originalité au combo. « Un Arc en Ciel De Douleur » en sera le parfait exemple qui de simple titre martial et syncopé prendra ainsi une dimension supérieure par l’alternance et l’enchevêtrement des prestations vocales. Cette trame, ce fil rouge travaillé des chants en luttes ou en compléments, trouvera en écho une réussite certaine dans l’art de délivrer des compos accrocheuses et aux mélodicités foncièrement ancrées. Avec Tenebrarum Infanteus , nul besoin de travail auditif de longue durée pour appréhender et apprécier une tracklist sans lacunes et assez homogène. Découvertes et assimilations se voudront aisées et simples, mais en aucun cas simplistes car le panel créatif de programming et keys du Sieur Tenebrae recèlera profusion de détails. Le « Black Dahlia » séduira immédiatement mais dévoilera ses richesses petit à petit… Il y a de l’historique Spasz nancéen de Kas Product dans ce claviste ! Et de la Mona Soyoc dans H !!!
Le risque majeur guettant un groupe nouveau venu passant du Ep au Lp est souvent de ne pas tenir la distance sur la durée et de se répéter, mais les parisiens éviteront aisément cet écueil. L’éventail proposé, sans rentrer dans le titre par titre rébarbatif, pourra ainsi aussi bien délivrer un « A Dix Ans », Rock moderne épileptique aux omniprésentes lignes organiques et au refrain marquant, qu’un « Ma Scène Préférée »dans un style semblable mais profitant tout à la fois de la dualité d’ambiances meurtrières et envoutantes et de jeu de ruptures de tempo. (Notez qu’un clip a été tiré de ce morceau, et que c’est une belle réussite). Un instrumental« Carnival » à juste titre dénommé et véritable « tourner manèges » sillonnant des méandres spirituels psychotiques, un « Flashback » aux riffs saillants et fleurant par intermittence un historique vénéneux Taxi Girl seront autant d’extraits nous confortant dans l’idée que les musiciens en ont sous la semelle… Mais aussi plein les méninges.
Au final l’entité délivrée véritable hybride tentaculaire, plus que de tenir la route, la trace incontestablement vitesse grand V. Premier examen réussi avec brio et mention pour ce « Sous Les Cendres » de Tenebrarum Infanteus. Dommage néanmoins que cela soit dans une discipline que je n’apprécie que parcimonieusement… Gandalf le blanc sera peut-être plus réceptif et généreux…
Myspace : http://www.myspace.com/tenebraruminfanteus
Site Officiel :
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