Line-up sur cet Album
Marc Hohlweck: Chant Carl Delius: Guitare Alexander Thielmann: Guitare (solo) Bengt Kunze: Basse Manuel Gonstalla: Batterie
Style:
Heavy MetalDate de sortie:
23 janvier 2009Label:
Sound GuerillaNote du Soilchroniqueur (Gwenn) : 07/10
Une pluie de pétales dorés tombent sur ce groupe que je ne connaissais ni d’Adam ni d’Eve. Un groupe allemand plein d’humilité et la banane jusqu’aux oreilles. J’ai nommé, Torian.
Torian, ou la passion de la musique, la clarté du son. Du Power Metal ? Epique, même, je dirais. La voix du chanteur est présente, parfaitement mise en avant sur l’album Thunder Times, grâce à deux liens particulièrement fort unissant le groupe, l’amitié et la puissance de la musique.
Assise calmement devant ce grand bureau noir, je laisse aller « From Iceplains to Black Storms » envahir l’atmosphère. Une batterie dure, une ambiance épique, une introduction en matière claire, je vais partir en voyage.
Avec « Hedless Redemmer », ou quand les nuages noirs arrivent du fond d’une vallée. Quelques oiseaux blancs de grande envergure survolent la plaine claire, suivis de près par des guitares claires et précises, tout ce triangle migrateur est guidé par une voix juste et terriblement précise, teintée de caractère et parfois un peu agressive, un titre cohérent, construit, respectant les codes du Heavy metal.
« Flame of Mourning » est tout à fait dans le même ton, bien que la guitare soit plus présente. Le chant est plus incisif, et on entre dans une structure bien plus « Power » que le précédent morceau. Torian m’emmène là courir de joie sous un ciel parfaitement bleu, les cheveux emmêlés par un solo de guitare rapide et si technique !
Le fameux « Stormbringer », qui me fait passer de la joie à la vague inquiétude de voir des proches partir, et ne pas revenir de la guerre. Toujours cette cohérence, cette simplicité, cette technicité dans leur travail. Le chant est ici plus présent, on est dans le cadre de l’hymne, du morceau presque à gueuler en live. C’est « Stormbringer », juste à écouter, je vous laisse seuls juges.
« Dragonfire »… ou le feu du dragon, qui commence avec une telle douceur que… contrasté avec la suite, en même temps… oui, ça fonctionne aussi. Cette même propreté, cette même précision, on est là dans un chant bien Heavy, mais bien plus incisif, plus précis, plus propre, et surtout très carré. Je me retrouve à califourchon sur les écailles et la peau un peu dure… d’une créature qui a accepté de me prendre sur son dos. Et on s’envole… tous les deux, au dessus des arbres et même des nuages. Je vois devant moi la tête de ce dragon virevolter de droite à gauche… soufflant, fumant… et surtout ce bruit d’ailes battant l’air… correspondant totalement avec l’esprit de ce morceau, très varié, hétérogène, avec presque ces accents folks, trollesques. On se retrouverait presque entre nous à boire une pinte.
« Thunder Times », oui, la voix rappelle l’orage, rappelle la beauté d’un paysage torturé par la météo, on est là dans ce qu’on nomme (j’en suis désolée, je me répète…), la réelle musique de Torian. L’apogée. Ce morceau est réellement un petit voyage dans le monde de Torian, quelque chose qu’ils s’auront aucun mal à partager en live. Un refrain, un grand huit dans le bonheur le plus total, une musique à crier, à s’extasier… c’est « Thunder Times ».
L’album se scinde… maintenant. Je prends mon cheval par la bride et l’enfourche… rapidement, parce que là, il faut y aller. On est sur « Burning the Times », je file avec vous et galope aussi rapidement. Les arbres défilent à droite et à gauche, mon armure me fait mal, mais je suis portée par une telle puissance que mon corps devient quasi insensible à ce genre de détails. Le morceau est doux, presque une balade sans l’être, un repos. Quel plaisir, de se laisser porter par une telle propreté, une structure si précise, si travaillée, si douce….
« Ice fall », où toute la puissance de Torian s’exprime. Agressivité, puissance, c’est « direct ». Toujours dans cette même architecture « power », Torian nous dévoile là… ses promesses. Le morceau est un réel envol, une certitude qu’ils ne s’arrêteront pas ici, pas là-dessus. Je me mets à leur chevet et tire mon chapeau bien bas. C’est énorme.
« The Dark Side »… Oui, là la technicité fait son joli petit effet. La rapidité également, l’émotivité n’est pas en reste, on a juste qu’a constater les prouesses musicales et vocales de Torian. Ce morceau est peut-être le plus accessible pour le grand public, le plus « power », le plus chantant, le plus… je ne sais pas… le plus « Torian ». Là c’est vrai qu’après l’orage passé, je donne à manger à mon cheval fatigué, qui ne sait plus où donner de la tête, qui me tend ses naseaux doux et pleins de paille et de foins divers… juste pour que je lui donne un baiser mou et chaud… sur ce morceau.
« The Eternal Dreamless Sleep », et enfin, la maturité de Torian, THE morceau. Je m’en doutais. Même mon cheval fatigué voudrait repartir. La batterie, la vois, les riffs, les frissons sont là. Comment dire… le morceau est sur le même mode, mais la voix est bien plus incisive, le morceau d’une construction plus originale, comme si Torian voulait nous dire « Okay, mais vous n’avez rien vu ». Bref, un morceau technique, qui promet bien des choses pour l’avenir.
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