X-Endorphine – Furor Arma Ministrat
Line-up sur cet Album
K You : chant Jul : guitare Keni : guitare Mouche : basse Matt : batterie
Style:
Post-Hardcore violentDate de sortie:
Mars 2011Label:
Non signéNote du Soilchroniqueur (Lusaimoi) : 7,5/10
Endorphine (n.f.) : peptide du cerveau qui a une action analgésique. Cette substance permet de lutter contre les sensations de douleur, du stress, d’angoisse… Un sentiment d’euphorie se déclenche suite à son action. Si c’est l’atténuation de la douleur et la sensation de plaisir qu’elle provoque qui sont connus, les effets des endorphines varient selon les récepteurs qu’elles sollicitent.
X-Endorphine (n.?) : groupe de Post-Hardcore agressif et violent au chant en français, réduisant l’écart entre Post et Hard-Core. En 2010, le groupe enregistre un EP, « Furor Arma Ministrat », le premier intégrant le nouveau line-up datant de 2008. Il semblerait que, contrairement à l’endorphine, la musique du groupe provoque un éveil des sens, l’audition en particulier, compte tenu de la vigueur des morceaux de cet EP.
Compte-rendu après analyse de « Furor Arma Ministrat » :
« Furor Arma Ministrat », c’est quatre morceaux, pour vingt minutes de – comme l’indique le titre – fureur. Tout commence avec « Le jour où j’ai dit non ». Dès les premiers instants, les X, comme ils aiment se faire appeler, nous plaquent au sol plus rapidement qu’un Chabal, à grands coups de riffs entêtants, de rythmiques implacables et un chant particulièrement convainquant. Au cours de ces vingt minutes, le groupe ne nous laisse que rarement le temps de respirer. A peine un passage vraiment calme sur ce premier morceau, des pseudos-calmes et quelques envolées sur les autres. Sinon, le reste du temps, c’est une véritable destruction auditive que le groupe opère, tout en gardant une mélodicité certaine.
Note personnelle : J’ai même l’impression que la violence du premier titre s’accentue encore au fil des morceaux, jusqu’au final dantesque particulièrement réussi sur « Vie de Vices ».
Les musiciens sont bons, vraiment bons, les rythmes se rompent fréquemment, accordant des surprises tout au long de ces quatre titres et les guitares offrent des structures souvent plus complexes qu’un couplet-refrain. Le tout garde malgré tout une grande cohérence qui permet d’éviter les passages moins utiles.
Il y aurait un défaut que je citerais sur cet EP. Ce n’est pas la production, excellente et retranscrivant parfaitement la haine portée par le groupe, mais un léger sentiment de répétitivité qui s’installe. Les morceaux ne se ressemblent pourtant pas, mais peut-être aurait il fallu aérer un brin (pas trop quand même) les compositions. Le chant a aussi provoqué chez moi ce sentiment de répétitivité. Attention, K-you, qui opère ici, est vraiment excellent, il aboie son texte plus fort qu’un pit-bull enragé et a des capacités vocales spectaculaires, comme le montrent les 21 premières secondes de l’EP. 21 secondes de hurlement sans aucun accros, c’est plutôt rare pour être souligné (il faudrait peut-être demander à un confrère si les cordes vocales de cet homme sont bien normales, surtout qu’il réitère l’exploit à plusieurs reprises) ! Non, en fait, le seul défaut que je prononcerais envers ce chant, c’est qu’il semble être souvent débité de façon similaire, syllabe par syllabe (jetez une oreille sur leur myspace pour comprendre un peu plus cette expression peu explicite). Ce qui est étrange, c’est qu’en le regardant de plus près, il se révèle plus varié que ça, mais je n’arrive pas à enlever cette sensation de mon esprit. Un défaut qui, compte tenu de ce que je vous ai décrit juste avant, peut être corrigé assez aisément.
Conclusion :
En ma qualité de Soilchroniqueur, je ne peux que conseiller ce « Furor Arma Ministrat », il apporte les doses d’adrénaline nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. Je conseillerais néanmoins – comme le suggère l’artwork un peu crade et vraiment réussi – de respecter les doses prescrites. Une trop grande absorption d’X-endorphine peut provoquer quelques effets néfastes sur les cervicales.
N.B. : veuillez excuser le langage peu orthodoxe utilisé lors de ce rapport, il est certainement dû aux effets de la musique et des textes, parfois un peu explicites, comme l’a souligné un confrère.
Myspace : http://www.myspace.com/xendorphine
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