Line-up sur cet Album
Style:
Black MetalDate de sortie:
2010Label:
Candleligths RecordsNote de la Soilchroniqueuse (Gwenn): 8/10
Alors je vous rassure, le film n’est pas encore sorti. On a affaire ici à une BO qui sort bien avant Zombie Driftwood, tourné en Juin 2010. Tout simplement, il va s’agir d’un film de série B dont Zombie Driftwood Ltd, la société de production, nous promet monts et merveilles en ce qui concerne la qualité. Une qualité de série B, toutefois.
Paraît-il qu’une bande de jeunes va se retrouver au milieu des Iles Cayman, en proie à la voracité d’une population de zombies bien installés dans le coin. En effet, l’équipage d’un bateau de croisière disparu auparavant dans le Triangle des Bermudes devient zombie. Fans du genre régalez vous, car vu la bande son… ça promet d’être intéressant. De plus, armés de quelques bouteilles de rhum et d’une machette pour 7, nos héros auront fort à faire.
Ce qui est assez surprenant, c’est que tout le monde a eu droit à sa place dans le film. En effet, tout amateur Lambda a eu la possibilité de soutenir Zombie Driftwood de manière financière, et même, de pouvoir y interpréter un zombie. Il devient également producteur associé.
Pour parler particulièrement de la BO, ma foi, je dirais sans peine que c’est un petit bijou. La pochette représente comme on pourra le deviner l’affiche du film et ses connotations série B (zombies comiques, dessinés, colorés…) Une sélection de morceaux parfaitement ordonnés, principalement axée sur le thème du Black Metal. Sachez toutefois que October File reste le groupe phare de cette bande son, car ayant participé activement à la production. Deux morceaux (« Isolation » et « Falter ») encadreront cette suite de 16 titres que je n’ai pu m’empêcher de laisser tourner trois fois de suite. Si personnellement, je ne suis pas très série B cinématographiquement parlant, je suis assez Black Metal, et j’avoue avoir eu un gros faible pour cette sélection allant d’Emperor à Absu en passant aisément par Blood of Kingu. Athmosphérique, Black, sombres instants ou accents un peu plus Neo Metal marqués surtout par October File, ce dernier style ne constituant vraiment que de petits éclats qui passeront relativement bien pour les férus de Black Metal.
Car il faut le dire ! Cette BO s’adresse aux amateurs de Black. Les frissons monteront évidemment dès Absu, avec un titre qui ralentit le tempo avant la tempête noire introduite dans son intégralité par October File et Ihsahn (« The Barren Land »). Une messe, une horde, une suite de monuments sombres, gigantesques, marquée par des morceaux comme « Those That Wander Amidst the tars », épique et de surcroît suivi de « Thus Spake the Nightspirit » d’Emperor qui achève ce que j’appellerais une introduction au froid, au sang et à l’angoisse. Obsidian crache ses tripes rouges au sol avant l’excellent, l’ultime, le réel, le Gnaw Their Tongues avec son « l’Arrivée de la Terne Mort Triomphante », cet espèce de mélange d’Abruptum, de Xhastur, et de Funeral Doom des plus terrifiant. Là peut-être l’auditeur pourra se souvenir qu’un film réside derrière cette BO, car évidemment j’achète le disque seul, sans film s’il le faut.
Wodensthrone et Winterfylleth et leurs ambiances lentes et glauques diffusées grâce à un Black Metal des plus respectifs suivront, et l’album ne se calmera plus jusqu’à « Isolation », d’October File, si ce n’est que la petite pause un peu plus Indus offerte par Demonic Resurrection. Mais dès « Hatred in Our Hear », de Woe, vous êtes foutus. Un Black encore une fois traditionnel et agressif, non sans profondeur démoniaque et sons torturés, ce côté Old School qui vous prendra par la main.
Abigail Williams et « Into the Ashes » refera naître l’espoir que le “beau” puisse exister, avec son clavier puissant et son Intro Herculéenne. Les excités d’Anaal Nathrakh enfin, ne seront pas tendres et coupent le rêvent avec la scie de la douleur et des cris, et des sons noyés dans la souffrance.
A mon humble avis, Zombie Driftwood, c’est un film, et un album. Les deux iront probablement de pair et je suis impatiente de découvrir le résultat de ce travail cinématographique. Quand à la BO, ce n’est qu’une sélection, on est bien d’accord, mais c’est quelque chose qui, pour les gourmands de Black Metal et les assoiffés de sang, est vraiment bien construit. Parfois ce type de sélection part vraiment dans tous les sens mais là on a l’impression vraiment d’un album entier, réfléchi et diabolique.
Je m’en vais tuer atrocement quelques zombies en attendant le film.
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