Sabaton, petite conversation au Hellfest
Lors du dernier Hellfest, LittleGirlWithAGun a rencontré le remuant chanteur de Sabaton, Joakim Broden.
Joakim – J’ai un peu l’air gay, mais c’est parce que je suis gay en fait.
– Ahah
– Hello !
« bonjour »
– Qu’est-ce que Sabaton?
– Sabaton est un groupe de métal créé il y a 11 ans (en 1999). On a commencé à jouer, et ce qui nous rend vraiment fiers vous voyez, c’est que nous sommes toujours les mêmes 5 musiciens que depuis le premier jour. La seule chose c’est qu’on a pris un sixième musicien, le clavieriste ( Daniel ) qui parle d’ailleurs un peu français donc ça serait plutôt à lui de répondre à cette interview ! (rires)
Oui, donc nous avons sorti notre tout premier album en 2001 mais c’était dans un label italien très très nul… donc on peut dire que notre carrière a réellement commencé en 2005.
– Parlez-nous de votre nouvel album !
– Il est sorti en mai, il s’appelle « Coat of Arms ». C’est un album conceptuel mais pas de la même manière que l’album précédent « Art of war », dans le sens où toutes les chansons sont reliées.
– Ok, et tu penses quoi du Hellfest?
– On a vu beaucoup de festivals dans le monde entier, et il y en a très peu qui sont vraiment sympathiques comme celui-ci. Regardez cet endroit, les affiches de presse, les coulisses où il y a des tapis rouges et des murs noirs; c’est vraiment bien fait, c’est comme Pimp my ride !! (rires) Mais version festival. Donc oui j’aime beaucoup cette touche. Et j’ai été agréablement surpris par le public, ils étaient vraiment supers en fait, mais pour l’organisation, euhh… (rires)
Donc pour résumer l’audience et les coulisses sont vraiment cools.
– Que penses-tu de la France?
– La France? Oh, les meilleurs sushi que j’aie jamais mangé, c’était à Paris ! (rires) J’ai eu du mal à communiquer avec les gens d’ici, mais y’a de la bonne nourriture, les gens sont sympas mais on a du mal à communiquer avec eux. Mais j’aime ça parce qu’une fois qu’on est tous saouls on parle tous le même langage ! la langue ne sert plus à rien dans ces cas là, j’aime ça (rires).
– Votre nouveau langage c’est boire alors?!
– Ouais !
– Et quand vous allez monter sur scène, avez-vous des ressentis particuliers? comme le stress etc…
– Oui, je suis très nerveux à chaque fois. C’est comme si j’avais un nœud dans l’estomac. Au début, c’était parce que j’avais peur de toute cette foule et je ne savais pas comment gérer ça.
Maintenant, c’est une sorte de peur différente, j’ai peur de décevoir les fans de Sabaton. J’ai très peur que les gens disent « ah, j’ai vu Sabaton il y a 5 ans et c’était mieux », et n’aiment plus nos concerts. On ne veut vraiment pas que cela arrive, donc on travaille très dur. On doit être toujours meilleurs d’année en année, alors oui dans un sens c’est notre plus grande peur de ne plus s’améliorer avec le temps.
– Et sur scène, vous avez un look spécial?
– Oui, j’ai une sorte de corset pour homme car comme je deviens vieux et gros tu vois (rires), j’ai un peu de bourrelets !
– Quel est le but du groupe sur scène? Récolter de nouveaux fans?
– Oui, et surtout s’amuser. C’est tout ce qui nous tient à cœur.
– Donc vous avez de l’énergie.
– Oui, on est très énergiques et motivés pour jouer; et il y a 3 points essentiels pour nous : premièrement, s’amuser (je jour où on ne s’amusera plus, vous pouvez être sûr qu’on ne jouera plus), deuxièmement : rendre les fans heureux, et enfin conquérir de nouveaux fans. Et tout le reste est secondaire.
– Qu’est-ce que tu penses de votre voyage en France? Vous avez voyagé longtemps pour venir jusqu’ici?
– Oh c’est pas si long, on est très habitués à voyager par avion dans le monde entier. On a du passer par Munich et c’est un peu loin d’ici, mais c’est pas si mal de voyager ici parce que je trouve qu’on peut vite arriver par la route aussi, pas comme dans d’autres pays où ça met super longtemps.
– Que symbolisent vos tatoos?
– C’est un ami à moi qui les a faits, il y en a un qui représente le logo de Sabaton, et les autres il a fait ce qu’il voulait, mais gratuitement !
– Tu en es content?
– Ouais ils me plaisent bien !
– Et penses-tu que les tatoos et le métal sont liés?
– Oui car dans un sens plein d’artistes métal en ont car ça fait un peu « bad boy », ça va bien avec l’esprit du métal. Mais moi je ne pense pas à l’idéologie, je me dis juste « hey c’est joli, j’en veux un ! »
– Que souhaites-tu à Sabaton pour les années à venir?
– Euh, plus de concerts et plus de fans, c’est tout.
– Dans quels pays aimeriez-vous particulièrement faire des concerts?
– Dans le monde entier. ON VEUT DOMINER LE MONDE ahah!! (rire diabolique !)
Non, plus sérieusement on fera une tournée « extra-push » (des concerts ajoutés à la tournée) parce qu’on ne passe pas dans le sud-ouest de l’Europe, donc on a demandé à l’agence qui réserve les salles de faire des concerts supplémentaires à Paris, et aussi au Portugal, en Espagne et en Italie.
– Penses-tu que chaque pays a un style de métal particulier?
– Oui, en France ce n’est pas le pays où l’on a le plus d’amateurs ; on va dans beaucoup de festivals et parfois vous verrez un groupe en tête d’affiche d’un festival de 20.000 personnes et puis après, vous les reverrez 3 semaines plus tard jouer à midi, l’heure « creuse » des festoches.
Si on prend notre groupe par exemple, on a joué ce vendredi à Gothenburg et il y avait Rammstein en tête d’affiche et on jouait juste avant eux, vers 9h ou 10h du soir. Alors qu’aujourd’hui, on va jouer à 11h40 (le matin)… Et c’est pareil pour chaque groupe, tous les pays ont des cultures différentes …
– Est-ce que l’heure de votre concert ici te convient?
– Oui plutôt, car je pourrai revoir Kiss alors ça me fait très plaisir.
– Tu aimes Kiss?
– Oui, beaucoup. Je suis un grand fan du groupe, j’aime la musique et les concerts ; et puis il faut dire que pour un batteur, Kiss c’est une religion !
– Quels groupes écoutes-tu le plus?
– Mes groupes favoris sont Rainbow (groupe de Ritchie Blackmore, ’75), Black Sabbath aussi.
– Mais si tu devais choisir une seule chanson de Black Sabbath, ça serait laquelle?
– Die young. Je me rappelé en 2007, quand je les ai vus en live… c’est la dernière fois que je me rappelais avoir pleuré étant adulte. Je n’aurais jamais pensé la voir en live mais, oh mon dieu que c’était bon ! Super !
– Ok. Et est-ce que ta famille écoute du métal?
– Ouais ! il se trouve même que ma mère m’a aidé à devenir un metalleux. A l’époque de Twisted Sister, quand j’avais 3-4 ans ils passaient les clips à la tv et ma mère me dit que je devenais complètement fou, à danser devant la télé et tout. Mais elle écoute ça aussi et pense que ce n’est pas mal du tout.
– As-tu des enfants?
– Non non, pas d’enfants.
– Aimerais-tu que tes enfants (si t’en avais) écoutent/jouent du métal, ou même jouent au Hellfest un jour?
– Je sais pas, si j’avais un jour des enfants ça ne me dérangerait pas qu’ils écoutent de la disco, aussi bien que du métal ou autres… Tant qu’ils sont heureux.
– Ok, et pour finir, si tu as un mot à dire pour décrire Sabaton…
– Euh, c’est dur ! C’est très nul (… ??) Oui, dure et violent (allusion sexuelle xd)
1 Commentaire sur “Sabaton, petite conversation au Hellfest”
Posté: 20th Nov 2010 vers 0 h 39 min
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