Arte Live Wën, chapitre 1 : Kreator (Hellfest 2011) ...
Après la baffe reçue en 2007 ici même par Kreator, les festivaliers ne s’y tromperont pas et c’est devant un public très compact que débutera le set des rois du thrash ‘à l’allemande’. Dès l’intro instrumentale et un ‘Hordes of chaos’ qui annonce d’emblée la couleur, on se doute vite que le groupe est dans une forme olympique. Une impression qui s’avèrera être exacte, preuve à l’appui avec le ‘Warcurse’ qui s’en suit, également tiré du petit dernier « Hordes Of Chaos » (2009), qui mettra littéralement le feu au poudre. Comme à son habitude Mille Petrozza (chant-guitare) en fait des tonnes, ses discours d’introduction n’ont pas changé en 20 ans, mais le bonhomme sait haranguer une foule comme pas deux, et sans surprise le public répond à ses moindres sollicitations, comme le prouve ce bon gros mosh-pit juste avant ‘Endless pain’. De vue aérienne, comme depuis la console, le rendu s’avère pour le moins chaotique.
On poursuit avec d’autres vieilleries comme ‘Pleasure to kill’ jusqu’à la petite pause que procurera la magnifique intro de ‘Voices of the dead’, agrémentée de quelques notes supplémentaires égrainées ci et là, permettant ainsi au groupe de renouer avec son passé plus récent et l’album « Enemy Of God » en l’occurrence. La version magistrale du titre éponyme, véritable apologie du riff, mettra d’ailleurs tout le monde d’accord. Alors que le jour commence doucement à décliner sur le site de Clisson, un véritable bordel s’empare de la fosse et les slams s’enchainent prouvant que la masse de chevelu(e)s présent(e)s est loin d’être rassasiée.
Cela tombe bien car apparemment, le groupe non plus. Et voilà que le quatuor frappe dans le très lourd avec le court mais intense ‘Phobia’ dont le premier couplet est repris par une bonne partie du public. « Merci beaucoup, France ». Jusqu’à présent le montage est de très bonne facture, présentant des plans intéressants et variés entre les différents membres du groupe même si, logiquement, Mille Petrozza reste le sujet d’étude favoris des cadreurs. Ventor, derrière sa batterie se démène comme un diable et à part une caisse claire un chouilla sur-mixée, le son reste aussi de bonne facture. Fermons là cette parenthèse et laissons le groupe en finir avec les années 2000 avec l’enchainement ‘Reconquering the throne’ / ‘The patriarch’ et bien sûr, le désormais archi-classique, ‘Violent revolution’ et son final en apothéose.
Mille et sa bande ne tarderont pas à conclure les 50 minutes leur étant imparties puisque déjà, « It’s tiiiiime … to riiiiiise … the flaaaaaag … of haaaaate ! » enchaîné sans temps mort avec le très destructeur ‘Tormentor’. Plus grand-chose à dire, Kreator s’en est chargé, et à conclu à sa manière cette journée où se seront défoulés les trois pionniers du thrash allemand (avec Sodom et Destruction).
Setlist :- Choir of the Damned (intro)
- Hordes of Chaos (A Necrologue for the Elite)
- Warcurse
- Endless Pain
- Pleasure to Kill
- Destroy What Destroys You
- Voices of the Dead
- Enemy of God
- Phobia
- Reconquering the Throne
- The Patriarch (instru)
- Violent Revolution
- Flag of Hate
- Tormentor
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