6 ans… 6 longues années que le monde entier attendait cet évènement sans plus trop y croire… Je veux bien sûr parler de la reformation du groupe culte des années 90, System of a Down, et de la série de concerts qui s’en est suivi ! 10 minutes, il aura suffit de 10 petites minutes pour que toutes les places de ce concert se vendent, occasionnant ainsi la programmation d’une nouvelle date deux jours plus tard.
Après un beau concours de circonstances, et une belle course poursuite pour arriver dans les temps au Palais Omnisport de Paris-Bercy, me voici enfin devant ce lieu mythique qui restera le temps d’une soirée l’endroit où il fallait absolument être !
Quelques bières plus tard, je décide enfin de ma joindre à ces centaines de personnes venues ici dans l’unique but d’en prendre plein la cafetière. S’ensuit la traditionnelle file d’attente ainsi que la non-moins traditionnelle petite fouille (très) rapide, et une fois le seuil franchi, je me rends vite compte qu’effectivement, Bercy sera plein à craquer ce soir, et que l’ambiance sera au rendez-vous. Le public chauffé à bloc par du AC/DC en musique de fond scande des « System, System !! » à tout va et commence même à faire la holà, ça promet !!
Autre constat, mais beaucoup moins glorieux cette fois-ci, la fosse est séparée par des barrières métalliques en deux parties, afin d’éviter les circle pit et autres walls of death… Dommage, mais quelque peu rassurant quand même. Au final, cela n’empêchera quand même pas la foule survoltée à lancer des pogos tonitruants !
19h30, ou quelque chose comme ça, les lumières s’éteignent, la musique s’arrête, le public se met à hurler, c’est l’euphorie ! Clutch entre en scène et nous balance son stoner sans failles pendant une quarantaine de minutes. Mention particulière au chant, mais surtout à la section rythmique impressionnante, mélangeant des passages parfois bluesy et funky à d’autres passages beaucoup plus péchus. Pas facile d’assurer la première partie de System, et pourtant, Clutch s’en sortira haut la main, parvenant même à faire bouger le public !
Une sympathique voix off nous annonce ensuite qu’il y aura une pause d’une demie-heure avant l’arrivée des héros que nous attendons tous, demie-heure nous permettant d’accéder au ravitaillement, mais là, surprise, en discutant avec le barman, j’apprends qu’a partir de 20h30 la vente d’alcool est interdite. Tant pis, il faudra faire avec !
La chaleur monte, et, 30 minutes plus tard, comme promis, les lumières s’éteignent une nouvelle fois, le public n’en peut plus d’attendre et hurle sa joie au retentissement des premières notes de Prison Song. L’entrée sur scène du groupe est d’ailleurs assez sympa, Serj Tankian apparaissant en ombre derrière un drap blanc illuminé, qui disparaîtra une fois l’intro terminée.
La set-list déborde d’énergie, tous les hits y passent et se succèdent à la vitesse de la lumière ! Pas plus de 10 secondes entre chaque chanson, même pas le temps de se reposer que c’est déjà reparti, c’est le délire complet. En tout et pour tout, le groupe nous assénera pas moins de 29 tubes en un peu moins de 2h, beau record ! On regrettera néanmoins l’absence de rappel, et du traditionnel petit speech pour présenter un peu le groupe, mais la communion aura bien lieu ce soir quand même ! Dès la cinquième chanson, Je me retrouve littéralement propulsé contre les barrières (oui, tout devant, qui l’eu cru ?), et de là, je ne peux qu’admirer la scène qui s’offre à mes yeux : Serj est dans un grand jour et sa bonne humeur fait plaisir à voir ! Que dire de ses acolytes qui ne s’arrêteront pas de sauter et tourner dans tous les sens ? On leur excusera bien les quelques pains ça et là (surtout à la basse), tant leur performance scénique fut bonne ! Et ce n’était sûrement pas du à une montagne d’effets spéciaux ni à un décor exubérant à la Maiden : Nous aurons droit en tout et pour tout à deux fonds de scène différents, à savoir une bannière grise où figure juste le nom du groupe, et une bannière avec l’inévitable main de l’album « System of a Down «, album d’ailleurs assez présent dans la set-list.
Mais que cela serve de leçon à tous ces groupes qui ne savent plus quoi empiler sur scène et qui, finalement marquent plus les esprits par les décors ou la pyrotechnie que par leur musique, parce que ce soir, les gens étaient bien là pour en prendre plein les esgourdes, et System l’avait bien compris !
Toutes les bonnes choses ayant une fin, à 22h20, le groupe s’éclipse donc, et malgré les appels déchirants du public, ne remontera pas sur scène, mais qu’importe, ça fait partie du show, et il faudra bien faire avec ! C’est malgré tout avec une banane quasi-ineffaçable que je quitte les lieux, et malgré le brouhaha incessant de la foule conquise par ce concert magique, je parviens à distinguer un mot qui reviendra une bonne cinquantaine de fois, et qui résume à lui seul le spectacle auquel on a eu droit ce soir : « énorme » !
1. Prison song
2. Soldier Side – Intro
3. B.Y.O.B.
4. I-E-A-I-A-I-O
5. Needles
6. Deer Dance
7. Radio/Video
8. Hypnotize
9. Question!
10. Suggestions
11. Psycho
12. Chop Suey!
13. Lonely Day
14. Bounce
15. Kill Rock ‘n Roll
16. Lost in Hollywood
17. Forest
18. Science
19. Darts
20. Holy Mountains
21. Aerials
22. Tentative
23. Cigaro
24. Suite-Pee
25. War?
26. Toxicity
27. P.L.U.C.K.
28. Sartarabad
29. Sugar
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