Walrus Resist – Staring From The Abyss
Walrus Resist – Staring From The Abyss
Après un premier opus décapant, surpuissant prometteur, et encensé par les chroniqueurs de la Planète Métoool… Les montpelliérains auteurs d’un tel buzz ont accepté de se plier en commun à l’exercice périlleux du Tbt pour la communauté de Soil…
Purgatory : Ce titre a vraiment été pensé et composé comme une ouverture. On voulait que l’auditeur soit scotché dès les premières secondes et qu’il sache où il mettait les pieds avant de poursuivre l’écoute. Du coup, quoi de mieux qu’un riff pachydermique bien rentre-dedans pour commencer. Pour la petite histoire, Kam a beaucoup galéré pour écrire et maitriser le solo et c’est le seul solo d’ailleurs qui soit écrit et auquel on reste fidèle en live alors que, d’ordinaire, il privilégie plutôt la spontanéité du live pour « improviser » ses solos.
Cette compo est vraiment pensée pour ne pas retomber jusqu’au final insistant qui martèle l’auditeur avant d’enchainer.
The Staccator : C’est un peu notre « single » MTViesque (rires). Sans doute la chanson la plus formatée dans sa structure et la plus physique à la guitare. Le chant volontairement jumpy du début est venu assez naturellement au chanteur. Le riff s’y prêtait bien et nous aimons avoir des passages qui donnent des images burlesques et décalées du genre le père noël invoquant un volcan. Ca donne de la légèreté et un côté malsain à la fois. Un moyen comme un autre de rappeler qu’on est des gars sympa et que le métal c’est rigoloJ.
La deuxième partie a été composée il y a pas mal d’années par un abus de substance en écoutant du Bach. C’est d’ailleurs une des rares parties qui n’ai pas été composée directement dans la foulée comme tout l’album.
Great Chain : C’est le titre un peu fou et prog. Une des plus difficiles d’accès tant les enchainements de riffs, les leads, les parties, le chant, tout amène au chaos. Elle a un côté « redondant » qui donne la gerbe. On adore ! Cette chanson est un calvaire à passer en live mais elle fait son petit effet.
Dejected : On voulait faire un peu de trash, à l’ancienne. Les tempos rapides nous manquaient un peu alors on s’est dit que commencer direct par un riff trash et un solo façon « kill’em all » ça pourrait donner un peu de jus à la machine.
En deuxième partie le morceau s’enfonce dans une mélasse abyssale qui monte crescendo pour aboutir une grosse mosh bien efficace.
NAB : C’est la mi-temps. Nous les premiers aimons pouvoir reprendre notre souffle, surtout quand un album est corsé et dense. Du coup NAB s’est posé comme une évidence. Une ambiance aquatique, abyssale avec une grosse base basse et kam qui joue les baleines en arrière plan. Assez typique du genre d’ambiance que Den est capable d’apporter.
Rejected : NAB se finit pour laisser place à ce morceau étrange, violent, mélancolique, torturé. Ce morceau est vraiment destiné au studio. Il ne colle pas vraiment avec le live. Bien qu’on ait essayé de l’inclure au set durant nos répètes, ça reste finalement un voyage à faire dans son canapé, tranquille.
Une première partie mélancolique, asymétrique et torturée qui laisse place ensuite à une partie bien violente avant un final lent, lourd et tout en puissance comme si vous tombiez du ciel.
Echo Of Silence : Un des morceaux les plus marrants à jouer en live et les plus fous du CD. Toute la compo est un gros steak bien gras. Tout part dans tous les sens comme une balle rebondissant qu’on aurait lâché dans un labyrinthe.
Battlefield : Ce morceau a été un des plus difficiles à enregistrer pour tout le monde. La base vient de Den. C’est un des morceaux les plus prog et orientale du CD.
La première partie est un mix entre un riff tape-tête et un refrain plus post-core, lourd et pâteux. La seconde partie diffère complètement avec un riff violent et une espèce de spirale chaotique à vous faire tourner la tête.
Magic Machete : C’est la ballade du CD. Ce n’est pas comme ci c’était une obligation, mais on avait envie de la faire. C’est, avec « The Staccator », le seul morceau qui récupère des parties d’anciennes compositions.
C’est aussi une grande frustration pour nous car le temps nous a vraiment manqué pour mieux la finaliser. La compo est inégale et il faut du coup s’accrocher un peu pour ce qui est de la structure trop étirée à notre gout. Mais elle reste très intéressante dans sa musicalité, et le final est assez épique.
End In Disfunction: Clôture sous ritaline ! ! Une guitare seule, vomitive, léthargique (tout comme le guitariste pendant qu’il jouait !) toujours dans une ambiance aquatique sourde et vaste à la fois qui représente assez bien l’inspiration du CD et qui mène à un morceau bête et méchant dans sa construction avec un début assez jumpy et efficace et une seconde partie qui finit l’album d’une façon assez lourde et épique pour revenir sur cette guitare seule qui vous entraine définitivement dans les abysses du dieu-morse .
Propos recueillis par MetalPsychoKiller
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