Photos + report : Metalfreak

Lorsque j’ai vu sur la programmation du Brin de Zinc que deux des groupes dont j’ai particulièrement apprécié les albums cette année allaient passer, mon excitation a été comparable à celle d’un acarien au salon de la moquette !
Le pourtant excellent groupe américain Lords Of Altamont pouvait passer au Brise-Glace d’Annecy le même soir, il n’y avait pas moyen de louper cette affiche.
Pensez-vous : le « Better way » de la paire Armellino / El Butcho (chroniqué ici) et le « No tomorrow » des Fury Age (cherchez pas, c’est chroniqué là) donnaient vraiment envie d’en entendre/ voir plus.
Il faut être franc, les deux groupes ont été à la hauteur des espoirs qu’on a eus à l’écoute des albums.

Fury Age, emmené par l’indéboulonnable bassiste Markus Fortunato dont la bouille ci dessus nous a prouvé son plaisir d’être là, nous a offert un set qui revisite, avec des compositions à eux, le bon vieux hard rock et le heavy metal de la période fin seventies mid eighties, y allant d’hommages assumés pour des formations comme Black Sabbath, Rainbow, UFO, Rainbow, Dokken ou Mötley Crüe.
Le bassiste et la batteuse se partageaient le chant de belle manière et il faut reconnaître que les quelques imperfections notées sur l’album dans le chant de Markus ont tendance à se gommer naturellement.

Quant à la délicieuse Sandra Barranco, elle sait, derrière ses fûts, envoyer les émotions qu’elle veut, notamment lors de la ballade « Dear Moon » et le tout, avec un sourire duquel elle ne se sera pas débarrassé de toute la soirée.
Les guitaristes sont de véritables tueurs et il est fort à parier que Fury Age n’aura aucun mal à se faire une réputation des plus solides par la suite, et un hypothétique deuxième album sera le bienvenu.
Une vraie bouffée d’oxygène, qu’on vous dit !

Pendant qu’on prépare la scène pour le deuxième groupe, on se fend de gros délires avec notamment Christophe Godin (Gnö, Morglbl), prétextant à se faire quelques photo-dossiers qu’on ne révélera pas ici… Inutile d’insister !!!

Si la prestation de Fury Age frôlait le très haut niveau, celle de Armellino / El Butcho l’atteignait haut la main.
Là, on naviguait dans les eaux de Van Halen, Extreme, Kiss voire Joe Satriani : les musiciens du groupe Jesus Volt, emmenés par un Yann Armellino des grands soirs et particulièrement souriant, s’en donnaient à cœur joie sur des compositions magnifiés par le chant de l’ex-Watcha El Butcho.

Encore une fois, l’ombre des années 80 a plané sur le Brin de Zinc ce soir-là, avec quelques petits clins d’œil comme un (court) passage du « Lick it up » de Kiss.
Et lorsque Yann Armellino y va de ses soli, c’est un coup à se choper des frissons…
Bref, du grand art.

Alors non, je ne sais comment remercier Thomas du Brin de Zinc pour nous avoir une fois de plus organisé une soirée aussi réussie, mais entre la qualité du spectacle, la bonne humeur générale et les délires tant avec les artistes qu’avec les autres spectateurs – dont certains des amis proches –, il y avait vraiment de quoi se régaler et ne pas regretter ce choix !

Encore bravo !