Comme j’étais absent lors de l’édition 2012, la nouvelle configuration à six scènes m’est inconnue. C’est donc avec grand plaisir qu’à 10h00 tapante j’arpente le site pour en apprécier la structure. Dès que l’entrée (magnifiquement décorée en façade de cathédrale) est franchie, beaucoup de ce que le festival a à offrir est perceptible au premier coup d’oeil, de ma gauche en allant dans le sens des aiguilles d’une montre : Metal Market, comptoir de merchandising officiel, bars, banques à jetons, Mainstages 01 et 02 au fond à droite, autre bar et comptoir pour le café, tentes Altar et Temple à ma droite, kiosques des sponsors, et la Valley derrière. Le reste est facilement accessible en peu de temps et, contrairement à la mouture précédente du festival, il est pour ainsi dire impossible d’être désorienté lorsqu’on n’a pas encore fait ses marques. Tout semble plus aéré, plus vaste, et effectivement, à aucun moment malgré l’affluence a-t-on l’impression d’être dans un espace trop restreint. La déco est toujours aussi impressionnante, contrairement à la patte graphique de cette édition qui, avouons-le, est vraiment très laide. Force m’est d’admettre qu’en général la nouvelle incarnation du Hellfest est supérieure à la précédente, bien qu’elle ne soit pas exempte de défauts – défauts sur lesquels je reviendrai tout au long du présent compte-rendu. Pour l’heure, rendons-nous sous la Valley pour assister au premier d’une trentaine de concerts. (Tremens)
10h30 – Valley – 7 WEEKS
A plusieurs égards les Limougeauds (de Limoges, donc) de 7 Weeks sont tout indiqué pour lancer les festivités sous la tente qui sera à peu d’exceptions près mon quartier général pour les trois jours à venir. A la croisée du metal, du stoner et du grunge, leur musique mélange certains des points forts de ces trois styles (à savoir la lourdeur, de subtils éléments hypnotiques et un charme accrocheur et légèrement torturé) pour servir à la foule une bonne dose de musique accessible, bien fichue et diablement prenante.
Issu de leur excellent nouvel album Carnivora (2013, Klonosphere), « Acid Rain » ouvre le Hellfest avec un bon gros rock énergique, bien carré, et nous dévoile un groupe fort chaleureux et sacrément heureux d’être des nôtres. Un bonne mise en bouche, mais qui ne rivalise pas avec les quatre autres titres qui suivront. « Carnivora » est une grosse claque bien sombre sur l’album qui porte son nom, et l’environnement live lui rend amplement justice. Gros coup de cœur envers la guitare torturée de Florian Compain et à la voix chaude de Julien Bernard qui donnent son âme à ce titre intense, constitué d’une introduction inquiétante, d’un noyau survolté et d’un break déchirant. Brillant. Vient ensuite « Submarine » tiré de l’album All Channels Off (2009, F2M Planet), morceau qui rappelle spontanément les Stone Temple Pilots, Bush ou encore Soundgarden. Un titre plus lent qui tord l’espace-temps en nous ramenant au cœur des 90’s tout en restant résolument moderne, et qui passe fort bien en cette matinée de festival. Retour sur Carnivora avec « Let Me Drown », aussi sinistre que son titre le laisse croire, une longue mélopée entrecoupée de brefs moments de violence qui font sacrément effet en concert. Le groupe maîtrise parfaitement le sujet et se donne corps et âme sur la scène, m’empêchant de réprimer un frisson alors que le morceau relâche la tension sur sa dernière minute de vie. Puis vient enfin « Four Again », tout droit sorti de 7 Weeks Plays Dead of Night (2011, F2M Planet), pour conclure le concert. Samples, nappes de guitare, batterie martelée, chants scandés, effets de synthé faisant monter la tension, le groupe résume avec ce morceau tout son savoir-faire.
Sur les dernières notes la foule remercie ce dernier par des applaudissements bien mérités. Je quitte la tente, heureux d’avoir partagé le début du festival avec un groupe aussi intègre, charmant, communicatif et qui, ma foi, sait à la fois nous faire planer et envoyer la purée. Vivement de les revoir en concert lors de leur prochaine tournée, qui ne saurait venir assez tôt. (Tremens)
10h30- Mainstage 02 –DR LIVING DEAD
Démarrage du festival avec les masqués de Dr Living Dead, un groupe de Thrash/Core venu tout droit de Suède et qui nous met d’office dans le bain. Pas vraiment une pointure dans le genre, mais un réveil efficace pour commencer la journée. Un jeune groupe qui devrait continuer à faire parler de lui.( Celtikwar)
11h05 – Mainstage 01 – KISSIN’ DYNAMITE
Le retour du Glam qui a une place bien importante sur le Hellfest. Un son qui fait toujours plaisir à entendre, une belle découverte pour nombre de personnes qui ont pris une bonne claque sur cette prestation haute en couleur avec des tubes comme « Money, Sex and Power » ou « I Will Be The King » sur ce titre le chanteur revient avec sa cape royale et joue avec un sceptre pour une prestance scénique du plus bel effet. . Les trente minutes passent bien vite, un groupe à revoir lors d’un de leurs concerts. (Celtikwar)
11h40 – Valley –EAGLE TWIN
C’est après une courte balade autour du site en entendant distraitement Kissin’ Dynamite (groupe de glam allemand pêchu qui était sur plusieurs lèvres avant même le début du concert, à surveiller donc) que je me rend sous la Valley pour assister à la performance du mystérieux duo Eagle Twin de Salt Lake City. Connaissant leur dernier album The Feather Tipped the Serpent’s Scale (2012, Southern Lord Records) je sais à quoi m’attendre : un sludge lent et légèrement doom avec guitare et batterie comme seuls instruments. Sans avoir été subjugué par cet album, je connaissais néanmoins la réputation du groupe pour ses concerts intenses et propices à une introspection troublée, exacerbée par des morceaux à rallonge hypnotiques et envoûtants. Et c’est exactement ce que j’obtiens en cette fin d’avant-midi, à mon plus grand plaisir.
A grands coups de riffs pesants et d’une batterie à la rythmique parfois déstabilisante, la musique s’insinue en l’auditoire pour le posséder dès les premières secondes. Un son à la fois poisseux et poussiéreux, rencontre improbable entre le marécage et le désert, ponctué par une voix grinçante sur le mode incantatoire. La foule est recueillie, comme en transe, à l’instar des musiciens sur la scène. Soudain, un interlude de batterie pour ne pas perdre le fil, avant le grondement de la guitare qui reprend et des mots qui l’accompagnent : « So nothing else has ever happened, and paradise was made for snakes… » L’image d’une Amérique qui sort de sa trop longue torpeur à l’éveil de ses Anciens Dieux me vient spontanément à l’esprit, sous la forme d’une séquence d’Oliver Stone sous acide. L’idée me plaît et je la laisse me guider jusqu’à la finale. Puis vient le silence. Trente minutes étouffantes se sont écoulées, et retour brutal à la réalité. Il ne suffisait que de deux musiciens pour faire naître ce genre de ressenti à votre serviteur, et au vu du regard de certains autres spectateurs qui semblent quitter la Valley comme on renoue avec le réel, je n’étais pas le seul à être sous leur charme. Fabuleux. (Tremens)
12h50 – Mainstage 02 – VEKTOR
Du Thrash Metal à l’état sauvage. Un concert qui fait bien mal aux tympans. Du gros son bien lourd et agressif d’une partie rythmique déjantée. Cette jeune formation américaine qui a moins de dix années d’expérience risque fort de prendre la relève des grands noms. (Celtikwar)
12h50 – Valley – BISON B.C.
Quelques jours avant le festival, la nouvelle qui en a sans doute fâché plus d’un est tombée : High on Fire a annulé sa présence en terre clissonnaise et sera remplacé par les Canadiens de Bison B .C.. Outre la grosse déception de ne pouvoir voir De Vermis Mysteriisen live – et le soulagement de voir que Sleep restait à l’affiche – je fût tout de même heureux de savoir que mes compatriotes de Vancouver allaient fouler les planches de la Valley, tant leur album Dark Ages (2010, Metal Blade) était un pur délice de sludge. C’est donc avec plaisir que je me prépare à me repaître d’un son plus rentre-dedans que mes concerts précédents, étant maintenant bien échauffé.
Eh bien messieurs-dames, dans quelques instants nous allons tous en prendre pour notre grade ! Postés à chaque extrémité de la scène, les guitaristes James Farwell et Dan And s’apprêtent à se partager les parties vocales (on évitera le terme « chantées ») tandis que le bassiste Masa Anzai se plante au centre, libre de toute contrainte, et le batteur Matt Wood, qui les surplombe, décoche un sourire du Dingo de Disney sous amphétamine qui ne le quittera plus pour les quarante prochaines minutes. La foule les accueille chaleureusement, les musiciens se mettent en selle… Et ça décolle. Avec la puissance dévastatrice d’un troupeau de l’animal que ces quatre allumés ont choisi pour les identifier. Une orgie de riffs monstrueux nous écrase et ne nous lâche plus alors que leurs morceaux à tiroirs se matraquent nos oreilles ébahies, médusées.
Car les compositions de Bison B.C. sont malines, accélérant et ralentissant à leur convenance, jamais ennuyeuses et surtout très, très efficaces, même pour quiconque n’est pas familier avec leur discographie. Leur musique est une sorte d’enfant bâtard entre Black Tusket les premiers Mastodon, mais saupoudré d’autres influences propres à la scène psyché/stoner et un soupçon de drone, essayez d’imaginer le résultat… Personnellement je n’ai reconnu aucun des cinq (?) titres joués, possiblement tous issus du dernier album en date Lovelessness (2012, Metal Blade – découvert par la suite et qui est extraordinaire), ce qui ne m’a pas empêché d’apprécier plus que de raison ce concert beaucoup trop court. La musique préfère laisser la part belle aux instruments et aux solos notamment, laissant les passages vocaux accentuer certains moments clés, ce qui la rend dans son ensemble plus épique que les deux groupes précités (à l’exception de Crack the Skye, mais qui n’opère pas du tout dans le même registre).
Les membres du groupe sont complètement perchés, Masa Anzai et Matt Wood étant en ce qui me concerne deux figures inoubliables de ce Hellfest 2013. Car ces deux loustics, tout au long du set, offrent une performance tout bonnement spectaculaire, tant sur le fond que sur la forme : Anzai qui bondit de long en large, se jette à genoux, etc., Wood qui n’hésite pas à jouer quelques parties debout avec ce sourire hors de ce monde et à lancer une canette de bière pleine dans la foule (après avertissement, quand même). Non seulement ça, mais pendant la longue conclusion du dernier morceaux, Wood casse une baguette en jouant pour l’envoyer fissa dans la fosse ainsi que d’autres canettes pour ne pas faire de jaloux, et l’ami Anzai s ‘applique à exploser sa basse par terre (une bonne quinzaine de coups ont été comptés) avant de distribuer cérémonieusement l’intégralité de l’instrument à la foule en délire.
Une finale d’anthologie donc pour un set qui ne l’était pas moins, et l’un des deux meilleurs concerts de ce vendredi pour moi, malgré un soucis de volume des micros en début de concert et un son tonitruant mais un peu plat pour les 10 premières minutes. A voir absolument en concert – et à découvrir en albums. (Tremens)
13h35 – Mainstage 01- HARDCORE SUPERSTAR
Le Hard Rock comme savent bien le faire les pays scandinaves. Petit rappel quand même pour la formation, elle est rester bien souvent numéro un des charts avec ses albums éponymes et le plus récent Split Your LP. Un groupe qui alterne le Hard bien burné avec des chansons plus glam, pour le bonheur des fans des eighties qui attendent Twisted Sister. (Celtikwar)
14h20 – Valley – BLACK COBRA
C’est pour des raisons hors de mon contrôle (qui seront nombreuses le long de cette édition du Hellfest) que j’ai dû rater Hooded Menace sous l’Altar, ainsi qu’une bonne partie du set de Black Cobra. Qu’à cela ne tienne, il est hors de question de rater ce qui reste à voir du duo abrasif de San Francisco, qui charme depuis 2001 les amateurs de sludge/punk/hardcore de la Bay Area et au-delà. Les deux derniers albums en date du groupe, à savoir Chronomega (2009, Southern Lord Records) et surtout Invernal (2011, re-Southern Lord Records) étant phénoménaux, il était impératif de voir ce qu’un tel binôme, impressionnant en studio, était capable d’offrir en terme de performance.
Rassurez-vous : Jason Landrian (vocal/guitare) et « Rafa » Martinez (batterie, également bassiste pour Acid King) savent vous éclater la tronche comme si vous étiez en train de tout démolir le confort chèrement acquis de votre foyer. Acérée, voire vicieuse, leur musique est sans concession, in your face pourrait-on dire, et diablement efficace. Ils méritaient amplement un gros moshpit d’ailleurs — et ils en ont eu un petit, c’est déjà ça. Impossible de discerner les fans de ceux qui ont été happés par la découverte tant l’ambiance était unanimement réceptive. Votre serviteur n’a pas pris la peine de noter les titres joués tant il était emporté par la tourmente et la voix agressive de Landrian, mais sachez qu’ils n’ont pas joué, à mon souvenir, certains des morceaux plus « subtils » d’Invernal comme « Abyss ». Ne cherchons donc pas midi à quatorze heures, la performance de Black Cobra, à l’instar de la majeure partie de leur musique, fût sans surprise – à part celle, considérable, de se faire solidement latter les noix par seulement deux gars sous une tente. (Tremens)
14h20 – Mainstage 02 – HEATHEN
Retour dans la violence avec cette formation américaine bien peu connue, enfin pas autant qu’elle le mérite. Heathen nous vient tout droit de la Bay Area et existe quand même depuis 1984. Il faut dire qu’elle a splitté en 1992, mais c’est a eux que l’on doit l’albumBreaking The Silence . Après la reformation ils ont enchaîné les EP et ont publié en 2009 l’album The Evolution of Chaos qui fit le bonheur des porteurs de veste à patchs. Parmi les membres qui composent actuellement la formation on retrouve à la guitare Lee Altus d’Exodus et à la batterie Darren Minter d’Angel Witch. Autant vous dire que la prestation vallait le coup d’oeil. (Celtikwar)
15h05 – Mainstage 01 –SAXON
C’est une promesse faite à ma femme, grande absente de cette édition du Hellfest, qui m’amène voir les géants Saxon devant la Mainstage 01, groupe que je connais très, très peu. Bien accompagné, gobelet en main et rien d’autre à aller voir à la même heure, disons que c’est une promesse facile à honorer. C’est donc avec une curiosité relative que je me prête à l’exercice, loin de la scène mais attentif. Et, hmm, comment dire… « merci chérie » ? Car derrière cette demande innocente de Mme. Tremens se cachait en fait un sortilège d’adhésion inconditionnelle à ce qui allait suivre.
N’étant pas un connaisseur de la NWOBHM il me sera difficile de parler de ce concert en termes réellement précis, si ce n’est que je comprend être en train de vraiment (vraiment vraiment) prendre mon pied à partir de « Power and the Glory », soit le troisième titre joué par la bande à Biff Byford (chant) et Paul Quinn (guitare). C’est qu’ils ont une forme d’enfer pour un groupe dont le premier album date de 1976, et le plaisir évident qu’ils ont à être sur la scène (ne serait-ce que pour défendre un album aussi convaincant que le tout récent Sacrifice, paru cette année chez UDR) est tout bonnement contagieux. Je prend ainsi grand plaisir à découvrir « Princess of the Night » et son intro rappelant Iron Maiden, l’endiablé « Motorcycle Man » (bordel que c’était bon les 80’s !) et le tout récent « Stand Up and Fight ».
C’est sans réserve que je peux affirmer que ce concert est une réussite d’exécution sur toute la ligne, sans quoi je n’aurais jamais adhéré à la musique, et pour tout avouer, Saxon est l’un des deux groupes qui joue en boucle à la maison pour me soigner du traumatisme post-Hellfest. Pour preuve : je suis a posteriori dégoûté qu’ils n’aient pas joué « Midnight Riders » ou « 747 (Strangers in the Night) » ! Si ça c’est pas du rattrapage messieurs-dames ! (Tremens)
Comme à son habitude le groupe à mis au publique présent une véritable claque. Saxon est une bête de scène, il est bien dommage qu’il n’y ait pas eut plus de temps de jeu, un peu triste de ne pas en profiter un peu plus. La place de Saxon est décidément parmi les têtes d’affiches, et quand on voit le peu de gros noms présents le dimanche, on regrette que le groupe n’est pas bénéficier d’une meilleur place. Leur set a fait mal à tous les amateurs de Heavy présents, non seulement ont a eut le droit à la présentation de son nouvel opus avec « Sacrifice » mais aussi aux classiques « Princess Of The Night », « Denim & Leather », « Heavy Metal Thunder » etc…
Que du Bonheur. (Celtikwar)
16h00 – Valley – BLACK BREATH
« We’re Black Breath from America ! ».
Et… pogo.
Pour une bonne vingtaine des personnes présentes ces quelques mots suffiraient à décrire le concert donné par les cinq gars de Bellingham, Washington. Difficile de les blâmer tant la musique de Black Breath, que je serais tenté de définir comme crust/d-beat à influence sludge mais que je vous serais gré de me corriger le cas échéant, incite à la dislocation des cervicales et à la précipitation de son corps contre une surface solide. Suffit d’écouter Sentenced to Life (2012, Southern Lord Records) ou Heavy Breathing (2010, idem) à fond les ballons pour s’en convaincre.
Furieuse et sans merci, la musique de Black Breath est souvent rapide et dévastatrice, en témoignent d’entrée de jeu « Feast of the Damned » et surtout « Condemned to Live », terriblement efficace et un succès instantané dans la fosse. Neil McAdams, frontman barbu à la voix sévèrement furax, bouge moins sur scène que la musique du combo ne le laisserait croire, s’appliquant plutôt à headbanger sans relâche dès qu’il en a l’occasion, battant la mesure pour les centaines de têtes qui font de même. La puissance des compositions du groupe vient entre autre de la présence de breaks savamment dosés qui, en plus d’apporter une couche de nuance supplémentaire à des morceaux plus complexes qu’il n’y paraît, servent souvent de tremplin à de fabuleux passages dévastateurs. Ces derniers, d’une vitesse folle et souvent agrémentés de solos, sont aussi parfois ponctués par un long hurlement de McAdams qui constituent alors, en ce qui me concerne, le point culminant de ce que Black Breath a à offrir. Je pense entre autre à « Home of the Grave », « Mother Abyss », ou le début de « Sentenced to Life » et « Black Sin (Spit on the Cross) », titres où ces long hurlements du chanteur servent de dynamo à de brefs mais brutaux circle pits. Quarante minutes sont passées à la vitesse d’une locomotive en perte de contrôle, et c’est avec satisfaction que je me dis que la Valley venait de voir passer l’un des concerts les plus brutaux du weekend. Concert qui, à mon avis, aurait sans doute gagné à être dans la Warzone pour un maximum de carnage dans la fosse. (Tremens)
16h00 – Mainstage 02- HELLYEAH
Petit passage Power Metal. Hellyeah existe depuis 2006 et est formé par les membres de Damageplan, Nothingface et Mudvayne ce mélange de Néo et de Metal nous donne un Heavy Thrashisant avec un son très moderne renforçant le côté Power de la formation texane. Bien qu’ayant trois albums à son actif, elle reste quand même assez discrète en France, mais après ce concert du Hellfest le groupe a du gagner un peu en crédibilité. (Celtikwar)
16h45- Mainstage 01 – EUROPE
Autre formation culte de la scène Hard Rock. La foule répond présente pour le set de Europe. Les suédois nous représente leurs dernier opus avec deux titres extraits de Bag of the Bones et de Last look at Eden. Joey Tempest, tout sourire avec ses dents blanchies, met l’ambiance en jouant avec son pied de micro. Mais le publique n’est là que pour une seule chanson: « The Final Countdown » qui fait toujours sont petit effet, de nombreux slameurs viennent prendre un bain de foule pour la clôture du set. Il est vrai que Europe n’est connu que grâce à ce titre et a beau essayer de nous proposer de nouvelles chansons, la magie n’est plus là. On n’attend qu’une chanson d‘Europe, et ils pourraient presque la chanter pendant tout leur set, la foule prendrait autant de plaisir. (Celtikwar)
17h40 – Valley –PALLBEARER
Je ne sais par quelle malédiction j’ai pu me tromper sur l’horaire de passage des brillants Pallbearer, qui ont pris le monde du doom par surprise avec leur premier album Sorrow and Extinction (2012, Profound Lore Records). L’occasion de voir le groupe, dont l’opus a par ailleurs atterri sur un grand nombre de listes des meilleurs albums de 2012, est bien trop rare en nos terres pour se permettre pareille étourderie. C’est donc avec un profond regret que j’ai seulement pu assister aux vingt dernières minutes (sur cinquante) de leur set qui, vraisemblablement, a mis tout le monde d’accord.
Difficile d’en croire autrement lorsqu’on voit la Valley bien investie par les fans – ou de nouveaux convertis, que des dizaines de festivaliers sont assis ou couchés à l’extérieur de la tente pour se recueillir et savourer cette musique céleste, et qu’un gars flambant nu, accompagné de ses deux potes en slip, se dandine aux rythmes lents et pesants du groupe de Little Rock à l’orée du chapiteau. Outre le fait que j’espère que cette dernière image ne reste pas à jamais associée au groupe dans mon esprit, force est d’admettre qu’il est compréhensible (dans une certaine mesure me direz-vous) qu’une telle musique puisse affecter certaines personnes à ce point. Lourde, belle, sombre, enveloppante, ensorceleuse : voilà une fraction de la liste d’épithètes qui me viennent à l’esprit lorsque je me pose par terre pour absorber proprement l’art de ces quatre sorciers de l’Arkansas. La pesanteur tellurique du groupe, exponentielle en concert par rapport à l’album studio, est contrebalancée par les magnifiques solos aériens de Devin Holt et la fragile voix divine deBrett Campbell, au point de se sentir déchiré entre le gouffre et les cieux. C’est d’ailleurs là toute la dichotomie de Pallbearer à mes yeux: bien que la musique soit éminemment sombre au premier degré, je ne peux m’empêcher de me sentir empli d’allégresse par un deuxième degré que je ne saurais vraiment définir. Voilà pour Pallbearer donc, vous aurez compris qu’il s’agît d’un incontournable pour tout fan de doom ou de musiques planantes. A voir (ou du moins à entendre, comme ce fût mon cas) absolument en concert. (Tremens)
17h40 – Mainstage 02 – TESTAMENT
Groupe culte de la scène Thrash de la Bay Area. Chuck Billy envoie la sauce comme pas permis et arrive à exciter les Hardos présents en leur demandant une multitude de pogo. Le set de la formation met l’accès sur les derniers opus avec « Native Blood » , »Rise Up »et « True American Hate » issus de Dark Roots of Earth dès l’ouverture. « Into The PIt » fait mal à la foule présente qui se démène dans tous les sens pour honorer la prestation de Testament. Le final avec deux chansons extraites de The Gathering à savoir « D.N.R. (Do Not Resuscitate) » et « 3 Days in Darkness » donne soif et nombre de pichet Hellfest vides volent au dessus du publique. (Celtikwar)
18h35 – Mainstage 01 – TWISTED SISTER
Pour le Celte sans doute le meilleur concert de cette première journée. Dee Snider comme à son habitude est survolté, la tenue de scène est moins mirobolante que celle des premiers jours mais son manteau de paillettes lui va à merveille. Mark « The Animal » Mendoza met aussi le feu avec son traditionnel jeu de basse avec le poing ce qui donne une groove puissant à la partie rythmique. Dee Snider agit en maître de scène en et enflamme la foule, lui demandant sans cesse de hurler et brandir le poing, même de sauter sur « It’s Only Rock ‘n’ Roll ». Il va même insister sur le fait qu’il ne porte pas de perruque et que ces cheveux sont vrais. Un concert qui donne le sourire à un publique qui est venu en masse pour assister à cette excellente prestation. Il est bien dommage qu’à la dernière minute la prestation de Twisted Sister a été inversé avec celle de WhiteSnake car le groupe bénéficie du coup de moins de temps de jeu. (Celtikwar)
19h40 – Mainstage 02 –KREATOR
Juste quelques lignes pour dire qu’accoudé à une table en papotant avec des amis près du « Kingdom of Muscadet » (seule partie boisée et à l’ombre du site), je ne peux m’empêcher de remarquer via l’écran de la Mainstage 01 que Dee Snider (Twisted Sister) est dans une forme olympique et que le concert dans son ensemble a l’air très efficace – observation qui me sera confirmée plus tard. C’est toujours réjouissant de constater que des monuments plus très jeunes de la grande famille du hard rock et du metal ont encore le feu sacré.
A l’instar de Kreator d’ailleurs, que je vais voir de plus près, délaissant ma table. Toujours aussi carrée, cette institution du thrash allemand s’applique, fidèle à son habitude, à nous foutre une torgnole qui nous envoie valser à notre grand plaisir. Mon commentaire sur ce concert sera bref, votre serviteur n’étant pas le mieux avisé pour en faire un compte-rendu lui rendant justice (je n’ai reconnu que « Coma of Souls » et « Pleasure to Kill », c’est dire si je suis un connaisseur de la troupe de Mille Petrozza). Toujours est-il que sans grande surprise, moshpits et circle pits font bon ménage dans un concert de Kreator, et que le reste des très nombreux spectateurs (incluant la horde de ceux qui attendent patiemment le concert de Whitesnake juste à côté) qui se tiennent plus tranquilles ne sont pas moins en liesse pour autant. Les thrashers d’Essen savent mettre l’ambiance dans un festival en plein air, et n’hésitent pas à faire participer la foule pour parvenir à leur fin : faire passer un putain de bon moment metal à l’ancienne. Pari tenu, sans l’ombre d’un doute. (Tremens)
Les maîtres du Thrash Metal allemand. Ils sont venue réveiller la foule avec une setlist faite pour les festivals. Chaque titre culte a été joué, l’accent n’a pas été mis sur le dernier opus, mais sur l’ensemble de la carrière de Kreator histoire de ravir tous les Thrasheurs. Il faut dire que les « Pleasures to Kill », « Violent Revolution », « Enemy Of Gods », « Hordes Of Chaos » et « Flag Of Hate » sont de véritables pépites sur scène. Impossible de rester de marbre devant une si grande démonstration de puissance. (Celtikwar)
20h45 – Mainstage 01 – WHITESNAKE
Voici alors venus les anglais qui bénéficient d’un meilleur temps de jeu car on échangé leur horaire avec celui de Twisted Sister, ils se voient donc bénéficier d’un quart d’heure supplémentaire. La formation menée par David Coverdale (seul membre d’origine) enchaîne les vieux tubes avec ferveurs. Petit bémol cependant, bien que chaque musiciens fasse de son mieux, que la scène se soit agrandie et le drapeau de font remplacé par un écran, que les jeux de lumière soient bien plus imposants, la magie ne prend pas. Une bonne prestation mais on demandait un moment excellent comme le groupe à su le faire il y a bien longtemps. Il faut dire que passer après l’énergique Twisted Sister n’est pas donné à tous le monde. (Celtikwar)
21h50 – Valley –SLEEP
C’est avec une fébrilité certaine que je me pose de pieds fermes dans la fosse de la Valley pour accueillir les légendaires Sleep aux côtés d’un nombre incalculable de fans. Tous massés les uns contre les autres, nous acclamons Matt Pike, Al Cisneros et Jason Roederdès leur entrée sur scène, fins prêts que nous sommes à nous faire terrasser par leur stoner pachydermique. Moi-même posté à bâbord de la scène, je suis tout près du sieur Cisneros (basse et chant) et de Roeder (batterie) juste derrière lui et m’en féliciterai à plusieurs reprises tout au long de cet extraordinaire concert. Car ces deux lascars s’avéreront à ma surprise plus intéressants à regarder quePike, à l’extrême opposé de ses compères et semblant faire cavalier seul. Un ami présent sur les lieux relèvera d’ailleurs plus tard un certain manque de complicité au sein du trio qui en ternit pour lui l’expérience.
Qu’à cela ne tienne, la musique est bien au rendez-vous, une musique organique et profane qui va mettre tout le monde en transe. La section rythmique est particulièrement jouissive, ponctuée par le style de jeu si particulier de Cisneros (la main droite plus haut que le corps de sa Rickenbacker), dont la posture, le chant rauque, et la physionomie en général le rend à mes yeux plus que sympathique. Nous avons donc droit pendant une heure à des classiques tels que « Holy Mountain », « Dragonaut » et surtout « From Beyond », point culminant pour moi si un seul titre doit être retenu de cette impressionnante performance. Un régal, donc, et l’autre meilleur concert de la journée avec Bison B.C. pour ce chroniqueur. (Tremens)
22h05 – Mainstage 02 – HELLOWEEN
La formation de Heavy allemand met le feu sur la Mainstage 02 et nous envoie ces derniers tubes en date avec les de nombreux extraits de Straight Out of Hell et 7 Sinners qui sont pourtant de très bonne qualité, mais la flamme prend réellement lorsque les citrouilles se mettent à rejouer les classiques que sont les « Dr Stein », « I’m Alive » et « Eagle Fly Free » (celui morceau d’ouverture) tirés des cultissimes Keeper of the Seven Keys, il n’y avait d’ailleurs d’autre choix que de finir avec le fameux « I Want Out » repris en coeur par tous les amateurs de heavy. Un excellent set qui nous a bien réchauffé. (Celtikwar)
23h10 – Mainstage 01 – DEF LEPPARD
Groupe ultra culte de la NWOBHM qui n’était qui venu en France depuis bien longtemps ( presque vingts ans si je ne me trompe pas). Le concert de Def Leppard se veut être l’événement majeur de l’édition 2013. Il faut dire que le groupe a rejouer l’intégralité du cultissime Hysteria, les douze chansons ont pu faire le bonheur des aficionados du Heavy des eighties. La Mainstage 01 c’est vue agrémentée d’un écran géant histoire que les fans les plus éloignés puissent sans problèmes suivre la prestation de ce monstre du Rock. Au risque de me faire détester par grands nombres de hardos, j’avouerais que le concert ne pas vraiment emballé, les titres sont pourtant d’une grande qualité, mais j’ai été déçus par la prestation du groupe, peu être en attendais-je trop. Mais je pourrais au moins dire avoir vu ce monstre sacré sur scène et c’est quand même un événement . (Celtikwar)
00h00 – Valley – NEUROSIS
C’est avec résignation que je lève d’emblée mon bouclier virtuel pour parer la pluie de pierres que certains d’entre vous ne tarderons pas à me faire tomber dessus : Neurosis ? J’y suis resté pour un titre et demi avant de me casser. Méconnaissant déjà ce groupe mythique à la base, n’ayant pas du tout accroché sur Honor Found in Decay (2012, Neurot Recordings) pour des raisons incertaines, j’ai pourtant absolument tenu à faire acte de présence pour ce concert attendu, persuadé que leur performance clissonnaise saurait provoquer le déclic qui ferait de moi un fan absolu. Que nenni, mes amis, que nenni…
Non seulement le début était mou, mais l’ambiance sur scène m’a instantanément déplu, une tension négative palpable sur la scène, émanant me semble-t-il de l’antipathique Scott Kelly, s’est déployée telle un voile sur la fosse. Pas une seconde n’ai-je senti un quelconque plaisir de jouer émaner de la bande. Est-ce le fruit de mon imagination, polluée par la fatigue ? Sans doute. Un ami qui n’était pas à ce concert mais qui avait eu la chance de les voir plus tôt dans l’année (il avait passé un très bon moment) en déduit que c’est le cas et que, inconsciemment, je ne voulais simplement pas y être, m’inventant un prétexte. D’autres qui y étaient ont été déçus mais sont restés jusqu’à la fin pour la forme, et d’autres encore ont trouvé en la bande d’Oakland la compagnie parfaite, le clou de leur édition du Hellfest 2013. A ceux-là et aux fans absents qui doivent chercher mon adresse de résidence au moment où vous lisez ces lignes, je fais mon humble mea culpa pour ce maigre compte-rendu. Je me console en réalisant qu’en scrutant le net, beaucoup de reporters ont eux aussi trouvé le début du concert lent à décoller, bien que paraît-il la finale a été grandiose avec « Locust Star ». Tant pis pour moi, comme dirait l’au – ah tiens, ça sonne à la porte… (Tremens)
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