Monkey3 + Ddent + The Necromancers au Backstage by The Mill (Paris) le 21/09/201 ...
Live report & vidéos : Bloodybarbie
The Necromancers :
J’arrive en retard mais à temps pour le dernier morceau des Necromancers, qui viennent de Poitiers. Je découvre un très jeune groupe (formé en 2015) sympa, qui a de la pêche, du talent et un chateur dont la voix éraillée rappelle celle de Lemmy, même si elle n’est pas aussi mûre ; ça viendra avec l’âge et un peu plus de Jack Daniels. Du bon rock (sudiste/blues) qui groove à mort, une très bonne découverte qui mérite d’être suivie de près, surtout que le groupe a sorti un nouvel et très bon album, « The Salem Girl », cet été !
Ddent :
Ce soir, non seulement la venue de Monkey3 me réjouissait mais également celle de Ddent. Un groupe sur lequel j’ai craqué lors du concert de PHILM au Glazart il y a deux ans déjà (live report : http://www.soilchronicles.fr/reports/philm-ddent-11-paranoias-au-glazart-paris-le-21092015). On remarque l’absence de micro sur scène : ni chant ni parole car, une fois que les parisiens rentrent dans leur bulle, ils n’en sortent que lorsqu’elle est percée par le temps (qui n’est pas illimité) ou par un problème technique (ce qui n’était pas le cas cette fois).
Le son était encore meilleur qu’au Glazart, plus puissant, avec une setlist plus déroutante, des morceaux parfois doom, stoner, psyché voire même black metal instrumental (des passages à la Satyricon à un moment)… Avec un peu d’imagination et du LSD on peut même y déceler du power.
J’avais déjà bien aimé leur premier EP « Chien noir » sorti en 2014, j’ai adoré leur dernier album dont l’intitulé est en arabe (et se traduit en « dépression ») sorti début 2017, qui est tout simplement addictif (surtout si vous êtes fan d’Alcest, cet album est similaire à leur style mais en instrumental).
Voilà un groupe qui a énormément de potentiel et qui peut aller bien loin. Je recommande vivement tous les amateurs de doom bien lourd et atmosphérique.
Merci les gars pour ce beau set ! Et en plus, j’aurai découvert l’existence d’une gamme de pédale Hyper Fuzz.
Monkey3 :
Il était une fois 4 suisses, qui probablement… non, sûrement après quelques verres, ont décidé de s’appeler “Monkey 3”, un nom qui ne donne pas du tout envie même s’il y a pire. Mais heureusement qu’on ne s’arrête pas à ce détail. Pour moi, avec Glowsun et My sleeping Karma, ils constituent des piliers de nouveau son de rock psyché d’une qualité sans équivoque. Rares sont les groupes qui arrivent à composer des morceaux aussi hypnotiques et excellents !
L’aventure a commencé par des jam sessions et des reprises, suivies d’une volonté de composition et un premier album éponyme sorti à 1000 exemplaire en 2003, qui a eu du succès et a été réédité. Depuis le groupe n’a cessé de se perfectionner, nous offrant à chaque fois un album qui tend à surenchérir son prédécesseur. Le meilleur pour moi reste Astra Symmetry, dernier sorti en date en 2016 : http://www.soilchronicles.fr/chroniques/monkey3-astra-symmetry.
Avec trois passages au Hellfest (dont celui de cette année), sept concerts, voilà qu’ils reviennent sur la scène parisienne en fin de tournée d’Astra Symmetry avant d’hiberner et se pencher sur un nouvel album peut-être.
En tout cas, niveau décors, il y a du style de très bon goût, sous ce thème spatial et spécial d’Astra Symmetry avec ces quatre symboles lumineux disposés sur la scène représentant les quatre éléments (eau, terre, air et feu). Et pour accentuer davantage le thème, les premiers rangs ont eu le droit de visualiser diverses projections sur la grosse caisse de vidéos de galaxies/nébuleuses (un vrai cours d’astronomie) et autres images psyché, y compris des aliens, des bombes atomiques… de quoi vous occuper les yeux. D’autres pourront admirer les diverses figures d’onde que dessine leur musique sur la surface d’eau dans les bouteilles, de quoi détourner le regard des musiciens. En tout cas, le décor et les jeux de lumières ont très bien été choisis afin de nous transporter dans l’espace sans même parler de la musique qui nous a mis dans un état d’immersion et de transe total !
La setlist s’exécute d’une traite, les morceaux s’enchaînent d’une façon si fluide et naturelle qu’on a l’impression que c’est un seul long morceau complexe. Boris trouve quand même quelques courts instants pour tirer un ou deux coup de sa cigarette électronique et rajouter un peu de fumée au-dessus de sa guitare.
Dans cette belle setlist, il y a des morceaux qui donnent l’air d’être improvisés bien que préalablement composé comme « Pintao » (dont l’intro m’a fait penser au générique de la Panthère Rose) ou l’excellent « Bimbo ».
Le claviériste (dB) était bien caché dans son coin, difficile de le déceler, le pauvre… Surtout avec toute cette fumée… Et pourtant il mériterait d’être au milieu, vu le rôle très important qu’il occupe au sein du groupe ; on l’a quand même vu une ou deux minutes lorsqu’il a pris sa guitare et exécuté le solo de « Realms of Light ».
Le groupe ne nous fait pas voyager que dans l’espace mais aussi dans le désert avec le dernier morceau, aux riffs orientaux « Through the Desert », avec un son de guitare assez spécial. On entendra Boris growler quelques secondes.
Les musiciens se font rappeler aussitôt qu’ils quittent la scène et reviennent nous jouer une belle reprise des Pink Floyd, « One of the Days ».
Un excellent son pour tous les groupes, une salle assez pleine et un public à fond dans le psyché ! Un concert coup de cœur pour ma part (je n’en attendais pas moins).
Un GRAND merci à Garmonbozia d’avoir organiser ce super concert, à Napalm Records pour l’accréditation et aux groupes qui nous ont fait planer !
Setlist Monkey3 :
-The Water Bearer
-Crossroad
-Icarus
-Pintao
-Bimbo
-Birth of Venus
-Arch
-The Guardian
-Realms of Lights
-Through the Desert
-One of these days
Laissez un commentaire