Paradise Lost + Pallbearer + Sinistro (Grenoble, la Belle Electrique, 27 octobre ...
Photo + report : Metalfreak
Retourner une nouvelle fois dans la salle de La Belle Electrique a toujours une saveur particulière : de par la qualité du son, des lumières et surtout des affiches proposées.
Ce soir, l’humeur n’était certes pas à la franche rigolade et aux blagues potaches : le doom et son atmosphère mélancolique n’étant pas propice aux fous rires, mais la beauté des ambiances qu’il peut procurer vaut bien souvent le déplacement.
Trois groupes proposés : les portugais de Sinistro, les Américains de Pallbearer et les Anglais de Paradise Lost…
Sinistro était pour moi l’inconnu de la soirée et visiblement je n’étais pas le seul à ne pas les connaître… et pourtant ils valent le coup d’être connus.
Un doom metal de grande classe, au visuel très théâtral, avec une chanteuse – également comédienne – d’une beauté remarquable et qui vit ses chansons comme si elle les interprétait pour la dernière fois a été une surprise des plus fabuleuse.
Le timbre de son chant, proche de celui d’Alison Shaw (Cranes) a fait des merveilles, magnifié par la gestuelle de la belle qui donnait l’impression d’être habitée par le personnage qu’elle cherchait à incarner.
Une prestation d’autant plus remarquée que le groupe restait plus en retrait et dans l’ombre alors que Patricia Adrade avait la lumière sur elle : et les images sur grand écran derrière le groupe donnaient une atmosphère particulière – de films noirs – à l’ensemble.
Une belle claque tant auditive que visuelle, c’est sous un tonnerre d’applaudissements mérité que le groupe portugais s’en allait.
(galerie photos en fin d’article)
Pallbearer, autant être franc, je n’avais pas accroché en album, ce n’est pas ce que j’ai entendu en concert qui m’aura fait changer d’avis.
Ils n’ont pourtant pas démérité, le groupe mettant une réelle conviction dans leur doom metal mais j’avoue être resté sur ma faim quant à ma soif de curiosités : ce que Pallbearer fait, on l’entend depuis longtemps avec Katatonia ou… Paradise Lost.
Une côté trop homogène également et particulièrement prévisible font que j’ai vite eu envie de me boire un verre avec les nombreux amis dans la salle… tout en gardant malgré tout une oreille attentive à ce qu’il se passait sur scène, mais les Américains ne m’ont pas convaincu…
(galerie photos en fin d’article)
Après Pallbearer, je m’aprétais à voir la tête d’affiche de la soirée sans grande conviction, il me faut bien l’admettre !
Paradise Lost, je les avais vus trois fois en live avant ce soir-là, deux fois à Lyon et une fois au Hellfest 2016 – j’avais zappé leur passage à l’édition 2014, préférant voir la prestation de Black Sabbath sur la Mainstage –, pendant que passaient sur la Mainstage… Black Sabbath.
Les deux fois que les Anglais étaient passés sur Lyon, je me suis retrouvé déçu tant les deux prestations m’avaient semblées n’être qu’un banal service minimum sans âme, à se demander si leur présence au Transbordeur (le grand pour la première fois en première partie de Samael, le petit pour la deuxième) ne les enquiquinait pas un tantinet…
Au Hellfest, ce fut autre chose : on ne parlera pas de grosse baffe, mais d’un mieux !
Là, pour le coup, le quintet d’Halifax m’a paru particulièrement enjoué par rapport aux autres fois lors de leur passage à la Belle Electrique, au point que… je me suis régalé, comme les 600 personnes présentes.
Au risque de me mettre une partie de la fanbase à dos, j’ai toujours préféré Paradise Lost entre les albums « One second » et « Faith divides us – Death unites us » : aussi le retour avec « Medusa » à un doom metal voyant le père Nick Holmes retourner au growl me laissait un rien dubitatif.
Mon appréhension s’est très vite dissipée lorsque j’ai pu voir le chanteur passer du growl au chant clair avec une facilité qui frôle l’insolence : visiblement, son passage dans Bloodbath lui a apporté un plus dans cette façon de chanter et les cinq titres joués ce soir-là et issus du dernier album (« From the gallows », « Gods of ancient », « Medusa », « Blood and chaos » et « The longest winter ») ou les trois du précédent « The plague within » (« An eternity of lies », « Beneath broken Earth » et « No hope in sight ») se sont parfaitement mariés aux plus anciens comme « One second », le fabuleux « Erased », « As I die », « Embers fire » ou le final en apothéose « Say just words ».
Ce soir-là, Paradise Lost a su rassembler les fans des diverses époques qu’ils ont traversé, même si les albums les plus proches de Depeche Mode « Host » et « Believe in nothing » sont été soigneusement zappés.
La performance a été particulièrement propre et soignée et leur set m’a réconcilié avec eux.
Merci Messieurs !
(galerie photos en fin d’article)
Setlist Paradise Lost :
From the Gallows
Tragic Idol
One Second
Gods of Ancient
Erased
Shadowkings
Medusa
An Eternity of Lies
Faith Divides Us – Death Unites Us
Blood and Chaos
As I Die
Beneath Broken Earth
Embers Fire
Rappel :
No Hope in Sight
The Longest Winter
Say Just Words
Encore une fois, merci à Metallian Productions et la Belle Electrique.
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