Shaârghot + War Anyway (Lyon, Ninkasi Kafé, 30 octobre 2018) ...
Photos + report : Freddy
Shaârghot, beaucoup en ont entendu parler et voulaient vérifier si leur prestation scénique était à la hauteur des éloges faites et entendues au gré de leurs concerts !
Pour l’heure, avant la « shadow’s army », War Anyway était chargé de recruter des combattants pour partir sur les sentiers de la guerre ! Le trio a livré un set doom-post industriel qui a plongé le public encore clairsemé en ce début de soirée dans l’ambiance du champ de bataille !
Point de combat dans la fosse mais une ambiance pesante à l’image de celle qui peut régner dans des phases d’after bombing avec son lot d’interrogations, d’inquiétudes, d’hébétement, de divagations et d’errance !
La musique minimaliste, la voix rocailleuse et parfois ténébreuse, la fumée abondante et les lights faibles accentuent cette atmosphère !
Après « Captain Dragomirov », c’est au tour du « Sergeant Patterson » de prendre les armes pour tenter de recruter des ouailles parmi le public peu enclin à manifester son enthousiasme ! Les morceaux s’enchainent sans aucune communication avec le public (voulu mais regrettable à mon sens) et le « lieutenant Lebrun » vient déposer les armes pour clore un set dont le style fût apprécié par les adeptes du genre ! Content ou pas, il y aura la guerre de toute façon !
Le temps de s’hydrater et la salle est plongée dans l’obscurité pour accueillir Shaârghot, combo de la région parisienne !
Dans un monde cyber punk et une ambiance post apocalyptique, les ombres se rallient rapidement au groupe qui démarre le show sans tergiverser livrant un metal electro-industriel dynamique et dévastateur !
Rapidement arrive « Uman ov jaws » qui transcende le public et le tiendra en haleine jusqu’à la fin du set ! Les morceaux sont boostés par rapport aux EP pour le plus grand plaisir de tous ! « Azerty » et « Kill your god » suivent toujours sur le même rythme !
Une énergie aussi impressionnante que monstrueuse est déployée, la mise en scène est travaillée et soignée ; tout le monde en prend autant dans les oreilles que dans les yeux ! les morceaux, qui claquent plus les uns que les autres, font mouche et le Ninkasi est conquis !
Aucun creux pendant tout le live, chacun livre son répertoire avec professionnalisme ! Dans la pénombre revenue, Shaârghot disparait un instant avant d’envoyer un mémorable « Break your body » en guise de rappel et de fin en apothéose ! Du grand art !
A voir impérativement et à revoir obligatoirement !
Merci à Ziker et Sherep Production qui ont eu la bonne idée de programmer cette date au Ninkasi Kafé à Lyon !
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