Photos + report : Antirouille

L’Asso Decibel organisait la Decibel Fest, soirée Rock et Metal les 24 et 25 mai au Brin de Zinc de Chambéry.

L’affiche du vendredi soir proposait Ira Solaris dont c’était la première scène, Against All Odds qui avait joué en ces murs le premier novembre dernier et Titans Fall Harder venu présenter son dernier album Heavy Lies This Life.

Pour sa première scène, Ira Solaris verra un Brin de Zinc proche du sold out, ce qui mettra un peu plus la tensions au quartet chambérien qui n’avait pas besoin de ça.
L’intégralité de leur EP au titre éponyme sera joué devant une salle comble et attentive. Quoi de mieux que quelques emmerdes pour rajouter de la pression supplémentaire ? Ce sera à la basse (de merde) et à son branchement (de merde) de venir jeter quelques troubles… bruyants et dissonants et  qui rendront Alexis un peu plus tendu encore. Sinon, pas de faux pas, le set se déroula avec une  fluidité qui ne laissait pas penser qu’on assistait aux premiers pas scéniques d’Ira Solaris. Cédric et Nicolas s’échangent riffs et soli superbement exécutés et Pierre imprime  à sa guise les tempos derrière ses fûts, le tout plombé par la basse lourde qui finit d’assombrir un death sludge hypnotisant.

La pression retombe sur la petite scène du bdz lorsque sera repris « La tribu de Dana » de Manau.
Allez Ira Solaris, vous n’avez pas démérité, loin de là ! Ces petites emmerdes feront qu’on en reparlera avec le sourire dans quelques années et on vous souhaite plein d’autres dates et hors de notre région.

Against All Odds monte sur scène et… bordel, on n’a rien pigé !  Le titre « Redemption » se passe tout tranquille, on perçoit un semblant de tension nerveuse dans le pit mais rien de bien méchant, puis sur « Road Six Six Sex » la moitié de la fosse est comme pris d’hystérie et s’automutile, tout simplement. Sous sa casquette « In Arkadia », Franck hurle sa rage et fait monter la pression. Un véritable bordel sans nom, voilà ce qu’est devenu le Brin de Zinc sous le metal torturé des Against All Odds, qui varient les styles, les registres, genres ou sous-genre avec une habileté prodigieuse.
Le set s’arrête, on compte les blessés légers et on contemple la scène, les yeux perdus et la tête pleine d’interrogations : « il s’est passé quoi là ? »

Il faudra du temps à Titans Fall Harder pour se mettre en place, il y en a du matos à installer ! Tu as connu la guerre au Brin de Zinc sur le set précédent ? Ce qui suivra sera l’apocalypse…
Une avalanche de brutalité qui laissera des séquelles sur les corps humains, la fosse est en ébullition et le terrain devient dangereux pour un photographe. Faudra que je pense à demander une prime de risques (NdMetalfreak : NAN !). Les pogos s’enchaînent et il n’y a pas que les Titans qui tombent, le sol vibre sous les corps qui chutent lourdement. Les Titans Fall Harder nous offrent un show remarquable. Petite ou grande scène, pas de différence, le set est grandiose, rendu par des lumières qui mettent l’ambiance (et en colère les photographes) d’une part, et une occupation du terrain qui trahit une envie irrésistible de jouer d’autre part. Les titres s’enchaînent aussi et mettent en avant le nouvel album Heavy Lies This Life paru le 27 avril dernier.
Quelle énergie ! Il en aura fallu du temps pour « redescendre ».

Belle affiche, super shows, un accueil toujours irréprochable au Brin de Zinc et une asso Decibel au top. Un seul regret, celui de ne pas avoir pu assister à la deuxième soirée proposée le lendemain.