Worst Doubt + Self Esteem + Hard To Handle + Jaw Crack + Wicked (Lyon, Péniche ...
Photos + report : Freddy
Quand on voit l’affiche et le genre musical, on se dit qu’il faut quand même être bigrement couillu pour tenter une prog pareille un dimanche soir sur une péniche à Lyon !
C’est mal connaitre Dirty Shirt (Léo) qui, pour une première a tenté l’impensable en alignant cinq groupes de Hardcore (trois de Paris, deux de Lyon), a été récompensé de son audace, de ses efforts et de son investissement !
Pour l’heure, c’est Wicked qui entame le bal… des enragés, car c’est bien une soirée tournée vers ce genre musical subtil qu’est le Hardcore sous toutes ses formes qui débute devant les mines réjouies des aficionados HC de la région qui se sont mobilisés en nombre !
Troisième scène live pour Wicked, tout jeune combo crossover Hardcore de la capitale des Gaules d’à peine cinq mois d’âge et qui a la lourde tâche d’inaugurer le Tenkachi Budokai premier du nom…
Pas encore d’EP au compteur, juste une démo en cours de réalisation, qu’à cela ne tienne ! Pas de complexe, ça joue cash et leur prestation bien que courte a fait l’unanimité ! Une vingtaine de minutes a suffi pour emmener l’aiguille de l’indicateur du niveau de brutalité au taquet ! Le quartet de furieux gones a donné tout ce qu’il avait dans les tripes pour assurer un excellent début de soirée ! D’autres dates sont d’ores et déjà prévues avec notamment un contest keupon le 1er février au Rock ‘n’ Eat à Lyon ! Good luck and be there !
Premier des 3 groupes parisiens à jouer ce dimanche soir, Jaw Crack n’était visiblement pas venu pour cueillir du muguet ! Un set qui a dépoussiéré l’embarcation solidement amarrée aux quais de Saône ! Créé il y a moins de 2 ans, Jaw Crack se nourrit des pointures comme Rotting Out ou Backtrack pour nous livrer du Punk Hardcore parfois groovy mais toujours violent !
Pas moins de neuf titres joués sans artifice, bruts de fonderie comme on aime ! On n’est qu’au 2ème groupe et le combat dans le pit est déjà bien lancé, là aussi, sans retenue, preuve que Jaw Crack est dans l’vrai ! Avant d’avoir l’occasion de les voir sur scène, faites-vous une idée en écoutant leur démo disponible via leur BandCamp !
Changement de matos, balances minimales, check one two check check !
Ready to mosh ?! Go ! Hard To Handle, combo parisien qui a une démo à son actif, a revisité « Love on the boat » pour en faire « Mosh on the péniche » ! Un régal ! Les amateurs de HardCore Old School ont été gâtés grâce à une prestation de haut vol ! Quand on écrit des morceaux comme « Only Darwin can judge me » ou « Militant my ass », on ne peut qu’assurer derrière, j’veux dire après en fait ! Là encore, Hard To Handle ne tourne pas à l’économie, c’est une douzaine de morceaux qui nous été expédiés au fondus de nos esgourdes déjà bien mises à mal ! Leur démo est disponible sur leur Bandcamp, ce serait vraiment dommage de passer à côté !
Entamant leur cinquième année d’existence, les lyonnais de Self Esteem faisaient office de vieux briscards, pour un peu, on leur aurait filé les commandes du Loupika ! Leur prestation scénique montre qu’ils ont acquis une grosse expérience sur les planches ; la folie Hardcore made in Lyon façon « Let’s start the fight !” transcende les Moshers/Thrashers/Fighters de tout bord qui s’en donnent à cœur joie dans le pit ! Quelle violence, quelle intensité, quelle énergie pour ce combo HardCore beatdown du cru ! Set complet qui fait la part belle aux morceaux tirés de l’EP « Madness 2017 » sorti il y a 2 ans qui sont de véritables appels au combat ! C’est propre, net et sans bavure ! Baaaaam ! A déguster sans modération !
Ce qui est bien avec le hardcore, c’est que lorsque tu te dis que tu as atteint les sommets de musique et de bagarre en même temps, ben t’es souvent contredit avec le groupe qui suit ! Et c’est encore le cas ce soir avec les Parisiens de Worst Doubt qui, rodés par plus de 4 années d’existence et des partages d’affiche avec Sick Of It All ou Terror (excusez du peu !) ont fini d’achever ceux qui croyaient avoir tout vu ou tout donné dans la bagarre !
Set en tout point brutal qui favorise le défouloir voire la mutinerie des moussaillons de fond de cale que plus rien n’arrête à tel point qu’on se demande de quel côté se trouve la scène ! Délire en bonne et due forme dans le mosh pit qui vient faire écho au déversement de riffs puissants et de hurlements à s’en faire péter les cordes vocales. Après une telle démonstration, on peut nous annoncer un lundi de merde, on est requinqué pour l’affronter plein fer !
Énorme merci à Dirty Shirt pour cette croisière HardCore sur le Loupika qui a tenu bon et à tous ceux qui ont fait que cette date aura été marquée par le sceau de la folie HC !
Quand on vous dit que le HardCore, c’est bien plus que de la musique !
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