– Peux tu nous présenter le groupe du début à maintenant ?
Houlà, cela risque d’être compliqué !!
Pour faire simple, je dirai que Blowback a été créé en 92 (putain 20 ans ! ) par trois potes : Stephen Gervois, Franck Karmattitude (http://www.myspace.com/karmattitude) et moi-même, c’était pendant nos années lycée. Depuis cette date, Blowback a connu un très grand nombre de changements de line up, à noter aussi une période de stand-by de 1997 à 2003. Après un 1er album sorti en 2008 « All and Even More » (Brennus), une nouvelle séparation et Blowback se réduit en projet studio dans lequel participeront 32 musiciens et chanteurs. De ces rencontres, un 2nd album sort en 2011 : « Chapter #2 » sous le nom de « Blowback Open Project ». Fin 2011, la fin du monde approchant, une forte envie de refouler les planches me ronge, je suis donc en train de reformer Blowback dans sa version live.
– Quelles retombées aviez-vous eues pour le premier album ?
Pour être honnête, les retombées ont été minces étant donné que nous avons splitté un mois après sa sortie officielle. Nous avons eu quelques bonnes critiques dans la presse, mais si tu ne montes pas sur scène pour défendre ton album, c’est difficile de faire découvrir ta musique.
– Étaient-elles en accord avec tes attentes ?
On connaît malheureusement tous la situation du marché du disque actuelle, les petites formations comme la mienne en sont d’autant plus pénalisées.
– Parle-moi de la genèse de « Chapter 2 » : se réveille-t-on un matin en se disant « je vais créer un album avec tout plein de monde » ?
En 2008 le groupe tournait en rond et n’avançait plus, l’ambiance n’y était plus très bonne, j’avais un stock de compos sur mon disque dur et un grand besoin de travailler sur du nouveau matériel, j’ai donc monté ce projet studio.
– « Chapter 2 » se veut être un album avec une pléiade de guests : comment et quand t’est venu ce projet ? Par quelles étapes (galères ?) es-tu passé pour pouvoir accoucher du bébé ?
Une fois l’album composé (guitare, basse, batterie et synthé), j’ai appelé dans un premier temps des potes : « veux-tu chanter sur ce morceau ? », « Hey ça te dit de me faire un putain de solo sur ce titre ? », et ça a bien pris, les gens ont été réceptifs au concept. Une fois fait le tour de mes connaissances, j’ai pas mal traîné sur Internet et sur Myspace à la recherche de solistes, de chanteurs et de chanteuses, à mon grand étonnement, la grande majorité des gens ont accepté mon invitation pour mon plus grand plaisir. Et puis, sans que tu t’en aperçoives, tu te retrouves avec 32 invités sur ton album.
– Je présume que composer 11 titres avec une bonne trentaine d’invités n’a pas du être chose aisée : comment réussir à planifier tout le monde ?
Pour la composition, ça n’a pas été trop galère car la plus part des titres étaient déjà composés, par contre après il a fallu s’organiser avec les disponibilités de chacun, cela à pris un peu de temps mais je n’ai pas rencontré de grands problèmes. Les soucis ont plutôt été du côté matériel vu les maigres moyens dont je disposais, il a souvent fallu recourir au système D.
– De tous les invités que tu voulais sur l’album, ont-ils tous répondu présent ? Aurais-tu désiré d’autres personnes ?
Comme je te disais, la plus part des gens ont gentiment accepté mon invitation, les rares personnes qui ont décliné l’offre l’ont fait pour des raisons de planning trop chargé. Après j’ai fonctionné au coup de cœur et non pas à la popularité, nous évoluons tous dans un milieu très underground, mais il me semble que cela n’empêche pas de faire de jolies choses. Il est vrai que plus tes invités sont connus, plus tu es susceptible de vendre des albums, mais ce n’est pas le but de ma démarche.
– Qui s’est chargé de la pochette ? Peux-tu me la décrire ? As-tu donné des directives pour sa création ?
Je me suis aussi occupé de la pochette et de tout l’artwork, encore une fois pour des raisons budgétaires, quand t’es seul à la barre d’un tel projet et en plus en autoproduction, tu es vite freiné par tes petites finances.
– Quel studio ? Quel producteur ? Et pourquoi ?
Hé hé, même son de cloche : le studio, c’était chez moi, le producteur, c’était moi-même, une partie des invités sont venus dans mon home studio pour faire leurs prises, d’autres trop éloignés se sont débrouillés avec leurs propres moyens. Seul le mixage et le mastering a été confié à mon ami Ephrem du THD Studio (http://www.thdstudio.com).
– Passons aux différents titres de l’album :
– « The temple of the morning star »
Il est chanté par Emmanuelson (Ellipsis ), c’est une amie en commun qui nous a mis en relation, pour le solo de gratte, c’est un ancien soliste de Blowback : Kader Ben Salem qui s’y est collé, j’ai essayé de faire participer une bonne partie des anciens de Blowback.
– « River princess »
Un jour, surfant sur Internet, je tombe sur ce groupe : « Rustless » l’équivalent de nos « Killers » ou « Vulcain » en Italie, j’ai beaucoup aimé ce duo chanteur / chanteuse, sans les connaître je leur ai proposé l’aventure et ils ont acceptés. Pour les solos, David Walliman (Glass Hammer / USA) une connaissance de longue date s’est chargé du solo de guitare, et un pote d’Avignon, Didier Toussaint a fait le solo de clavier.
– « Ashes of another life »
Pour ce titre le chant masculin a été confié à mon ancien chanteur, Pascal Fechner et le chant féminin, à une amie Cat Posé du groupe de prog « A Million Little ». Je me suis chargé du solo.
– « This freedom call »
Un super duel de guitares sur ce morceau avec Franck Karmatittude et Kïck, l’ingé son du 1er album et éminent guitariste de son état. A nouveau un duo au chant avec Renaud Espeche de Kragens et ma pote Chaos Heidi d’« Asylum Pyre ».
– « The art of lying »
Ce titre a été co-composé par mes frères d’armes Fred Miron et Chis Lagarde qui s’occupe du solo de gratte aussi. Au chant on retrouve les vocalistes du groupe parisien « Do(e) ».
– « Justice by my hands »
Un jour, je contacte Marco, ce chanteur américain qui officiait dans le groupe français « Venturia », je lui demande s’il serait intéressé par une éventuelle collaboration, le lendemain j’avais ses pistes de chant enregistrées dans ma boite mail, du travail rapide et efficace ^^
– « Painful »
Quatre potes participent sur ce morceau et pas les moindres :
Les virtuoses Cyril Achard (guitare nylon) et Victor Lafuente (guitare électrique) ainsi que les excellents Stefan Tudela d’« Edensands » et Seb Ravel du groupe « A million Little ».
– « Black widows »
Aux solos deux membres de Blowback : Fred Miron (guitare) et Flo Montigny (Claviers) et au chant Pascal Mascheroni du groupe Rescue Rangers.
– « The legacy of shame »
Ce titre était prévu sur le 1er album de Blowback mais n’y figure pas car certains membres de l’époque ne le souhaitaient pas, il a donc naturellement atterri sur ce projet. A noter la présence d’un bassiste de funk, mon poto Nano et d’un gratteux de blues rock Roland Gassin.
– « Prince of wolves »
Le titre est chanté par Carl Lindquist, et le solo par Greg giraudo, les deux têtes pensantes de l’excellent groupe « Coexistence ».
– « One face »
Enfin dernier titre, Fred Serre au chant et un autre virtuose de la six-cordes : Ralph Schwerdorffer.
– Désormais, Blowback s’est reformé en tant que groupe à part entière avec un line up de six musiciens, peux-tu les présenter ?
Alors oui, nous sommes en train de remonter le groupe qui n’est pas encore totalement au complet, mais je peux te présenter les membres actuels :
– Fred Miron (Guit solo) qui m’accompagne dans cette aventure depuis 1995.
– Didier Birindelli (basse) qui faisait déjà partie de Blowback de 95 à 97.
– David Schillenger (Chant masculin)
– Davina Kint (Chant féminin)
– Et bien sûr moi-même à la guitare et aux claviers.
Nous cherchons actuellement un bon batteur.
– Des compositions en vue d’un album ?
Oui, le 3eme album est déjà même bien avancé, il sortira aussi sous l’appellation « Open Project », et pour le moment, il y a plus de 40 d’invités, encore un gros pavé à gérer.
– Une tournée en prévision ?
Non, quelques concerts en prévision mais il me faut un line up complet et stable.
– Quelle question aurais-tu voulu que je te pose ?
Ah ah ah, bonne question ! …… je pense déjà que notre entretien est pas mal complet!
– Je te laisse conclure.
Je te remercie de t’être intéressé à ce que je fais, et de me donner l’opportunité de m’exprimer dans tes pages. J’encourage bien entendu tous tes lecteurs à venir découvrir l’univers de Blowback, soit en se rendant sur la page myspace :
http://www.myspace.com/blowback1
ou en se procurant l’album pour la modique somme de 10€ (+ 2€ de port) en m’envoyant un mail à l’adresse suivante : openproject@live.fr
Je vous souhaite une bonne continuation et longue vie à Soil Chronicles.
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