Bonjour je suis Celtikwar du webzine Soilchronicles et je vous remercie d’avance pour le temps accordé.
– Je vous laisse présenter le groupe par vos propres mots pour nos lecteurs
François : Nous sommes un groupe de Thrash/Death originaire d’Annecy en Haute-Savoie. Comme il faut bien s’occuper une fois la saison de ski terminé nous avons monté ce groupe en 2007 avec Guillaume, mon plus fidèle compagnon de « saoulitude » depuis le collège. J’ai ensuite honteusement débauché Florian et Van qui jouait alors ensemble dans un autre groupe et Julien est arrivé en fin d’été 2009 en remplacement de notre ancien batteur. Nous avons depuis enregistré notre premier album « Seven Years… » et sommes actuellement en train de préparer la sortie de notre second opus dont l’enregistrement s’est fini cet été.
– Comment définiriez vous votre musique ainsi que l’ambiance qui règne à votre concert.
De ce qui en ressort actuellement je définirai notre musique comme un bon compromis entre puissance et mélodie. Je dirais que contrairement à notre premier album, notre musique est plus épurée, moins surchargée et de ce fait plus efficace en particulier sur scène.
En parlant de la scène justement, je décrirai l’ambiance de nos concerts comme vraiment énergique et survoltée mais ce qui me plait également énormément, c’est la bonne ambiance qui règne de manière générale aussi bien sur scène que dans la fosse.
– Etant un groupe évoluant dans la scène française, quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées et quels sont les conseils que vous donneriez à des jeunes souhaitant se lancer dans l’aventure du groupe de Metal?
Je dirai que la principale difficulté était pour moi un certain manque de cohésion de la scène française mais curieusement, avec la crise du disque et même financière de ces dernières années, l’entraide entre les groupes est de plus en plus le mot d’ordre. Je vois par exemple cet aspect au quotidien avec notre label, Brennus Music, qui fédère ses groupes en faisant circuler les plans de concerts et en constituant un véritable réseau social du Metal. Bien sur ce n’est que le début mais pour moi il s’agit d’une très belle initiative et je souligne a ce titre le travail de Julien Gaillot qui fait un travail de communication vraiment apprécié !
– Quel est pour vous le meilleur moyen de se faire connaître du public?
Comme je le répète souvent, Internet joue actuellement un rôle majeur dans le travail de promotion d’un groupe, que ce soit pour les concerts, les albums ou le groupe en lui-même. Les publications spécialisées sont également un excellent relais d’autant qu’en France cette presse est pour moi d’assez bonne qualité et c’est notamment par ce biais que je fais certaines découvertes que je ne regrette pas par la suite !
– Quel est pour vous votre meilleur concert, celui qui vous tient le plus à cœur et pourquoi?
Je ne peux parler au nom de tous mais l’un de mes meilleurs souvenir reste notre premier concert à l’étranger à Aoste en Italie. Nous avions fini nos balances vers 18h et nous avons ensuite attendu puisque le concert démarrait vers 22h. Nous étions un dimanche et nous ne nous attendions pas à voir beaucoup de monde. A 21h45, une dizaine de personnes dans la salle et nous étions de notre côté un peu dépité. Passé 22h nous n’avons pas compris pourquoi mais un flot de voitures envahissait le parking et en quelques minutes la salle était bondée pour la première partie, c’était juste hallucinant et malgré le boulot qui reprenait le lendemain, tout le monde est resté jusqu’à la fin et même la plupart sont resté avec nous jusque 4h pour un after mémorable. Un excellent souvenir d’autant que nous l’avions partagé avec nos potes du groupe Alkemyst.
– Quel est le groupe avec lequel vous rêveriez de partir en tournée?
Lamb of God sans hésiter.
– Avez vous de nouvelles compositions en attentes ou un album à venir, une news capable d’ébranler la scène métallique française?
Malheureusement pour nous nos albums n’ont pas la capacité d’ébranler la scène metal comme le ferai la sortie d’un nouvel album de Manowar ! Mais comme je le disais notre nouvel album est maintenant prêt et nous ne devrions pas tarder à annoncer une date de sortie.
– Je vous laisse conclure
Merci à toi pour cet interview et pour ton travail qui contribue à faire avancer cet étonnant vivier qu’est la scène metal. A tous ceux qui lirons cet interview j’espère pouvoir vous croiser autour d’une bière, en concert ou n’importe quel lieux de perdition où l’on pourra se retrouver ! Stay Metal !
Passons maintenant au track by track de votre album , avec si vous le voulez bien un descriptif de chacune de vos chansons, des anecdotes, le feeling que vous ressentez en les jouant, vos sentiments, vos regrets vos fiertés… Enfin tous ce que vous voudrez bien nous dire dessus.
L’idée de ce « track by track » est vraiment sympa, c’est la première fois que je vois cela et je vais donc tacher de me prêter à l’exercice.
1. Strong Enough
Le thème du morceau est ici le sentiment amoureux. Dit comme ça on pourrait se croire dans une mauvaise série B mais j’aime particulièrement ce choix puisque l’étude des sentiments humains est quelque chose qui me fascine. C’est un morceau qui oscille entre des parties mid-tempo plus posées et des couplets bien cadencés. J’adore démarrer un set par ce morceau, je trouve qu’il permet de bien ce mettre dans l’ambiance en début de concert.
2. A Thousand Voices…
Thousand Voices aborde dans ces textes le thème de la folie, plus particulièrement de la schizophrénie. Le texte se divise sur les couplets et les refrains en deux voix qui se répondent, l’une d’elle étant cet voix qui vient de l’intérieur pour prendre le dessus sur la personne qui lui répond. Ce qui me plait dans ce morceau c’est son aspect saccadé aussi bien au niveau de la musique que de la structure même du morceau.
3. Pig Marmelade
Ici, c’est la relation humaine qui est mise en avant, comment est gérée cette relation et ce qui en découle. En effet, les relations humaines sont assez complexe en elle-même et il est assez intéressant de se pencher sur ce qui les motivations des gens, leurs intérêt ainsi que la sincérité de ces relations. Un morceau qui varie tout du long entre des parties plus sombres et des parties plus groovy voire dansantes. C’est l’un des premiers morceaux de ce nouvel album que nous avons intégré à notre set list probablement parce qu’il marque le mieux pour moi la transition avec notre premier album.
4. Heaven Can Wait
On aborde la un autre sujet qui me plait : la religion. Il ne s’agit pas ici de théologie mais plus de la perception que nous avons de la religion et ce qui en découle (l’enfer et le paradis, le bien et le mal…). Je me suis beaucoup inspiré pour la composition ainsi que pour les textes de ce morceau d’un livre qui m’a toujours fasciné : la divine comédie de Dante.
Si je devais résumer ce morceau j’utiliserais ce texte de Baudelaire : » “Il y a dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées, l’une vers Dieu, l’autre vers Satan. L’invocation à Dieu, ou spiritualité, est un désir de monter en grade ; celle de Satan, ou animalité, est une joie de descendre”
5. Holding the Triggers
On aborde là le thème de la guerre. C’est un thème assez intéressant puisque l’on constate qu’à partir du moment où l’homme à commencé à vivre en société, la guerre à toujours été omniprésente comme trame de fond et est bien souvent un vecteur décisif dans l’évolution social et technologique de notre espèce. Les animaux se dévorent entre eux, les hommes eux se font la guerre. Au niveau de la musique, les sections rythmiques sont simples et directes, bref un morceau sans fioritures qui est fait pour aller droit au but.
6. Aquarius
Je vois ce morceau comme une sorte d’analyse de la personnalité humaine, changeante, évolutive, s’affirmant au fil des ans et se forgeant selon les aléas et les épreuves de la vie. C’est Van qui a écrit les paroles de ce morceau complètement déluré et je dois dire que lors de l’enregistrement j’ai tout de suite accroché à ce qu’il proposait, je le trouve particulièrement réussi. Au niveau de la musique c’est un morceau assez speed et j’aime beaucoup le travail effectué par Julien au niveau de la batterie.
7. Anthropophobia
Misanthropie est sûrement le terme qui résume le mieux le thème de ce morceau. Concernant la composition il y a un mélange entre des sonorités rock et progressive et des rythmiques typées « deathcore » et j’avoue que lors du travail de composition je n’étais pas pleinement convaincu par ce morceau qui est principalement le travail de Flo. Mais après plusieurs mois à le retravailler il a fini par apporter de bonne idées et le résultat final me plait beaucoup notamment dans l’usage de clavier plus retro façon Deep Purple ou The Doors.
8. Erotic Thirst
It’s all about sex ! Pour parler de ce morceau j’utiliserai simplement une description que j’ai pu en lire sur le net durant la preview de l’album : « une copulation entre Messhuggah et Pantera« .
9. OverDriven
Sur ce morceau il est question de drogue. Le morceaux est conçu comme l’évolution de la prise à l’overdose. Tout long du morceau le cœur s’accélère, ralentit, revient à la normal sur les refrains. Chaque solo est conçut comme un moment ou le cœur s’emballe pour finir par lâcher à la fin du morceau.
10. Heartsick
Je ne saurais dire pourquoi mais je trouve que ce morceau dégage une sensation assez aérienne, sans doute à cause du refrain et des chœurs qui l’accompagne. Lorsque Flo nous a présenter son travail au début j’étais assez dérouté, non pas en mal, mais c’était la première fois que je n’arrivais pas a me faire une idée du rendu final du morceau. J’avais l’impression lors de l’enregistrement que j’avançais en aveugle. Au final j’aime beaucoup ce morceau et tout particulièrement les parties de chant et de batterie pour lesquelles il a été vraiment inventif.
11. Nightmare in Mind (part I : Falling…)
12. Nightmare in Mind (part II : A Dream Within a Dream)
Ces deux morceaux je les décrirais ensemble puisqu’ils se complètent l’un et l’autre. Les thèmes abordé sont ceux du rêve, de l’irréel, de la confusion et de la mort. La première partie décrit la chute au coeur d’un cauchemar ou se mélange le rêve et le réel. Plus l’on avance dans le morceau plus l’on s’enfonce dans le cauchemar. La musique est là pour traduire ce jeux de question réponse entre le rêve et la perception de la réalité.
La deuxième partie est au niveau du texte, en majorité, l’adaptation du poème d‘Edgar Poe, A Dream within a Dream. Un morceau très speed avec un pont assez psychédélique au milieu et des sonorités vraiment originales au niveau des claviers. Pour la petite anecdote, la mélodie joué par Van au début du morceau reprend les quatre premier accord du thème de James Bond.
Myspace:http://www.myspace.com/thebrokenmirrorsband
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