Salut à vous,
Je suis Celtikwar du webzine Soilchronicles et vous remercie d’avance pour le temps accordé.
– Est il possible de nous faire une présentation rapide de la formation pour nos lecteurs qui auraient la malchance de ne pas vous connaître encore?
Davy : A ma droite, Mr Stuffy qui fait des wheelings sur sa Iceman (elle a fait le Bol d’Or) et chante. Un peu plus loin encore à droite, Mr Dusty qui martyrise les quatre cordes de sa Thunderbird. Derrière nous, Mr Pamy qui fend les peaux et les cymbales à coups de baguettes (les batteurs sont vraiment des brutes…) et je fais des notes sur ma LesPaul.
– Avec votre premier album, certaines personnes (dont je fais partie) vous voyaient comme « le Airbourne français », comment réagissez vous à cette comparaison?
Stuffy : Airbourne français ?! Je ne sais même pas s’ils existaient quand nous avons sortie notre premier cd ! En tout cas je n’ai jamais entendu ça, c’est bien la première fois, mais ok pourquoi pas la comparaison est plutôt flatteuse !
-Votre style de musique est un Hard Rock débordant d’énergie, comment le qualifierez vous exactement? Diriez vous « Nous Sommes High School MotherFuckers and it’s Only Rock N Roll »?
Davy : A peu de choses près, ouais. « It’s Fuckin’ Rock’n Roll and We don’t Care ».
– Vous travaillez depuis votre premier album avec Shotgun Generation Records, comment se passe cette collaboration?
Davy : Plutôt bien dans la mesure où le patron de Shotgun Generation est Stuffy, guitariste / chanteur du groupe. Il sort les albums et prend toute la thune qu’on gagne pas. On reverra les termes du contrat quand on vendra des albums par centaines de milliers.
Stuffy : Quitte à se faire voler de l’argent par une maison de disques autant que ce soit par la mienne, n’est ce pas ?!
-Votre deuxième opus « Say Just You Don’t Care » arrive dans les bacs, quels sont vos espérances pour cet album?
Davy : Qu’il nous permette de revoir les termes du contrat avec Shotgun Generation.
-Comment se sont passées les séances d’enregistrement? Quels studio avez vous choisi, quel producteur et pourquoi?
Davy : L’album a été enregistré dans différents endroits. C’est Suicide, batteur des Tracy Gang Pussy (RIP. TGP, pas Suicide) qui a officié et nous a fait suer sang et eau. Bon, il est clair que sans son savoir-faire et sa détermination à obtenir le meilleur de chacun de nous, le résultat n’aurait pas été ce qu’il est. Les batteries ont été faites en studio. Après, Sui a choisi les lieux en fonction de l’acoustique qu’il voulait. On a donc aménagé différents lieux pour arriver au son désiré.
Stuffy : C’est l’avantage d’avoir un studio mobile, ça permet quand même certaines libertés.
-Pouvez vous nous dire deux mots sur la pochette?
Stuffy : On a choisi cette fois quelque chose de relativement sobre pour inviter les gens à une certaine intimité.
– On a vraiment l’impression que l’album est tiré des années quatre-vingt, autant au niveau du style que du son. Était ce un choix que de ne pas surproduire vos chansons en les bourrant d’effets (comme nombres de nouvelles productions…)?
Davy : Le son de la plupart des groupes de métal d’aujourd’hui m’ennuie au plus haut point. Ils sonnent tous pareil. C’est la course au plus gros son. On se croirait à un concours de mecs qui cherchent à pisser le plus haut sur un mur. Aucun intérêt. Je préfère mille fois un « Bomber », un « Killers », un « Spreading the Disease » (pour ne citer que des références connues) ou encore les Kreator, Death et Pestilence des fin 80/début 90 à ce qui se fait aujourd’hui. Ca sonne, ça a de l’âme. Ca n’est pas standardisé. Je crois que c’est un peu l’esprit qui prédomine dans les HSMF. On fait du Rock’n Roll qui suinte le Marshall. D’autres font encore ce genre de chose aujourd’hui. Les Bloodlights, par exemple.
Stuffy : De nos jours le plus important semble être effectivement le son, pas les morceaux. Je préfère largement l’inverse. Une bonne chanson enregistrée en low fi mono me plaira toujours plus qu’un riff ultra banal sur une tête Mesa par exemple. Et puis concernant nos choix de sons, ils sont de toutes façon dictés aussi par le style de musique que nous jouons.
-L’avez-vous enregistré de façon à être le plus proche possible des conditions live?
Davy : Non. On a fait ça par le passé, mais pas cette fois. C’est resté traditionnel, prises individuelles.
-Certaines chansons sont plus speed et plus agressives, comme « Scratch My Back » ou « Treat Me Like Shit ». Etait-ce une volonté de « durcir » un peu l’album en proposant des titres plus rapides et incisifs?
Davy : Non. Le répertoire de HSMF est assez vaste. Disons que le slogan de nos affiches dit à peu près tout : Sweet as Glam, Hard as Rock, Wild as Punk. Certains morceaux offrent donc un côté plutôt glam. D’autres, un versant plus violent et sauvage, d’autres encore, mêlent tous ces aspects. Il n’y a pas eu de choix délibéré de faire un album qui allait plus dans un sens que dans un autre, même s’il est vrai que cet album est plus rentre-dedans que le précédent.
-Est-il possible de nous faire un Track By Track de votre opus ?
Avec quelques lignes sur chaque chanson, ce quelles représentent pour vous, des anecdotes d’enregistrements,… Enfin tous ce que vous voudrez nous dire, lâchez-vous…
Say you just don’t care:
Davy : And say it loud ! C’est juste trop con tous ces mecs qui finissent par se le dire au seuil de la tombe. Se sont pris au sérieux, se sont pris (et nous ont pris) la tête toute leur vie pour crever comme tout le monde, mais sans s’être amusés au nom de je ne sais quelles valeurs morales, principes religieux ou autres conneries complètement débiles.
Jesus (hates me):
Davy : J’crois que ses potes des autres sectes nous aiment pas des masses non plus. Ca tombe bien, on leur rend bien.
Dead candy:
Stuffy : Les moments de sa vie ou l’on se cherche, on l’on cherche quelque chose, ou quelque chose à pu se briser…
Another hangover in Hungary:
Davy : Un des morceaux les plus travaillés, mais sans les instruments. Tout à l’huile de coude lors d’une tournée (générale) en Hongrie. Me souviens plus bien de la fin de la séance de travail…
Stuffy : Second volet de la trilogie de la Hangover in Hungary, on y retourne en 2014 pour finaliser tout ça. Ici tout est du vécu, les textes pourraient servir de guide du rocker soiffard en Hongrie !
Treat me like shit:
Davy : Ecrit et chanté par Mr Dusty. Il a enregistré le chant le lendemain d’une cuite mémorable qui s’est terminée avec du « bizarre », comme dans les Tontons Flingueurs… Il n’y avait que lui qui était en état d’enregistrer ce jour-là…
Feel my pain:
Davy : Solo by Mr Blondie des Joystix/Suckerstarz, nos potes Hongrois avec qui on a tourné là-bas et ici.
When I wanna die:
Davy : Cette fois, le solo est de Mr Tony Marcus, lead guitar de XYZ. Grandiose.
Shake Spears:
Davy : Stuffy a lu l’intégrale de William et s’est dit après coup que les paroles de Britney seraient plus simples à caser dans un morceau court, ultra fun et super énergique. Bon, reste plus qu’à se classer dans le Billboard américain pour qu’on puisse lui proposer un remix ensemble.
Scratch my back:
Davy : Chanson d’amour. Pour celles et ceux qui l’aiment cru.
What about us:
Davy : Encore Mr Dusty à la manœuvre. Hey, what about him ? Whaddya think ? Nice guy, uh ?
Rock like an idiot:
Davy : La musique est de Mr Pamy, les paroles, des HSMF (chacun son couplet). Ca clôt l’album et c’est une bonne conclusion à cet opus qui s’ouvre avec « Say you just don’t Care ». A titre perso, j’ai écrit ma partie du texte en quelques minutes avant d’enregistrer. Du coup, ça donne un truc pas réfléchi du tout et qui demande un souffle de plongeur en apnée pour être chanté. Autant dire que je crache mes sacs à mégots en live…
-Quels sont vos plans pour la suite?
Davy : Pour la suite de l’interview, aller s’en jeter un, parce que ça donne soif d’être aussi bavard. Pour la suite de l’album, travailler sur le matériel existant et pas utilisé. Peut-être un maxi, pourquoi pas un split 45t avec un autre groupe avant le prochain album. Et bien sûr, du live autant que possible.
-Vous avez des idées de concerts peut être, des dates à nous dévoiler?
Davy : Pas encore. C’est en cours.
-Une nouveauté de dernière minute?
Davy : Ouais, viens de m’apercevoir que mon bar est presque à sec. Damnit !
-Je vous laisse les derniers mots.
Davy : Alors, les aminches, j’espère qu’on se croisera bientôt ici, là ou ailleurs pour partager un bon moment de Rock’n Roll sauvage et quelques rasades au bar après le show, histoire de s’humecter le gosier et de raconter un maximum de trucs intelligents comme on en dit dans ces moments-là. A bientôt.
Merci encore pour le temps accordé.
Davy : C’est nous qui te remercions. Cheers, mate !
Facebook:https://www.facebook.com/pages/HIGH-SCHOOL-MOTHERFKERS/136860120430
Chronique de l’album:http://www.soilchronicles.fr/chroniques/high-school-motherfuckers-say-you-just-dont-care
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