– Est il possible de nous faire une présentation de votre formation ?
Goyon : Et bien IRMINSUL, c’est un power trio composé de moi-même à la guitare et au chant, de Pascal Borniche à la basse et aux choeurs ainsi que de Claude « Takko » Finet à la batterie. Simple et efficace …
– Vous avez mis 4 ans pour préparer ‘Geist’ qu’elle est l’étape qui vous a pris le plus de temps ?
Pascal : Récupérer nos bandes…Pour ensuite passer au mixage
En fait nous sommes réellement entrés en phase de composition courant 2012, l’enregistrement s’est fait en 2013 ainsi que le tournage du premier clip. Au final l’album était prêt fin 2013.
L’explication concrète du temps écoulé entre la sortie de ces deux albums est que nous sommes en autoproduction et que le financement d’un album se fait avec la recette des concerts et de la vente d’albums, donc il faut du temps pour réunir les fonds.
Goyon : … et nous avons des vies à côté du groupe, et que nous ne pouvons malheureusement pas nous consacrer à 200 % à l’écriture, à la composition, à l’enregistrement et de tous les à côtés nécessaires à la vie du groupe. Si nous ne faisions que ça, crois-moi que l’intervalle de temps entre chaque album serait considérablement raccourci. Mais on fait avec … pour le moment !!!
-A l’écoute de cet album, on le trouve beaucoup plus travaillé au niveau du mixage et de la production, avez vous procédé différemment pour l’enregistrement ? Quel studio avez vous choisi, quel producteur et pourquoi ?
Pascal : Oui, nous avons tenu compte des erreurs du précédent enregistrement et nous savions ce que que nous ne voulions plus.
Globalement je pense que nous étions mieux préparé à cette entrée en studio.
Goyon : Nous avons vraiment procédé différemment. « Ainsi soit-il » était notre première véritable expérience de studio, et nous avons essayé de corriger les erreurs que nous avions pu faire auparavant. Nous nous sommes mieux préparé et nous savions à peu près vers quelles directions nous voulions aller. Cette fois, nous ne sommes pas venus les mains dans les poches en croyant qu’en une prise tout serait enregistré … Pour l’enregistrement, nous avons travaillé une nouvelle fois avec le studio Bluegamm dans le 95, mais nous avons rencontré quelques problèmes « humains et techniques » qui nous ont considérablement retardé d’au moins 3 mois. Suite à ça, nous avons fait appel en urgence à Ludovic « Deweak » Roux pour le réenregistrement de certaines parties ainsi que pour le mixage et le mastering. Je tiens d’ailleurs à saluer son courage, sa patience et sa gentillesse car sans lui nous ne serions peut-être pas en train de parler de cet album.
-On a l’impression aussi que sur « Ainsi Soit Il’vous aviez envie de faire certaines choses, mais vous étiez encore trop timides à l’époque, du coup sur ‘Geist’ vous avez pris confiance en vous et vous êtes lâchés ?
Pascal : Oui, pour GEIST nous étions plus confiants. Pour le premier album le fait est que nous avions trop de titres et moins de temps, donc nous avons été limités. Sur ce nouvel album, personnellement, je n’ai pas de regrets.
Goyon : Le fait est que « Ainsi soit-il » est une sorte de compilation de nos premières compositions. On se cherchait encore … Pour « Geist » c’est différent : On avait une idée beaucoup plus précise de ce qu’on voulait faire et de ce que nous ne voulions plus. Nous n’avons pas hésité à faire ce qu’on avait envie sans se poser de questions.
-Pouvez vous nous dire quelques mots sur la pochette ?
Pascal : Nous remercions encore Nawell, une amie dont le métier est illustratrice, qui a réalisé la pochette. Nous sommes partis sur le choix d’un titre de l’album : Geist (Qui est aussi une dédicace à notre ami disparu tragiquement). Ce titre a servi de ligne conductrice pour la réalisation de la pochette et du clip.
Goyon : Contrairement au 1er album, on voulait quelque chose de plus subtil et de moins chargé. Nous avons choisi d’intituler cet album « Geist » car la chanson éponyme nous semblait être la plus en adéquation avec notre vécu récent et notre ressenti. Et si tu fais bien attention, la cover de l’album n’est finalement qu’une image instantanée de l’histoire racontée par cette chanson. Le dos de la pochette n’est autre que la scène précédente … et les photos dans le livret sont extraites du clip éponyme. On a fait lire le texte de la chanson à Nawelll, fait ensuite écouter la maquette, et elle s’est inspiré de ça. Pour le reste, j’ai travaillé avec notre ami Renaud Messager qui nous a fait tout le reste (Montage, mise en page … etc).
-Le travail fait à la basse, est assez surprenant, celle ci est souvent décalée de la rythmique et échange sa place avec la guitare pour donner les mélodies, c’est assez rare et un pari assez osé non? Cella m’a fait penser à Chikenfoot qui met une bonne dose de funk dans chacun de ses titres, et pourtant vous jouez dans un registre très différent.
Pascal : C’est tout simplement mon jeu, mon ressenti… Certes un peu moins conventionnel que ce que demande le Hard Rock ou le Metal en règle générale, mais je préfère chercher et trouver une ligne de basse « originale » plutôt que de me contenter de faire des croches sur tous les morceaux : ça me permet de ne pas m’ennuyer.
Ca prouve surtout que chaque membre du groupe a son mot à dire et que nous sommes libre de nos choix. Nous pouvons apporter toutes nos idées et lorsque ça colle, un morceau prend forme.
Guillaume : Le jeu de basse de Pascal est un des éléments essentiels d’IRMINSUL, et ça, faut pas le changer …
-Le chant est aussi beaucoup plus affirmé, Guillaume a t’il suivit un entrainement spécial pour enregistrer ses passages plus aigus et demultitudes d’envolées ?
Pascal : Non il assure c’est tout … Sinon on ne le garderait pas (Rires). Les concerts ont forgé sa voix.
Goyon : A vrai dire ? Je n’ai pas fait d’entrainement spécial. C’est juste que je fais beaucoup plus attention aux notes que j’essaie de placer et surtout à la ligne mélodique globale du chant. Parfois le plus simple est aussi le plus efficace. Mais comme je veux toujours en rajouter, et bien je me lâche un peu plus. J’essaie aussi de faire plus attention à ma voix au quotidien, ce qui n’est pas toujours évident, et il faut avouer que je commence seulement à la connaitre et à la dompter.
-Ce mélange entre, le côté Heavy des accélérations et riffs et les mélodies de basses font que vous assez difficiles à cerner parfaitement, comment définiriez vous votre musique et dans quel style la classeriez vous ? Dans la chronique, on parle de la limite entre le Hard mélodique et le Heavy, mais vous seriez de quel côté ?
Goyon : Ni l’un ni l’autre. Nous sommes de grands fans de Hard Rock, de Heavy, de Prog … de plein de choses en fait. Mais le plus important reste de faire ce que bon nous semble, ne pas hésiter à mélanger les genres sans se soucier d’une étiquette qui pourrait être un frein à nos créations. Ce qui compte, c’est la mélodie et le rythme. Après tout, le Metal est une grande famille très diversifiée, alors pourquoi se contenter d’une mouvance ou d’une étiquette ?
Pascal : Je dirais même que c’est du rock au sens large Tout dépend du morceau car ça reste de la musique. On suit simplement nos envies avec nos influences. Nos racines sont profondément ancrées dans le Hard Rock des 70’s, 80’s et 90’s et le Heavy Metal. Ensuite, nos morceaux sont la synthèse de nos trois personnalités.
D’ailleurs je ne vois pas pourquoi nous devrions nous enfermer dans un style en particulier. J’ aime le mélange des genres. Le but de la musique c’est aussi d’être libre.
-Avez vous des plans pour la suite ?
Pascal : Des concerts et d’autres albums …
Goyon : Dans un premier temps, nous avons des dates jusqu’à la fin de l’année et d’autres viendront se greffer sur celles déjà confirmées. Après, nous souhaiterions trouver LA personne qui pourrait mieux gérer le groupe pour les dates de concerts, la promotion, la distribution … etc. Cela fait déjà pas mal de temps que nous en parlons entre nous, mais là cela va devenir nécessaire avant d’envisager un 3ème album. Etant donné que je gère une grande partie de la vie du groupe, j’ai mes limites et je souhaiterai prendre plus de recul par rapport à tous les à côtés du groupe et me consacrer encore plus à l’écriture et la composition.
-Une tournée à venir, des dates de concert à annoncer ?
Goyon : Oui bien entendu. Nous avons commencé l’année au Blackpearl à Laigneville (l’un de nos fiefs) avec nos potes de Hole Xpander, puis nous sommes allé jouer au Sovengard à Macon avec Messaline. Prochainement, nous allons jouer au festival Rozz n’ Friends à Raismes (59), puis à Ecquevilly (78), Chiry-Ourscamps (60), Lailly en Val (45), au Arthur’s Day Festival à Grandvilliers (60) avec Pat Mac Manus, à Bichancourt (02), et à Liancourt (60) pour une soirée exceptionnelle avec Drakkar. Bien sûr, comme je te le disais tout à l’heure, d’autres dates seront annoncées prochainement.
-Une news de dernière minute ?
Goyon : Compte sur moi pour garder le silence (Rires). Plus sérieusement, nous avons énormément d’idées en tête et l’envie de composer et d’écrire risque de nous titiller rapidement. Pour le moment, nous souhaitons déjà trouver notre manager/tourneur afin qu’IRMINSUL puisse s’envoler encore plus haut.
Est il possible de nous faire un track by track de votre album, en nous décrivant chacun de vos titres, ce qu’ils représentent pour vous, une anecdote lors de l’enregistrement… Enfin tous ce que vous voudrez bien nous dire, lâchez vous.
Pascal : Je n’aime pas commenter mes chansons, le mieux est de les écouter et d’y entendre et voir ce que vous voudrez …
Goyon : Suis assez d’accord avec toi, mais allez on va jouer le jeu :
1. Ouverture
Goyon : Un morceau instrumental comme je les aime en début d’album. Je l’ai composé très rapidement. Ensuite j’ai envoyé une maquette à Ludovic « Deweak » Roux en lui expliquant ce que j’aurai aimé avoir. Le lendemain matin à 07h00, je recevais par e-mail ce que vous pouver entendre aujourd’hui
2. Sage
Goyon : Un morceau très personnel qu’il suffit d’écouter pour comprendre dans quel état d’esprit je me trouvais lors de sa composition.
3. Je Ne Te Dois Rien
Goyon : Un vieux riff qui me trottait dans la tête depuis pas mal de temps et que j’ai finit par sortir de mon cerveau pour donner ça. Certainement un de mes morceaux préférés.
4. Le Monstre
Goyon : Un morceau écrit par Pascal tout de suite après la sortie du premier album. Et à mon sens le premier morceau où chacun de nous a apporté sa touche personnelle. Je l’adore celui-là. Allez !!! C’est aussi un de mes morceaux préférés.
5. Verden
Goyon : Quoi ? On s’appelle IRMINSUL et on ne fait pas de morceau ayant pour thème ces braves guerriers venus du nord et du froid ??? Tant qu’à faire, autant que cela soit fait de manière intelligente en faisant référence à un fait historique. Morceau écrit dans ce sens … et avec du Dream theater dans les oreilles.
6. Geist
Goyon : La survie de l’âme après la mort et l’amour éternel. Rien à dire de plus, si ce n’est que ce morceau a été écrit juste après la disparition d’une personne très chère pour moi et malheureusement juste avant celle d’un de nos pôtes dans des conditions tragiques (RIP my friend \m/). Lorsque nous jouions ce morceau les premières fois, j’avais du mal à contenir mes larmes. Ce titre reflète parfaitement l’état d’esprit pendant l’écriture, la composition et l’enegistrement de l’album.
7. Les Oubliés des Dieux
Goyon : Quand j’ai entendu la première fois Pascal jouer le riff d’intro à la basse, je me suis dit : »Ah ouiiiiiiiii !!! J’aime bien ça ; ça sonne bien Metallica ou ADX ».
8. Le Radeau
Goyon: Pascal nous avait envoyé une maquette de ce morceau et je dois avouer que je n’était pas vraiment enthousiasmé par ce morceau. Au début du moins. J’ai mis mon grain de sel, montré ce que je pensais faire sur ce morceau, et après pas mal de discussions et de prises de tête, ça donne ce morceau très particulier que je trouve vraiment excellent. C’est ça un groupe : Dire ce qu’on aime, ce qu’on aime pas, et surtout y mettre sa touche personnelle sans dénaturer les idées de l’auteur-compositeur.
9. Divine
Goyon : Les arts divinatoires était un thème que je souhaitais aborder sans tomber dans le cliché. C’est chose faite avec ce morceau. Un morceau bien lourd au début et un peu plus speed sur la seconde partie.
10. Rumeurs
Goyon : On se devait de faire un morceau avec une basse bien funky sur cet album. Chose faite !!! Et le thème est applicable à beaucoup de personnes que l’on a tous dans notre entourage. Merci la bêtise humaine !!!
11. J’en Reste Là
Goyon : Le dernier morceau de l’album et aussi le dernier composé. Le texte est assez optimiste pour une fois, contrairement aux morceaux du début de l’album. Je rêvais de faire un morceau de cette trempe, un peu dans le style de Gotthard : Simple, clair, efficace. Et je pense que ça ne sera pas le dernier. De plus, n’est-il pas idéal pour clore cet album ???
-Je vous laisse les derniers mots.
Pascal : Merci pour l’attention que vous portez à IRMINSUL …
Goyon : IRMINSUL n’en est qu’à ses débuts, croyez-moi … THE BEST IS YET TO COME (le meilleur reste à venir)
Laissez un commentaire