Track By Track de The Seeds Of Uprising
Pas de blablas, des résultats! Voici le coup de cœur 2011 de votre sénile serviteur ravagé du bulbe. Originalité, inspiration, recherche, entrez dans la dimension parallèle du Steampunk des hexagonaux de Narval…
1. Nova Era:
Vincent : la composition de cette intro a débuté en faisant des tests de mon nouveau micro portatif. J’enregistrais tout et n’importe quoi… notamment mon micro-onde, mon chauffe-eau, ma montre…. Et donc désolé pour vous, mais on a tout mélangé, on a saupoudré le tout d’orchestrations steampunk, et de groutitude, et blarf : Nova Era!
Romain : En fait notre premier concert arrivant, nous étions tous d’accord sur le fait qu’avoir une intro de concert était une bonne chose, puis, à quelque jour du concert, Vincent débarque avec cette intro toute faite. Il ne nous restait plus qu’à décider si on la gardait ou pas. Personnellement, dès que j’ai su que les « ding » et les « chonk » correspondaient à son micro-onde et à son chauffe eau, j’ai tout de suite accroché !! Plaisanterie à part, elle a fait l’unanimité du premier coup !
2. To Serve the Master:
Vincent : Très vieille compo, maintes fois revisitée, reboostée par tout le groupe, ce qui en fait une suite parfaite pour Nova Era.
Romain : Les cris de foule vers la fin de la chanson sont assez intéressants, d’une part parce que si on tend l’oreille, on s’aperçoit que ça proteste en français, et d’autre part, car, ce qui est dit est plutôt inattendu ! Je vous laisse tendre l’oreille !! C’est aussi la seule chanson qui n’a pas d’orchestrations, j’ai essayé pourtant, mais elle est bien mieux au naturel, je pense que c’est la chanson la plus death melo old school de l’album (enfin, à mon sens.).
3. The Seeds of Uprising:
Vincent : C’est la dernière chanson qui a été composée pour l’album. C’est vraiment un effort de groupe, tout a commencé avec Cédric qui tente de me pousser dans mes retranchements, en me proposant juste la partition de batterie. Au final c’est une bonne chose, ça m’a permis de sortir des schémas habituels. Mention spéciale pour le début des couplets où Cédric nous fait un truc qui ressemble, il faut l’avouer, à une danse traditionnelle bavaroise ou tyrolienne au choix. Aïe pas taper!
Derrière çà comme d’habitude, Jimmy rajoute ses idées, modifie les harmonisations et certaines parties à sa sauce, pour l’adapter à la 6 cordes, votre serviteur œuvrant sur 7 cordes. Yann a fait groover le tout, comme à son habitude. Romain a bien sur tout réarranger pour en faire au final une chanson digeste de moins de 22 minutes …., car j’ai un peu tendance à m’étaler. Il s’est aussi occupé des orchestrations et bien sûr du chant.
J’ai pu aussi exprimer mes influences « musette, Yvette Horner, Aimable » sur celle-ci, je tiens à préciser que l’orchestration accordéon a été évitée de peu. Vous pouvez remercier Romain, qui m’a stressé pour sortir l’album le plus vite possible, donc j’ai pas eu le temps de m’occuper de ça …
Romain : J’étais un des plus fervents défenseurs de l’accordéon, mauvaise langue !! Promis sur le prochain album, l’accordéon sera de la partie !! Moi je me souviens du moment où je propose la chanson après le grand coup de tondeuse niveau structure et l’ajout des orchestrations. Je viens de relire les messages : à 19h, Vincent trouve que les violons du couplet ne vont pas. A 20h30 finalement, ça va ! C’est fréquent ça : ne jamais se fier à 100% au premier avis de Vincent !
4. Ashes:
Vincent : Celle-ci fut très controversée!!! A la base c’était une compo bien gentille et proprette, et là notre marteleur en chef fut catégorique! Non ! C’est bien trop mou! Alors on a tout revu pour en faire la chanson actuelle !
Au final c’est plus du tout la même chanson, mais comme d’habitude dans le groupe, les chansons doivent plaire à tout le monde, on fait donc les modifications nécessaires pour y arriver. Au final c’est du Narval pur jus!
Romain : C’est drôle de réécouter la version 1.0. Pourtant, on l’a jouée longtemps comme ça, mais la version de l’album est tellement plus naturelle maintenant. La seule chose qu’on a gardé a part l’idée de l’intro, c’est le refrain, et c’est tant mieux car, au niveau du chant, c’était la seule partie qui m’inspirait !
5. And Democracy dies… (under a hail of applause):
Vincent : La paternité de celle-ci est attribuée à Romain. Elle n’a quasiment pas été retouchée tellement elle colle à l’esprit Narval, on a juste rajouté une batterie et des guitares martiales, pour groutifier le tout!
Le plus dur pour moi fut de tenter de restituer un sample de zeppelin en vol. Ce ne fut pas simple, et la recette pour y arriver est cachée dans un coin de ma tête, clôturée par une porte dont j’ai avalé la clé. En même temps tout le monde s’en fout …
Le mélange avec des cris d’oiseaux est un pur délire personnel, pour faire un effet à la John Woo. Enfin y’a que moi qui y vois cela, puisque pour les autres ça fait « Zelda » …. bon bin raté…., mais bon on l’a gardé quand même.
Romain : J’adore ce genre de chanson, c’est un peu mon loisir du dimanche, composer de l’orchestral. Et j’ai écrit celle-là alors que j’étais en train de plancher sur l’histoire de l’album. A la fin de chaque mesure, en fermant les yeux, j’avais la scène de l’histoire telle que je l’imaginais dans ma tête. Mais c’est vrai qu’au début, je l’avais écrite pour moi, je ne pensais pas qu’elle figurerait sur l’album : le coup de l’instrumental orchestrale, c’est toujours risqué sur un album. Mais au final, les guitares et la batterie apportent beaucoup à cette chanson, c’est vraiment après cet ajout que j’ai été convaincu qu’elle avait le potentiel à être sur l’album. Le travail d’orchestration sur celle là, a été un vrai calvaire, et un vrai régal en même temps. Je me rends compte que j’ai un rapport assez masochiste avec la musique !
Je me souviens aussi du débat entre Vincent et moi au sujet des oiseaux.
Moi : Mais tes oiseaux, concrètement, qu’est-ce qu’ils foutent dans un opéra victorien en plein putsch ?
Vincent : Il y a toujours des oiseaux quelque part !!
Pour info, ni Yann, ni moi n’avons réussi à intégrer les oiseaux à l’histoire…
Et enfin, si quelqu’un voit le rapport entre un oiseau et John Woo, je lui laisse mon numéro de téléphone pour qu’il m’explique : 06,66,15…. ahahaha
6. Steamwalkers:
Vincent : Très vieille compo, avec de grosses influences heavy metal sous stéroïde. La grosse basse musette sur le refrain heavy, fait qu’on voit bien qu’avec Yann on est des vieux croutons élevés à la musette qui continuent à aller guincher* à la guinguette sur les quais du Rhône de New Lugdunum.
Romain : Forcément, en temps que benjamin du groupe, sur les quais du Rhône, je ne vois que des jeunes bourrés s’entassant dans des péniches assourdissantes. Et la je me rends compte que cette phrase fait vieux con… Je suis plus si jeune que ça en fait…
7. Blood, Sweat and Tears:
Vincent : Je crois que c’est cette chanson qui a pris le plus de temps au niveau compo, c’est vraiment un travail de groupe, et merci à Jimmy qui nous a sauvé de l’impasse sur la fin… Il a pris la compo en main et a mis tout le monde d’accord! Un homme de poigne je vous dis!
Raaaah! Cette chanson aurait été complètement naze si on n’avait pas un bassiste musette qui sait groover. Comme on comptait la sortir comme tube de l’été pour TF1, une chorégraphie douce et sensuelle a été mise au point. Bien sur, si vous voulez avoir la primeur de celle-ci, y’a moyen de me soudoyer avec quelques bières et un peu d’eau de feu…
Romain : L’alcool de mirabelle ! Sur cette chanson, qui est une de mes préférées en live, vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point il à été dur de ne pas pondre un « YAAAaaaah » digne des plus grandes heures d’Immortal sur le passage qui sonne black, avant le final. Il sort tout seul en concert d’ailleurs parfois.
L’histoire des titres de cette chanson est assez sympa aussi. En concert, elle a chaque fois un titre différent suivant l’occasion : Seth, officiellement en hommage au dieu, officieusement, c’est la chanson numéro 7. The Unholy Tales of the Blind Panda, officiellement parce qu’on aime les pandas, officieusement parce que Vincent aime les pandas… etc etc etc Mais c’est vrai que le titre en live est souvent à base de panda…
8. Dust to Dust:
Vincent : Raaaah! La meilleure n’est-ce pas Cédric? Non je déconne, en gros comme on ne la jouera jamais sur scène, on a eu le droit de la garder, mais Cédric ne peut pas la blairer, c’est bien trop mou!
C’est un très vieux truc qui a été complètement remanié, au final çà en fait un truc assez bizarre, avec des cœurs impressionnants sur les refrains.
Romain : Cette chanson fut une épreuve !! On est partie d’une chanson d’amour composée par Vincent pour séduire la galinette cendrée au clair de lune pour arriver à quelque chose qui n’a rien à voir. C’est maintenant, une chanson limite glauque dans ses ambiances. Entre le voicoder sur le chant, les violoncelles et les chœurs, le refrain sonne vraiment différemment du reste de l’album. C’est assez intéressant pour ça, du coup !
Un jour on tentera la mirabelle sur Cédric pour la jouer en live !
9. The Unbeliever:
Vincent : Chanson classique pour du Narval, dans le pur style « Death pour bébé ». Encore une fois une chorégraphie existe, celle-ci permet de faire pousser des bananiers en temps de disette.
Romain : Elle aussi a eut droit à un sacré coup de lifting, au niveau de la structure et de sa fin. La transition entre elle est Mechanical s’est composée à partir d’une piste batterie de Cédric. Elle fait toujours son petit effet en concert !
10. Mechanical Credence:
Vincent : Chanson complexe qui était beaucoup trop longue à la base, et qui a été remaniée pour en faire quelque chose de plus efficace. Je pense que çela clôt assez bien l’album. Je peux juste vous dire que dans cette chanson, nous avons pu rassembler nos deux passions :
– la danse disco pseudo funky death.
– les mammifères marins.
J’en dis pas plus, à vous de le découvrir.
Romain : Pour l’anecdote, les chœurs en chant clair sur les refrains, au départ, c’est un gros délire entre Jimmy et moi, lors de l’enregistrement du chant. Et puis en fait, on s’est rendu compte que ça sonnait vraiment bien ! Et maintenant, je ne pourrais plus l’entendre sans… comme quoi…
Chronique de « The Seeds Of Uprising » sur SOIL CHRONICLES consultable ici !!
*Guincher : Tortiller du cul, danser dans le langage gônes… (- ;
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