Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 8/10

Je ne te présente pas Omnium Gatherum, ou très brièvement : Les Finlandais sont actifs depuis 1997 et leur première démo Forbidden Decay. Ils ont ensuite enchainé avec trois autres démos, un EP, huit albums et deux splits. Ce mois de décembre voit l’arrivée de leur… neuvième album, c’est bon, tu suis, signé par Century Media Records.

Nos Finlandais, menés par Markus Vanhala, seul membre originel du groupe, nous jouent comme à leur habitude un death metal mélodique que certains qualifieront d’ »avant-gardiste » et Origin n’échappera pas à la règle. Si Omnium Gatherum a su évoluer aux rythmes de ses albums, les fans reconnaitront aux premières notes l’identité du groupe. Pour cet album, l’attaché de presse a déclaré dans le press kit que ce neuvième album se voulait être Hysteria de Def Leppard, version death… Bref…

Comme à son habitude, OG débute l’album par un instrumental. « Emergence » te donne un rapide aperçu de ce que tu vas te mettre dans les oreilles, voix exclue, tu l’auras compris : des riffs acérés, du groove, du sympho, de la mélodie mais pas trop et des relents de pop. Petit bémol sur la longueur du titre qui est limite excessive et sur le point culminant qui n’arrivera pas.

OG perd un guitariste, change de batteur et de bassiste mais ne modifie en rien son identité qui reste telle qu’on la connait depuis bientôt 25 ans. Nos Finlandais nous baladent entre groove implacable et mélodies anxiogènes et accrocheuses, jouent avec nos émotions en étant tour à tour agressif et mélancolique. « Fortitude » nous fera d’ailleurs toucher le fond avec sa mélancolie et ses mélodies puant la détresse. OG jouera aussi avec plusieurs motifs allant de la pop à d’autres plus prog.

Jukka Pelkonen nous ravi toujours autant de sa puissante voix gutturale, secondée par les voix claires de Mikko Kivistö et Markus Vanhala qui se placent au bon moment, ni trop, ni trop peu, juste pour ajouter une pointe de noirceur dans un tableau qui n’en n’avait pas besoin. La basse percute à mort ou t’enveloppe dans un groove suffocant, la batterie joue un mid apaisant et s’envole dans des accélérations inattendues et les solos de guitares sont magistraux et haut en couleurs. Les nappes de synthés sont soit très présentes notamment dans les entames de titres limites pop, soit aériennes pour envelopper l’ensemble dans un linceul de douleur. La durée de l’album de 50 minutes est suffisante, plus et on aurait frôlé la redondance.

Origin te plonge dans la noirceur d’un tunnel, te promet le bout en te montrant un brin de lumière mais te replonge aussitôt dans une obscurité pleine de désarroi. Omnium Gatherum signe ici son retour sur le devant de la scène avec un album au son massif qui mélange diverses textures et où se mêlent dynamisme et mélancolie.

Tracklist

1. Emergence (2:35)
2. Prime (5:23)
3. Paragon (4:13)
4. Reckoning (5:15)
5. Fortitude (6:19)
6. Friction (4:54)
7. Tempest (5:58)
8. Unity (6:19)
9. Solemn (8:46)

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