Line-up sur cet Album
- Keneth : Chant, basse
- Joël : Batterie
- Jonathan : Guitares
Style:
Doom MetalDate de sortie:
19 août 2022Label:
Autoproduction / NoSlip Records (vinyl)Note de la SoilChroniqueuse (Migou) : 7,5/10
Aïe aïe aïe… Qu’il m’est difficile de chroniquer cet album atypique. Prenons les choses simplement :
A la toute première écoute, les premières notes, les premiers riffs à résonner m’ont fait me frotter les mains. Ca annonce du bon, tout ça, ma p’tite dame !
Et puis arrive la voix… Une voix Doom assez traditionnelle, sans pointe de Heavy Metal. Okay okay… c’est raccord. On continue à se frotter les menottes.
Oui, mais d’un coup, voilà balancé en pleine face un chant haché, crié, pas vraiment grave ni décharné, mais pas sans émotions non plus. Une sorte de chant que les premiers groupes de Hardcore New Yorkais auraient pu éructer. Car oui, on est sur de l’éructation… En fermant les yeux, j’étais même partie en Océanie, au milieu d’un haka très vénère. Là, mes p’tits loups, on ouvre grands les yeux et on tend l’oreille.
Mais qu’est-ce que c’est que ça ?! Un retour sur la discographie s’impose !
Elliott’s Keep, pour commencer, c’est un trio de Doom Metal que certains taxeront de tradi quand d’autres parleront plutôt de progressif et d’épique. Les 3 gars de Dallas, au Texas, US (faut-il que je pointe sur une carte ?) en sont à leur 5e album en 16 ans de vie commune. Sur le précédent, Lacrimae Mundi, Le son n’était pas au rendez-vous pour des lignes instrumentales plutôt bien barrées. En comparant les deux déjà, on se demande si la basse a changé, car dans Vulnerant Omnes, elle est bien plus présente. Mais non non non…. c’est le même chanteur bassiste, Kenneth, depuis leurs débuts en 2006.
En 2010 sort Sine Qua Non, second album de Elliott’s Keep. C’est la consécration. Toutes les critiques sont unanimes, c’est excellent. Combien ils avaient raison ! Sine Qua Non est bourré de bonnes idées, farci d’éléments pris de-ci de là, on entend du Death Black dans la voix criée. Elle est grave, grasse, incroyable. Et la Batterie de Joël propose des rythmes affriolants sur les riffs intéressants de Jonathan. L’album est aussi plus “rentre dedans”, façon Cathedral.
Retour en 2022… C’est la Basse qui interpelle sur cet album. Encore une fois, on y trouve de belles idées. Mais elles sont vite balayées pour partir explorer de nouvelles directions. Pourquoi, mais pourquoi ?! Le côté prog, peut-être ? N’empêche, c’est dommage.
Bon, je ne veux pas faire ma tête de cochon non plus, hein. Ca joue bien, peut-être trop bien. Est-ce que les compositions ne pêchent pas par excès ?
Atypique, donc, ce chant très étonnant sur un Doom Metal assez traditionnel (donc typique du genre). Quant au chant clair, on sent la voix posée, sûre d’elle, musclée… et pourtant un petit côté qui fausse et fait friction. Ce n’est pas pour me déplaire. Ces petites dissonances sans l’être vraiment a le goût du thé au gingembre : on fait la grimace mais on y retourne. Encore et encore… Jusqu’à me lasser un peu. Eh oui, tout cela est dû au peu de variations de la voix. On retrouve tout au long de l’album et de la discographie dans son ensemble, le même style de couplets comme de refrains, niveau ligne mélodique (j’allais mettre au pluriel, mais le singulier convient parfaitement dans ce cas de figure). Ce qui, paradoxalement, en fait la particularité du groupe, on reconnait de suite la patte typique de Elliott’s Keep. Atypique ! Je regrette de ne plus entendre les éléments Death/ Black.
Vulnerant Omnes, 5e album de Elliot’s Keep, nous sert un Doom Metal A-Typique. On aime, les riffs, les changements constants de directions, apportant une touche de prog, dans le Tradi doom. Le son est large, laissant une belle place au son de la basse. Si j’aime régulièrement lancer l’album, m’étonner des chants particuliers, laisser mon esprit s’évader, le chant un tantinet monocorde me fait lâcher prise au bout de quelques morceaux. Personnellement, j’accuse une préférence pour Sine Qua Non…
Les fans de Solitude Aeternus apprécieront.
Tracklist :
1. Aevum (6:31)
2. Vanguard of Dispair (6:06)
3. Laughter of the Gods (5:39)
4. Every Hour (5:12)
5. Omnis Pretium (7:09)
6. Et Sanguinum (5:48)
7. White Wolf (8:00)
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