Line-up sur cet Album
- Daenum - Guitares
- Tes Re Oth – Chants
- Draghul – Batterie
- Mørkald – Basse
- Baelus – Guitares
Style:
Black MetalDate de sortie:
24 juin 2022Label:
SoulSellerNote de la SoilChroniqueuse (Migou) : 7,5/10
Au commencement était le Néant.
Puis vint le verbe, la voix de la Mort, les langues qui délient le chaos et font se lever le Léviathan, la grande bête tapie au fond de l’Océan primordial, gardien d’un chaos sur le point de se révéler.
Enfin, la Bête s’est rebellée… de ses propres cendres elle a ressuscité au travers du 1er album de Serpents Oath, Nihil. Pour assister à cette renaissance, ils étaient trinité (Daenum, Te Res Oth et Draghul). Désormais, c’est la grande Ascension. Et pour cet événement… que dis-je ! Pour cet avènement, ils seront désormais quintette. 5 Anges de la Bête, 5 grands prêtres du Black Metal belge pour mener la cérémonie de ce second album.
“Prenez et mangez, ceci est ma chair – Prenez et buvez, ceci est mon sang” disait l’un. Pour ce nouvel évangile, en 4 Invocations (« Invocation Pestum », « Invocation Perversum », « Invocation Maledictum », « Invocation Infectum ») et 12 versets, la horde de Serpents Oath va invoquer la haine victorieuse d’un Lucifer avide de vengeance, s’installant dans le trône vacant d’un dieu défaillant. Dès lors “Yours is my flesh and my spirit” deviendra la nouvelle eucharistie !
Avec ce second volet de la toute jeune formation belge (2020), dans le registre d’un pur trve Black Metal, le son pourrave en moins. Car ici, le mix est loin de la déliquescence, le son est large, il ventile riffs et blasts écrasants. Ca grouille d’exécration, ça s’immisce par tous les pores de votre peau pour vous faire dresser les poils en forme de haie d’honneur ; ça infiltre vos tympans pour tabasser vos sensations et tapisser votre âme d’un noir à la fois profond et brillant ; ça vous pénètre et vous serre le cœur par ce côté malsain qui sied au genre, digne d’un Marduk afin d’en extraire toute votre bonté d’âme jusqu’à la moindre goutte.
L’album est ponctué de morceaux introductifs à chaque chapitre (les Invocations), posant l’ambiance de la déflagration à suivre.
Vous l’aurez compris, Serpents Oath poursuit sur sa lancée, jetant les bases de leur propre liturgie, avec tout l’attrait pernicieusement délétère que requiert le Black Metal, à faire pâlir d’envie Behemoth et autres Batuschka. On sent tout le travail minutieux apporté pour célébrer l’Ascension de la Bête. Bien entendu, on retrouve tous les codes, de la voix décharnée aux trémolos pickings, en passant par les blasts et l’ambiance putride (j’ai sorti tout mon vocabulaire boueux, là ). Ce qui lui confère un petit côté “classique du genre ». Et même si l’œuvre est travaillée au noir et au cordeau, qu’on sent derrière une certaine expérience du genre (Te Res Oth n’est pas un jeune premier, il officie depuis 1991 au sein de Insanity Reigns Supreme en tant que Criz James), on perd un tantinet en petites impuretés, de ces aspérités qui dépassent des surfaces trop lisses et vous donnent envie de gratter indéfiniment comme un Sisyphe volontaire. Aspérités que je retrouvais sur le premier album, Nihil.
Les changements d’ambiance, les cassures de rythmes, le chant sur le fil de la liturgie létale, font de Ascension un opus flamboyant doté d’un artwork magnifique signé Néstor Avalos, pour l’avènement d’un jeune groupe. Trve, classique, mais hyper efficace.
Tracklist :
1. Invocation Pestum (0:40)
2. Summoning the Ancients (4:37)
3. Thy Mighty Serpen (5:28)
4. Invocation Perversum (0:52)
5. Blasphemy (3:53)
6. Bring down the Sun (4:56)
7. Invocation Maledictum (0:37)
8. Sworn to the Oath (4:53)
9. Of Fang and Claw (3:59)
10. Invocation Infectum (0:34)
11. Death the Destroyer (5:08)
12. Blood Moon (5:55)
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