Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10

Six ans !
On aura attendu six longues années que Megadeth nous offre un successeur à un “Dystopia” qui montrait le groupe en net regain de forme avec quelques albums non pas mauvais mais pas forcément dignes de ce que la bande à Dave Mustaine a pu nous proposer par le passé !
Six longues années pour cause de pandémie et de soucis de line up qui ont repoussé plusieurs fois la sortie de ce nouvel album…

En plus, entre temps, le groupe a vu l’arrivée de rien de moins que Dirk Verbeuren et son interminable CV, ça ne laissait augurer que du bon !
Megadeth a vu aussi le complice de toujours, le bassiste Dave Ellefson, quitter la formation après une complicité qui durait depuis 1983.
C’est du coup un Steve DiGiorgio qu’on ne présente plus qui a réenregistré les lignes de basse.

Seizième album pour Megadeth, et sans doute ce qu’ils ont sorti de mieux depuis… pfiouuu… longtemps.
Cet album nous envoie douze titres fantastiques, se réconciliant avec des riffs très saccadés comme ils s’en sont fait les spécialistes dès “Peace sells… but who’s buying”.
La complicité entre Mustaine et Loureiro est flagrante au point qu’on peut parler d’alchimie : voilà un album bourrés de riffs imparables et de solis démentiels.
Clairement, les deux compères ont accompli un travail de dingues.
Quant à la section rythmique, elle est purement magnifique : Dirk Verbeuren martèle ses fûts comme si sa vie en dépendait et Steve DiGiorgio confirme qu’il est l’un des tous meilleurs bassistes du moment.

“The Sick, the Dying… and the Dead !” est le parfait chaînon manquant entre un passé où le groupe accumulait les pépites : avec un intitulé proche de « So far, so good… so what !” et le retour de la mascotte Vic Rattlehead, on sent que Dave Mustaine and co cherchent à revenir à un passé glorieux tout en proposant un côté plus moderne.
Bon nombre de titres, surtout les plus thrash, n’auraient pas fait tâche sur les albums de la période entre “Peace sells…” et “Rust in peace”.

Douze titres, 55 minutes de furie : Megadeth a sévèrement durci le ton sur ce nouvel album et a offert des titres impitoyables au milieu de compositions plus heavy aux mid tempos assassins.
Des titres comme “Life in Hell”, “Night stalkers” (sur lequel Ice-T vient faire une apparition remarquée), l’incroyable “Dogs of Chernobyl”, “Soldier on”, “Celebutante” et le final “We’ll be back” (on prend ça comme un promesse) sont autant de titres furieusement thrash alternés avec les plus heavy “The sick, the dying… and the dead !”, “Sacrifice”, le nerveux “Junkie”, l’instrumental “Psychopathy” et son ambiance rappelant un certain “Wake up dead !”, enchaîné avec le savoureux “Killing time” au refrain imparable et “Mission to Mars” à l’ambiance plus éthérée.

Difficile de trouver un temps faible sur la cuvée 2022 de Megadeth, à 62 ans, MegaDave prouve un regain de forme qu’on avait du mal à s’imaginer ces derniers temps.

La baffe de ce deuxième semestre 2022 !

Tracklist :

1. The Sick, the Dying… and the Dead ! (5:04)
2. Life in Hell (4:12)
3. Night Stalkers (6:38)
4. Dogs of Chernobyl (6:14)
5. Sacrifice (4:08)
6. Junkie (3:39)
7. Psychopathy (1:20)
8. Killing Time (5:13)
9. Soldier On ! (4:54)
10. Célebutante (3:51)
11. Mission to Mars (5:24)
12. We’ll Be Back (4:29)

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