Acid Mammoth + 1782 (Chambéry, le Brin de Zinc, 18 avril 2023) ...
Photos + report : Metalfreak
Ce soir, c’est le paradis de la lenteur, le festival de la lourdeur, le bal de l’oppression ! C’est qu’il nous a bien bassiné avec ces deux groupes, le père Quantum, à nous faire des roman-fleuve en guise de chroniques en des termes d’une positivité à faire fondre en larmes une mante religieuse !
Et en plus, il ne vient pas au Brin de Zinc, notre Quantum, appelé à d’autres projets ce soir-là ! Merde, moi le thrasher invétéré, me faire un concert avec Acid Mammoth et 1782, deux formations qui n’accélèrent que très peu le tempo…
Pour être très franc, j’étais persuadé que j’allais me faire ch**r comme un rat mort pendant cette soirée et que même la présence de mon Lil’Freak de fils n’allait pas changer la donne ! D’autant que, en plein l’adolescence avec le smartphone greffé devant les yeux, il avait sans doute d’autres priorités que de subir des sonorités qui n’ont rien à voir avec sa génération !
Je t’en foutrais ! Dès que les Italiens de 1782 ont entamé les premiers riffs d’une lourdeur à vous donner l’impression de vous faire rouler sur le torse par un rouleau compresseur. Les titres du trio de Sardaigne se sont montrés conformes à ce que Quantum en dit dans sa chronique de « From the graveyard » sorti en mars 2021 : oppressants ! Riffs épais par une guitares sous accordée, basse omniprésente, tempo pachydermique : 1782 nous a présenté un set de pur doom metal dans toute sa splendeur, et les nuques du public présent en ont sacrément souffert tant chaque riffs était une invitation au headbanging !
C’est avec un son plus stoner mais non moins doom metal que les Grecs d’Acid Mammoth viennent finir le travail de sape de 1782 ! Et les deux formations se connaissent déjà très bien, ayant partagé un split chez Heavy Psych Sounds en 2020 lors des Doom Sessions volume 2 ! Toujours chroniqué par notre spécialiste es-doom metal Quantum, le dernier album de la tête d’affiche de la soirée, « Caravan« , on peut dire que le quatuor d’Athènes porte bien son nom tant la lourdeur est, chez eux aussi, la dominante !
Plus varié que le groupe précédent, Acid Mammoth alterne les passages d’une lourdeur abyssale avec des tempos plus enlevés, des riffs plus accrocheurs et beaucoup plus de mélodies, avec un guitariste soliste de pur talent !
On l’aura compris : il n’y a aucun besoin d’accumuler les blasts et les accélérations pour se montrer des plus extrêmes. Acid Mammoth nous l’aura parfaitement démontré avec sa musique hautement applaudie en fin de set par un public de connaisseurs.
Non, finalement, je ne me suis pas ennuyé, j’ai même adoré… Tant pis pour Quantum, il n’avait qu’à être présent, il aurait surement enrichi son vocabulaire de superlatifs !
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