Note du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 5/10

Le Zimbabwe est probablement davantage connu à travers les chutes Victoria que par sa scène Metal, cela ne surprendra personne ! Et parmi cette scène, peu conséquente il faut le reconnaitre, figure le projet de Gary Stautmeister, Nuclear Winter, qui fête ses dix années d’existence en sortant pour l’occasion un quatrième album intitulé Seagrave.

C’est un son lourd qui parcourt tous les morceaux de ce nouvel album avec une voix railleuse la plupart du temps, même si certains ajouts Sampler en amènent une claire en guise de chœurs ou d’accompagnement à plusieurs reprises, apportant une touche épique par moment, comme cela est le cas sur « Starward Longing » ou encore « The Grave is Wide ». C’est assez massif dans l’ensemble, mais on a toutefois le sentiment de passer d’une piste à l’autre, sans vraiment que notre attention ne soit retenue par un morceau en particulier.

Serait-ce dû au fait que tout n’a germé que dans la tête d’un homme ? Ou alors que la composition des morceaux a probablement dû faire appel aux rythmes préprogrammés des ordinateurs ou par l’intelligence artificielle ? Pas impossible !

Les riffs sont puissants et tapissent parfaitement les différents titres, mais la construction musicale sur un tempo identique finit clairement par lasser avant même d’atteindre le milieu de l’album ; même si « Thy Shadows Fall » peut laisser entrevoir un changement du fait de la rapidité de l’intro, le soufflet retombe aussi vite qu’il est apparu !

« The Grave is Wide » essaie bien de se différencier quelque peu avec une intro Sampler, un riff plus lent et efficace, un peu de voix claire, un solo bien amené… Cela ne saute pas aux yeux pour autant.

L’album se termine sur un Cover du groupe Pop-New Wave allemand Bad Boy Blue, revisité à la sauce Gary et qui, du reste, sonne mieux que la version originale sortie il faut dire il y a plus de trente ans ! Le progrès en matière de technique permet de lui donner une seconde vie en y rajoutant également un soupçon d’agressivité par l’apport de la voix raillée de l’intéressé !

Malgré tout le talent et la créativité débordante de Gary, cet album reste assez répétitif dans l’ensemble, aucun morceau ne prenant le dessus sur les autres, l’ambiance dégagée n’évoluant pas au fil de l’album, te plongeant dans le même marigot d’eau saumâtre et aux effluves pas toujours très claires. On est sur un Death Metal Melo parfois sympho légèrement assombri aux entournures qui trouve(ra) peut-être son public mais qui a(ura) de quoi envoyer une dose de Metal soporifique pour les autres !

Tracklist :

1. The Glimmering Landscape (04:26)
2. Starward Longing (04:22)
3. Fates Mysteries (04:00)
4. Thy Shadows Fall (04:10)
5. The Grave is Wide (04:19)
6. The Dusk and the Song (04:25)
7. Pale Memories (04:28)
8. Black Waters (04:10)
9. House of Silence (reprise Bad Boys Blue) (04:19)

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