Note du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 6,5/10

Speed Limit, combo autrichien de Hard and Heavy, n’est pas vraiment tombé de la dernière pluie, ayant débuté dans les années 80 et totalisant presque 40 ans d’âge, auxquels il convient de retirer 14 années du fait d’une dissolution survenue de 1994 à 2008 ! Ceci dit, depuis la reformation, Speed Limit a remis du charbon dans la chaudière en sortant deux albums en 2010 et 2017, qui ont complété les trois composés avant leur arrêt temporaire ! Les vétérans du Heavy autrichien reviennent cette année avec un sixième opus, Cut a Long Story Short, se remettant à la planche pour nous distiller une douzaine de morceaux dont deux live ! Wunderbar, non ?

Les vieux briscards ont une certaine expérience et un feeling intact, qui leur permet de sortir des riffs de derrière les fagots sur leurs morceaux, de quoi nous livrer un Heavy tonique et mélodieux à la fois, avec des breaks à l’ancienne, comme sur « Shine Brighter Than The Sun », qui permettent à coup sûr de faire participer activement le public en concert, ou avec des refrains catchy du type de ceux qu’on entend sur « The Lady Is On Fire » ou « Destiny’s Calling ».

Il y a un peu d’ambiance Queen sur « New Horizon », notamment sur les chœurs, sur un morceau qui plutôt tranquille qui ne décolle pas vraiment, malgré les variations acoustiques et saturées qui le jalonnent.
L’album a beau sortir cette année, on replonge immanquablement au début des années 80, avec un son très Saxon, Judas Priest ou encore Iron Maiden (voir « Retired Hero ») mais qui va s’en plaindre ? C’est toujours agréable d’entendre ce style qui nous rappelle l’insouciance avec laquelle on écoutait ça en son temps… Pour les plus jeunes, il faudra faire un effort d’imagination pour tenter de comprendre !
L’écoute de « Cut a Long Story Short” révèle toutefois quelques longueurs sur certains morceaux, comme « The Blew Wind In A Memory », ou encore du fait d’un rythme global que certains pourraient trouver monotone sur la durée.
Heureusement, des morceaux comme « Hit The Wall » dégagent un peu plus d’énergie et redynamisent donc l’ambiance générale grâce à un tempo un poil plus rapide, des riffs plus accrocheurs et des soli percutants.

« Retired Hero » comme « Sweet Morphine » sont deux morceaux bonus enregistrés en live il y a deux ans, ils viennent compléter cet opus de la meilleure des manières et contribuent aussi à durcir quelque peu leur Heavy.

C’est le cas également avec les deux morceaux bonus « Ways Means », dont la mélodie et la partie solo sont plaisantes, et « Head Over Heels », morceau incontournable du groupe sur lequel on peut mesurer toute la magie du chant de Hannes qui fait merveille !

Alors certes, ce ne sera probablement pas l’album de l’année en matière de Heavy Metal mais Cut A Long Story Short nous permet de passer un très bon moment dans l’ambiance du début des eighties ! Chapeau donc à Speed Limit pour leur persévérance, leur foi inébranlable dans le Metal et l’envie demeurée intacte, qui se ressent à l’écoute de leur dernier opus !
Long Life to Speed Limit !

Tracklist :

1. Shine Brighter Than The Sun (04:06)
2. New Horizon (05:52)
3. Eye on You (04:57)
4. The Lady is on Fire (04:37)
5. Notorious (05:19)
6. Destiny’s Calling (05:03)
7. The Wind Blew in a Memory (07:34)
8. Hit The Wall (04:37)
9. Sweet Morphine (Live at Seeham) (05:16)
10. Retired Hero (Live at Seeham) (05:48)
11. Ways_Means (06:15)
12. Head Over Heels (2013 Edit) (03:42)

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