Ténébrisme – Nous n’avons le choix que du noir ...
Line-up sur cet Album
Kaëlig Cornec – Tous les instruments, chant
Style:
Black Metal AtmosphériqueDate de sortie:
15 septembre 2023Label:
AutoproductionNote du Soilchroniqueur : 9/10 (Seblack)
Troisième album pour ce one man band français au black metal atmosphérique suffisamment singulier pour y jeter une oreille attentive. Ténébrisme est en effet un groupe instrumental, ce qui n’est pas inédit, mais pas très commun non plus.
Trois titres figurent au menu de ce nouveau chapitre : deux pistes dépassant le quart d’heure et une sorte d’interlude reprenant un motif musical du compositeur russe Alexandre Scriabine. Les titres et le nom de l’album sont puisés dans l’essai « William Shakespeare » de Victor Hugo, écrit durant ses années d’exil :
« Celui qui médite vit dans l’obscurité ; celui qui ne médite pas vit dans l’aveuglement. Nous n’avons que le choix du noir ».
L’artwork, lui, puise chez Brueghel. Là encore cela ne doit pas être inédit mais c’est un choix qui me plaît, appréciant particulièrement l’atmosphère et les détails des œuvres de ce peintre black metal bien avant l’heure. Pour le coup, les images utilisées proviennent de « La parabole des aveugles ».
En clair ce troisième opus se place résolument dans la thématique de la cécité et de l’aveuglement mais probablement pas au sens médical de ces termes.
Dans ces ténèbres, nous n’aurons donc que la musique pour nous guider et force est de constater qu’il y a de très bonnes choses dans ce « Nous n’avons le choix que du noir ». Les deux premiers chapitres en contenaient déjà, ne serait-ce que le coté instrumental de la chose. Mais là disons que Ténébrisme a changé et évolué vers quelque chose de beaucoup plus fouillé et plus subtil.
La forme de la musique est moins black metal, puisant dans largement dans l’ambient, le doom, voire le post rock. Mais de manière paradoxale on a un ressenti black beaucoup marqué. Les contrastes sont plus violents, les ambiances plus mystérieuses et malsaines, notamment sur le troisième titre « L’homme qui médite vit dans l’obscurité ».
De ces trois compositions de Ténébrisme se dégagent toutes sortes de petites choses que l’on ne trouvait pas forcément sur le premier album éponyme et « Humble Sillon ». Un véritable supplément d’âme noir dirons-nous.
Tracklist :
1. L’homme qui ne médite pas vit dans l’aveuglement (17:46)
2. Lent, vague, indécis (02:04)
3. L’homme qui médite vit dans l’obscurité (18:43)
Bandcamp
Facebook
Laissez un commentaire