Note du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 8,5/10

Jeune combo de blackened thrash originaire de Stockholm, tout là-haut sur la mappemonde, Eternal Evil, du haut de ses quatre années d’existence, revient faire parler de lui à la faveur de la sortie de The Gates Beyond Mortality, leur deuxième album qui fait suite à The Warriors Awakening arrivé deux ans plus tôt dans les bacs, lui-même succédant à une démo qui avait vu le jour dans le garage d’Adrian !
Du reste, ce premier LP avait été favorablement accueilli, révélant un opus qui les classa illico dans la veine de monstres du thrash que sont Slayer, Kreator, Sodom et autres formations prestigieuses de ce registre en termes d’influences ! Alors autant dire que le nouvel album est attendu au tournant… Soil Chronicles vous dit tout là-dessus ci-dessous !

La nouvelle galette démarre par « Dephts Of a New Eternity », une intro à base d’arpèges dans sa première partie, puis se poursuit par un riff basique répété jusqu’à la fin… Plutôt calme comme entrée en matière, est ce celui qui précède la tempête ou préfigure-t-il d’une orientation musicale différente ? Poursuivons l’écoute avant de tirer des conclusions trop hâtives.
« Guerilla Warfare » explose à nos tympans du début à la fin, nous plongeant dans un bombardement de riffs efficaces et rapides sur lesquels la voix agressive d’Adrian, façon Tom Araya des débuts, s’inscrit comme une évidence ; par chance, le solo te permet une accalmie relative au milieu de cette violence musicale, certes maîtrisée, mais qui dépote et peut te faire faire les gros yeux à ta mémé si tu lui claques ça dans ta chariote en l’amenant au marché !

La folie ravageuse d’un thrash dévastateur est donc toujours là, et bien là, comme on peut le constater sur « The Gates Beyond Mortality », ou encore « Funeral Prayers », les deux premiers single qu’Eternal Evil a dévoilés avant la sortie de l’album !

L’influence évidente du thrash teutonique se ressent pleinement sur « Signs of Ancient Sin », que ce soit dans le riff bourdonnant façon essaim de frelons in your head, mais surtout dans sa construction musicale qui pourrait, sans aucun doute, se voir affublée d’un made in Germany, sans que l’on se rende compte qu’elle a pourtant germé quelque part en Scandinavie. Ce morceau est, de mon point de vue, un des plus aboutis de cet LP et celui qui te donne un goût de « reviens-y » !
« Desecration of Light » n’est pas en reste avec son intro très Slayerienne des débuts, ses riffs à headbanguer jusqu’à s’en faire péter le cou (j’ai dit le cou…), ses incessants changements de tempos et toujours cette voix collant parfaitement aux compos !

Au fur et à mesure de l’écoute, ces jeunes scandinaves me donnent l’impression d’avoir une certaine assurance, de celle que leurs prédécesseurs n’ont peut-être pas manifester aussi tôt dans leur carrière ! C’est du solide, et cela sonne vraiment comme le style de musique dont ils ont la passion et qu’ils veulent, en y mettant toute leur force et leur énergie, nous faire partager ! Certains y verront peut-être du thrash basique exécuté par des ados, mais je ne suis pas sûr qu’il y ait pléthore de groupes qui peuvent se targuer en si peu de temps de sortir des albums de cette qualité. A noter quelques morceaux plus posés ou travaillés que sur le premier LP à l’instar du plus long d’entre eux, « The Cursed Trilogy » qui vient clore ce deuxième album de bien belle manière.

Vous l’aurez deviné, ou alors c’est que vous avez mal lu, Eternal Evil poursuit sa route sur le chemin d’un thrash à la fois sombre et agressif, clairement influencé par la scène d’outre-Rhin mais également par le Slayer de la première heure, ce qui rend leur musique solide et d’une grande efficacité à défaut d’être originale ! A titre personnel, je me branle de l’originalité du moment que le son que j’ai dans les oreilles me fait hérisser le poil, et c’est clairement le cas ici !
Well done, guys !

Tracklist :
01. Depths Of a New Eternity (02:06)
02. Guerilla Warfare (03:32)
03. The Gates Beyond Mortality (05:30)
04. Funeral Prayers (04:05)
05. Signs of Ancient Sin (04:38)
06. Desecration of Light (03:30)
07. The Astral Below (06:00)
08. Immolation (04:08)
09. The Cursed Trilogy (07:28)

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