Note du SoilChroniqueur (Seblack) : 7,5/10

Tiens, encore un album d’Aylos (Spectral Lore, Divine Element, Mystras…).
Cette fois, le multi instrumentiste grec le sort sous la bannière d’Auriferous Flame, qui avait sorti un premier album l’an dernier.
Visuellement, ce deuxième opus étonne par rapport à son illustre prédécesseur. Là où « The Great Mist Within » se présentait avec un artwork suggérant bien son contenu atmosphérique, ce nouvel album arrive avec un visuel beaucoup plus old school, ne serait-ce qu’à travers le logo du groupe. Une pochette dont le graphisme fait de noir et de blanc rappelle un peu celle du premier album de Mystras. Quant au guerrier représenté ici, il fait un peu penser à celui qui ornait un autre des projets d’Aylos, en l’occurrence l’album  « Taurachs of Borsou » du groupe de death/black Divine Element.
Un changement en appelant un autre, le contenu musical de ce nouvel album d’Auriferous Flame n’étonne pas moins. Loin du black très atmosphérique du premier chapitre, le compositeur grec propose ici un black féroce nourri de très fortes influences thrash. C’est bien simple, dans certaines ouvertures, on se prendrait à écouter les premiers Slayer (« Thaumaturgical Irresolutions », «Beyond Light, Beyond Reason » notamment).

Sans jeter l’opprobre sur cet album, il y a de quoi s’interroger sur un tel écart stylistique. Honnêtement, je me suis demandé si je ne m’étais pas planté de groupe au début. Qu’Aylos soit aussi prolifique n’est pas une mauvaise chose en soi, mais parfois la démarche en devient quelque peu labyrinthique, pour ne pas dire illisible. Passons et concentrons-nous sur la musique de cet « Ardor for Black Mastery » qui sort donc sur le label Grec  True Cult Record .
Comme indiqué plus haut, ça thrashe sévère, avec un son old school mais pas vieillot. Un son qui est un peu inégal, d’ailleurs, avec quelques passages brouillons notamment quand le chant, la guitares rythmique, les leads et les claviers se superposent. On pourrait faire la même remarque concernant la batterie pas toujours optimalement programmée. Bon ce n’est pas la cacophonie non plus mais  en termes de rendu, il y a parfois des passages un peu confus.
Pour le reste, Aylos livre une œuvre de qualité avec de la vitesse, des ruptures de rythmes et une approche des plus agressives, notamment sur le chant et le riffing.
La longueur intrinsèque de l’album (près de cinquante minutes) ne se ressent pas à l’écoute, les morceaux sont assez variés et prenants, les deux instrumentaux que sont « Behind the Gentle Breeze » et « Ophidian Hallways » apportent, qui plus est, une respiration bienvenue et permettent d’éviter le syndrome d’une certaine linéarité dans la violence.
Si «  Ardor for Black Mastery » est probablement l’album le plus radical de tout ce qu’a pu enregistrer Aylos ces derniers temps, on retrouve aussi des traits plus caractéristiques comme ces leads astrales et l’adjonction de claviers permettant d’approfondir les atmosphères de ces morceaux débordant d’énergie.

Surprenant, ce second chapitre d’Auriferous Flame l’est incontestablement. Malgré un son parfois un peu étrange, « Ardor for Black Mastery » parvient assez aisément à imprimer sa marque avec ce black metal  mêlant plutôt habilement des influences trash et des composantes plus atmosphériques.
Surprenant, donc, mais plutôt prenant.

Tracklist :

1. Wielder of Secrets (09:39)
2. Thaumaturgical Irresolutions (09:58)
3. Behind the Gentle Breeze (03:53)
4. Ardor for Black Mastery (08:09)
5. Beyond Light, Beyond Reason (07:04)
6. Ophidian Hallways (02:19)
7. Recommencing the Great Work (08:15)

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Chronique « The great mist within«