Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10

On les avait laissés en 2019 après la sortie de leur excellent premier album “Poison Stuff”, qui a été un véritable coup de cœur pour votre serviteur et depuis, on ne peut pas dire qu’on a croulé sous les news niveau enregistrements de la part de Black River Sons.
Des concerts par ci (oui, enfin, plus de 150 quand même !), quelques petites tournées histoire de ne pas les oublier, mais quand on a pris une telle claque avec un seul et unique album (auquel il convient de rajouter leur premier EP “Run like Hell” de 2017), attendre quatre années, c’est long… très long !
Loin de moi l’envie de faire un quelconque reproche, loin de là, car avoir entre ses mains le successeur de cette petite claque serait plutôt un soulagement combiné avec la sensation qu’on va se prendre un pur moment de rock ‘n’ roll de la part de ce quatuor Lillois qui, outre le bon vieux (hard) rock, sent la sincérité et l’authenticité à plein nez.
Et rien que ça, on se dit que ça valait le coup d’attendre.
Parce que, quand on sait qu’on a affaire à des artistes qui suintent le rock, le hard rock et les sonorités sudistes – sacré paradoxe pour des chtis gars du Nord – par tous leurs pores, on sait d’avance qu’ils ont pris le temps de peaufiner leurs nouvelles compositions pour nous en offrir la meilleure des versions possibles.
Et ça, avant même d’avoir sorti le CD de son emballage.

Et lorsqu’on s’écoute cul sec les dix titres de ce “Skins”, on ressent un put**n de groove et un énorme feeling tout au long des 47 minutes qui sont autant de source de plaisir auditif.
Et là, pour le coup, Black River Sons fait plus que confirmer tout le bien qu’on a pu penser de “Poison Stuff”, il se pose surtout comme une formation des plus crédibles dans cet univers musical surtout représenté aux USA et un peu moins – hélas – en France.
Le quatuor nous fait voyager dans ces immenses contrées qui bordent la route 66 à grands coups de blues, de country, de folk et bien sur de (hard) rock.
On y ressent la chaleur d’un soleil écrasant, on y hume ce mélanges d’effluves entre sueur et huile de moteur, on se les imagine très bien jouant dans un rade douteux comme le Double Deuce et on s’attend presque à voir débouler Dalton Turner et Wade Garrett pour arrêter un début de bagarre devant Jeff Healey himself.

Et non seulement chaque titre est accrocheur au possible, mais en plus se voie magnifié par une production des plus puissantes.
Il nous arrive de penser régulièrement à Blackfoot, Fleetwood Mac ou Molly Hatchet, tant cet album, d’une plus grande richesse que la première écoute laisse supposer, regorge de petites subtilités qu’on ne se lasse pas de (re)découvrir au fur et à mesure d’écoutes successives.
Entre lancinances et énergie, entre puissance et feeling, l’album oscille au milieu d’un melting pot d’influences et, quelque soit la couleur de la composition, qu’elle soit énervée (“Birds and Beasts”, “No pain no gain”, “), plus intimiste (“Out of range”, “Uncanny Land”, “Underneath”), groovy au possible (“Skins”, “Spit me out”, “Don’t tell it twice”), au feeling incendiaire (“The road”) ou plus légère (le très Blackfoot “Lone boy” en bonus sur la version CD), elle possède systématiquement un refrain et un couplet imparables.
Et que dire des guitaristes ? Capables de nous emmener loin de part non seulement leur maîtrise et leur feeling.

Plus qu’une confirmation, “Skins” apparaît d’ores et déjà comme un must-have pour tout adorateur juste de bonne musique.

Tracklist :

1. Skins 05:15
2. Birds and Beasts 03:48
3. Out Of Range 07:03
4. No Pain No Gain 04:08
5. Spit Me Out 04:10
6. Uncanny Land 04:30
7. Don’t Tell It Twice 04:15
8. Underneath 04:45
9. The Road 04:28
10. Lone boy (bonus) 04:43

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Chronique “Poison stuff”