Line-up sur cet Album
Conor Jordan – Basse / Kevin O'Connor – Chant, Guitares / Dan O'Connor – Batterie / Matt O'Brien – Guitares.
Style:
Thrash metalDate de sortie:
15 décembre 2023Label:
WormHoleDeathUn album, deux avis :
Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
Purée, des Crossfire, il y en a un paquet : si on se réfère à la Bible en matière de référencement des groupes de metal (le bien nommé Encyclopaedia Metallum – The Metal Archives), il n’y en a pas moins de onze.
Et celui auquel on pense immédiatement à l’évocation de ce nom, c’est du Belge qui nous a sorti les ultra cultes “See you in Hell”, “Second attack” et l’EP “Sharpshooter” entre 1983 et 1986, avant de disparaitre un an plus tard.
On peut parler aussi des power / thrashers turcs qui ont fait sensation avec leur “Aggression treaty”, sorti en 2005 et qui n’a malheureusement pas (encore ?) eu de successeur.
Là, pour le coup, on va revenir plus près de chez nous avec des Irlandais.
Formé en 2012, le quatuor de Dublin, qui n’a pas changé de line up depuis 2014, nous sort son premier full length après un EP “Bound in skin” qui a vu le jour en 2018.
Cinq longues années à attendre ce premier album, mais ça valait le coup d’attendre.
L’EP nous avait déjà mis en garde : Crossfire fait dans un thrash old school très vitaminé mais aussi d’une grande maturité, avec des compositions qui pouvaient s’étirer dans le temps, oscillant entre quatre et sept minutes.
En plus, comme pour boucler la boucle, Crossfire s’est permis le luxe de réenregistrer les titres “Book of the dead”, “Coercion” et “Guns for hire” présents sur l’EP, soit les trois titres les plus longs.
Et là, clairement, ils enfoncent le clou : huit titres, quasiment une heure de musique.
Des timings dignes de groupes de progressif ou de doom metal.
Mais il n’en est rien : le fond de commerce des Irlandais est clairement de nous coller des cavalcades de riffs saccadés et souvent rapides, le tout sur un tempo principalement effréné, avec quelques fois des passages répétitifs qui en deviennent hypnotisants.
Mais attention, ne pas croire qu’on s’ennuie ne serait-ce qu’une seconde.
Non, Crossfire allie l’agressivité à une certaine technique, et la maturité au service de composition suffisamment soutenues et énergiques pour que l’auditeur reste maintenu sous pression du début à la fin.
“Switch to reset”, le titre, commence avec une petite intro calme avant que le côté thrash ne prenne de suite possession de notre espace auditif. D’entrée, ça tabasse et lorsque le chant arrive, sorte de croisement entre un Paul Baloff sous amphetamines et un Chuck Billy en pleine crise de démence, on sent qu’on va passer un pur moment de thrash metal.
Si on pense régulièrement à Metallica (jetez une oreille sur “Lost all control” et voyons s’il est difficile de ne pas y trouver une inspiration de “Harvester of Sorrow”) ou à Testament, les noms de Heathen, Xentrix ou Mortal Sin ne manqueront pas de nous venir à l’esprit !
Et l’éventail du thrash metal de Crossfire est très large, capable de varier les ambiances, les tempos, parfois même au sein du même titre, allant farfouiller dans le heavy pour mieux illustrer quelques breaks et nous recoller une accélération dantesque derrière la nuque.
Bien sur, parfois, on a du mid tempo assassin (“Lost All Control”, le très Testament “Turned to Stone”) mais peuvent ce montrer d’une efficacité redoutable lorsque les parties thrash reprennent le dessus (“Guns for hire”, “Book of the dead”, “Who goes there ?”).
Et, en guise de dessert, un long instrumental de plus de dix minutes qui passe comme une lettre à la poste : Crossfire signerait-il ici son “Orion” (de qui vous savez) personnel ? Rien n’est moins sur ! D’autant que ce passage calme avec sa partie de basse en plein milieu du titre fait immédiatement revenir au temps de “Master of puppets”…
Posez-vous la question : si cet album était sorti dans la deuxième moitié des années 80, quell statut aurait-il aujourd’hui ? Je parierais bien sur le fait qu’il serait une référence du genre.
Clairement, Crossfire nous fait passer une heure de pur plaisir avec un album ambitieux, abouti et d’une maturité impressionnante pour un premier album.
A ranger au milieu des “The ultra-violence”, “Master of puppets”, “Rust in peace” ou “Practice what you preach”…
Juste… énorme !
Note du SoilChroniqueur (Celtikwar) : 7.5/10
Un petit secouage secouage bien dans les règles vous tente ?
Encore inconnus dans les rangs, Crossfire est une formation irlandaise de Thrash Metal officiant dans un style très Exodusien .
Le groupe vient de sortir son premier album ‘Switch To Reset‘ via le label Wormholedeath et il faut dire que pour une première sortie ça déménage quand même bien.
Un recueil de huit morceaux, chacun assez long dépassant les cinq minutes.
Cela permet aux Irlandais de pouvoir nous bercer dans leur univers assez rapidement. Un style assez direct, après on est dans du Thrash, on n’allait pas faire dans la finesse non plus, même si des fois vous avez une petite introduction « Who Goes There ? » qui vient pour placer l’ambiance. On pensera sur ces moments là à du Metallica, bien que sur les accélérations de guitares on se retrouve quand même plus sur un groove de Megadeth époque « Peace Sell… but who’s dying ?« .
Vous aurez donc rapidement compris l’esprit.
Un album qui s’écoute sans que l’on soit lassé. Il est vrai qu’on est quand même dans un registre assez violent, un chant crié assez fort est des guitares restant dans la saturation, mais quand c’est bien joué c’est quand même bon. Trop nombreux sont les groupes à nous proposer un bruit, jouant de façon très brouillonne en se donnant un côté méchant pour faire du Thrash , heureusement qu’avec Crossfire ce n’est pas le cas. On en prend plein dans la figure mais on est quand même content et on en redemande.
Cette première sortie est très encourageante pour la formation. Souhaitant à Crossfire un très bon avenir.
En tout cas on veut en entendre encore d’autres des disques.
Tracklist :
1. Switch to Reset (7:27)
2. Book of the Dead (6:08)
3. Lost All Control (6:22)
4. Who Goes There ? (8:00)
5. Coercion (5:25)
6. Turned to Stone (6:51)
7. Guns for Hire (7:57)
8. Prometheus (10:44)
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