Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 7,5/10

Salut les gens !
Triskelyon, le projet du guitariste Geoff Waye (Category VI), qui donne dans la gamme d’un thrash mélodique et rentre dedans est de retour.
Fondé en 2021, Triskelyon a fait irruption sur la scène avec un EP éponyme, obtenant rapidement un accord avec Moribund Records pour leur premier album « Downfall » (2022) . L’année suivante, leur deuxième méfait, « Artificial Insanity », a reçu des critiques élogieuses !
Aujourd’hui nouvelle aventure avec « Shattered Elysium ».
Pour se faire, Geoff a fait appel aux talents vocaux d’un tas d’invités, avec entre autres : Amanda Kiernan (Into Eternity, The Order Of Chaos), Eric Forrest (E-Force, ex-Voivod), Amanda Jackman (Category VI), Armin Kamal (Infrared). A la batterie, on trouve Raul Marques (Burning Torment) et la basse est assurée successivement par Dwayne Pike, Keith Jackman (Category VI), Rick White et Darrin Pope.

Et cela donne un metal qui a pour moelle épinière, un thrash assez conséquent, mais qui se mêle à différents styles.
Alors, comme à mon habitude, suivez le guide au travers de quelques exemples.
Après l’intro, on a le droit à « Endgame Euphoria », une composition assez particulière, car elle est, je trouve théâtrale, ne serait-ce qu’au travers des voix qu’on y entend. Pas désagréable, mais personnellement, il m’a fallu plusieurs écoutes pour me l’approprier, car au départ, je la trouvais un peu chaotique par rapport aux vocaux. Il est vrai que la multitude de gosiers sur cette galette peut en déstabiliser certains.
« Anarchy Avenue », le titre suivant, est plus sombre, marqué par un duo de chanteur où l’on y entend un peu de growl. Puissant comme tout le reste de l’album, il se nimbe d’une légère odeur horrifique croisée avec un, je ne sais quoi du groupe Annihilator.
« Hellbound Hellions », quant à lui, « fritte » à fond porté par des riffs un peu dissonants en mode Voivod.
« Sealed Hypocrisy » est également un thrash sauvage asséné avec force pendant que gosier fielleux et voix lyriques alternent avec musicalité ou rage.

Un timbre de voix passé au papier de verre, genre « j’ai attrapé une sale angine » éructe sur « Hunder His Eyes », thrash rapide et assez brutal. Mais bon, quand arrive « Eternal Conflict », on monte d’un cran dans la violence même si on y trouve des envolées de solos, des passages musicaux, hautement mélodiques. « Phantom Serenade » explose entre speed metal et thrash : sympa. « Hungry Like The Wolf”, reprise de Duran Duran avec son refrain qui raisonne à la sauce Guns ‘n’ Roses (et la voix y est pour quelque chose.) conclut cet album.

Même si comme dit précédemment, j’ai eu, au détour de quelques « chansons », parfois un peu de mal avec le feu d’artifice vocal qu’on y entend, j’ai apprécié ce mélange des genres, cette puissance thrashy et les riffs qui sont en général efficaces. Et puis j’aime ce genre de démarche qui permet à divers musiciens de croiser le fer.
Alors que voilà un album qui vaut la peine qu’on s’y arrête, pour sa musicalité, sa colère, son éclectisme.

Tracklist :

Beyond Shattered Elysium (Intro) (0:56)
Endgame Euphoria (3:52)
Anarchy Avenue (5:00)
Hellbound Hellions (4:52)
Sealed Hypocrisy (4:28)
Under His Eye (5:14)
Eternal Conflict (4:42)
The Battle for Monte Cassino (4:00)
Phantom Serenade (6:04)
Whispers from the Shadows (4:39)
Hungry Like the Wolf (reprise Duran Duran) (3:26)

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Chronique “Triskelyon”
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