Pierre angulaire du Brutal Death du XXI siècle, Nile représente la brutalité la plus sauvage. Mêlant avec habilité Brutal Death et samples égyptiens, Nile a su s’imposer grâce à ses différents albums tel que Black Seeds Of Vengeance, In Their Darkened Shrines et mon chouchou : Annihilation Of The Wicked. Depuis la sortie de son dernier opus, Nile a signé chez le non moins célèbre label Nuclear Blast (qui est en train de détenir le monopole des « gros » groupes) Il est donc temps de passer à un examen approfondie de Ithyphallic, la nouvelle galette des potos de Nile.

Il n’y a pas de réelle évolution dans Ithyphallic. Nile fait du bon Brutal Death bien gras qui a fait sa renommé depuis un certains temps déjà. On retrouve toute la superbe de Nile par le biais de divers éléments.

Commençant par le son. Il est excellent, imposant. Le meilleur que Nile a pu avoir jusqu’à présent. Chaque instrument est audible. Une remarque à faire, les vocaux de nos amis sont plus « audibles »

What Can Be Safely Written déboule sans prévenir et s’impose grâce au savant mélange des ambiances et d’une brutalité sans borne. Les riffs sont très bons. Un titre de huit minutes, ponctué de soli remarquables, d’une technicité à toute épreuve.

As He Create So He Destroy. C’est le second titre que Nile envoie et c’est un vrai moment de plaisir. Les riffs sont excellents, bien étalé, Nile sait prendre son temps. Le son est bien gras. Kolias impose son jeu de batterie sans faire trop de démonstration. Le titre est un mid-tempo ravageur. On a même le droit à un refrain du tonnerre. L’un des meilleurs de Nile. Un morceaux terriblement accrocheur.

Ithyphallic, monument de gloire de Nile. Combinant tous les aspects de Nile, ce titre est un déluge de feu au service de la brutalité. Les riffs sont excellents, les vocaux sont démoniaques. Les blasts, plus perceptibles que jamais sont executés de manière parfaite.

Décidément, ce groupe aime les titres à rallonge ! Après Chapter Of Obeisance Before Giving Breath… sur Annihilation Of The Wicked, on a le droit à Papyrus Containing The Spell To Preserve Its Possessor… Un excellent titre mené par un refrain de malade comme on aimerait en entendre plus souvent dans le grand monde du Brutal Death. Ce titre sert d’ailleurs de single pour cet album. Un bon titre comme seul Nile sait les exécuter.

Vient alors Eat Of The Dead, un titre à l’ambiance plus prononcée que les précédents. Un titre plutôt moyen pour du Nile. Moyen pour du Nile, mais bon pour du Death ! un titre à l’ambiance lourde mais ponctué d’accélérations.

Laying Fire Upon Apep est un titre rapide mené par les guitares agressives de Sanders et de Dallas Toller. Ce titre aurait bien mérité sa place sur In Their Darkened Shrines.

The Essential Salts est un titre dans la veine de Eat Of The Dead en plus agressif, pêchant par le manque d’un côté accrocheur. Un titre difficile d’accès mais très bon après plusieurs écoutes.

The Infinity Of Stone est un instrumental ambiant très bien réussi qui permet de faire un break dans l’écoute d’Ithyphallic. Guitares sèche, rythme lancinant sont au programme. Excellent.

The Language Of The Shadows, véritable morceau de brutalité de la part de Nile. Encore une fois, les soli sont très bons. Les vocaux n’ont plus rien à prouver. Un titre très court qui permet de faire le pont à Even The Gods Must Die.

Even The Gods Must Die. Le chef d’œuvre de cet album. Un titre faramineux mêlant ambiance, riffs accrocheurs, batterie dynamique et vocaux sublimes. Le refrain est simple (Even…The…Gods…Must…Die…) mais tellement bon. Un titre en or, comme on en attend de la part de Nile. Le meilleur titre de cet album. On peut facilement le comparer à Unas Slayer Of The Gods (In Their Darkened Shrines) de la part de sa longueur et de sa majesté.

Au final, Nile propose l’un de ses meilleurs albums. Le groupe a cependant privilégié le Death aux samples orientaux qui font légèrement défaut à cet album. Il est à noter que Nuclear Blast propose une édition ultra-limitée à mille exemplaires de cet album ( box pyramide ) Pour 50 euros ( plus 9 euros de frais de port ) un objet que j’ai déjà pré-commandé et que je recommande à l’ensemble des ultra-fans de Nile. Les autres pourront se « contenter » de l’édition digipack. 2007 : année du Brutal Death.

kryon