Note du Soilchroniqueur (Metalfreak) : 6/10

CHRO EXPRESS
Plus vite tu lis, plus ou moins vite tu écouteras…
Je le dis, je le répète, je l’assume, je persiste et signe : dès qu’on me propose de chroniquer des albums estampillés « metal old school », je saute dessus comme le ferait Homer Simpson devant un donut au chocolat.
Un petit tour sur le Myspace de ce groupe qui m’était totalement inconnu jusqu’alors pour voir que ses influences sont très loin de me déplaire. Voyez plutôt : en vrac, Raven, Deathrow, Helstar, Overkill (trois premiers albums surtout), Thrust, Assassin, Razor, Mercyful Fate, Warlord, Omen… plus toute une tripotée de grands anciens qui auront accompagné l’adolescence des actuels quarantenaires. Séchons la larmichette nostalgique pour parler de ce « Razor fist force » : que propose-t-il ?
Rien de bien neuf, en vérité.
Déjà, cet album, sorti originellement en 2006, est une réédition agrémentée de deux titres live. C’est agréable à écouter, propre, carré, ça pousse au headbanging pendant 45 minutes, mais le tout est d’une linéarité empêchant toute surprise possible.
Tout le long de ces dix titres – j’omets volontairement de parler des dispensables titres live qui n’apportent rien de captivant -, on a affaire à un speed metal thrashisant qu’on peut comparer au « Fist held high » de Thrust (sorti en 1985) combiné au « Blessed is the black » de Coven (1988), avec un petit côté Destructor très criant sur « Sex, drugs and metal ». Saupoudrez le tout avec un son plus lourd à la Raven (« Rally all metal forces ») période 1981-1983 et vous obtiendrez le cocktail Razor Fist.

Le timbre éraillé de T.K. Xanax est d’ailleurs tellement proche de John Bonata des excellents Thrust précités qu’il a fallu quelques vérifications pour être sûr et certain qu’il ne s’agissait pas du seul et même vocaliste.
Sorti de ça, l’album ne décolle pas. Là où on était en droit d’espérer un peu plus de folie par rapport à ce que le genre pourrait nous réserver, on a un album, certes intéressant, mais d’une monotonie presque ennuyeuse.
Dès l’instant où on sort du côté nostalgique, on n’a plus grand-chose à se mettre sous la dent et on reste sur sa faim. On en vient même parfois à se demander où cet album veut bien nous emmener, la sensation de tourner en rond prenant vite le pas : ça manque de riffs accrocheurs, de refrains assimilables et surtout de variations dans la rythmique.
Un album qui mérite à peine la moyenne.
Soyons sûrs que le potentiel et les idées que démontre Razor Fist permettront de régler tout ça pour le prochain album.
Je l’espère pour eux.

Tracklist :

1. Rage of the Black Blade (3:31)
2. Razor Fist Force (3:03)
3. At One with the Wolf (2:49)
4. Sex, Drugs, and Metal (3:14)
5. Traitor in the Robe (Beware the Preacher) (3:09)
6. When the Witches Ride (3:52)
7. Death’s Head Revisited (4:03)
8. Demon Christ (2:48)
9. Storming the Gates (4:39)
10. Rally All Metal Forces (4:22)
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