Messaline, Blaspheme et Killers

Le 27 février 2010 posté par Metalfreak

Reporter : Fredo

C’est dans la capitale du beau pays bressan que votre serviteur est allé traîner ses baskets en ce beau samedi 4 avril. Ah !!! le metal en Bresse … De beaux souvenirs, quasiment tous occupés par les défunts festivals « Beast In Bresse », rendez-vous annuels malheureusement disparus …
Direction donc Bourg En Bresse City,
où après avoir copieusement visité la ville dans tous les sens (merci Mappy et vos explications vaseuses, et vos ronds points marqués sur l’itinéraire mais pas encore fabriqués.. Grrrrrrr …..), Je trouve enfin cette salle de la Tannerie. Un couple de merguez et leurs copines les frites rapidement sacrifiées au bon soin de mon estomac fatigué par ce tourisme forcé, et me voici dans la place. Fort belle petite salle, d’ailleurs, j’avais peur de me retrouver dans un espace style « salle des fêtes transformée à la va-vite », et bien non, c’est une véritable salle de concert qui visiblement accueille son premier concert de metal ce soir (sachant que les poetes d’Ultra Vomit viendron
t bientôt visiter les lieux). Très bon accueil, service d’ordre nickel, le service au bistrot est fait avec un grand sourire jusqu’aux oreille …

Mon éminent collègue Bodom avait prédit « une assistance interdite au moins de 40 ans ». Malgré tout le respect qui lui est dù, je m’empresse donc de lui faire constater qu’il s’est fourré le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate !! Car si effectivement l’affiche de ce soir est un bel hommage au « Metal Français des années 80 », les quarantenaires sont bien majoritaires, mais toute une bande de jeunes louveteaux les ont suivi, et c’est une bonne surprise.

Aux alentours de 20h30, à tout seigneur tout honneur, ce sont aux hotes locaux et organisateurs de Messaline de monter sur scène. Les valeureux bressans en profitant ce soir pour présenter au public tout acquis à leur cause leur dernier album : « In Cauda Venenum » …, c’est néanmoins par un tonitruant « Dernières sommations » issu de « Guerres pudiques » que le set commence. Un set bien enjoué, du heavy évidemment teinté par les 80’s, tant au niveau de l’inspiration que des textes entièrement chantés en français, qui nous fait découvrir quelques perles du deuxième album, dont le magistral « zèle de poulet » (et oui, nous sommes en Bresse …) ou un « espèce d’icônes », que le chanteur Eric assure ne pas être dedié aux femmes. Une reprise de Killers, « French Paradox », que le groupe aurait volontier joué avec les basques, mais ceux ci étaient visiblement en train de regarder leur cher Aviron Bayonnais se faire dévorer par l’ogre Biarrot et le concert se termine par le classique et festif « Café du Paradis ». Un moment bien agréable, un groupe qui mériterait une plus grande attention.

Changement de plateau rapide, les lumières s’éteignent, et retentit dans une ambiance rouge l’intro d’ « excalibur », gros morceau de bravoure clôturant le 1er album de Blasphème en 1983 et franchement, je pense qu’il a fallu à pas mal d’entre nous de se frotter les yeux pour être certains que nous ne rêvions pas. Les membres du grand Blasphème, groupe mythique des années 80 étaient en train de monter sur scène. Petit rappel des faits pour ceux qui ne savent pas, Blasphème fait partie de cette bande de groupes ayant fait les beaux moments de notre musique de prédilection, à coté des Sortilège, ADX, Vulcain, H Bomb (et bien d’autres que nous ne pouvons pas citer). Ces gars n’ont certes sorti que 2 albums, mais ceux ci ont profondément marqués les kids de l’époque. La preuve en est, que sur certains titres comme « Enfer Paradise » joué en intro ce soir, énormément de personnes connaissaient encore les paroles des couplets et des refrains … alors bien sur, on pourra chipoter sur le son pas exceptionnel ce soir, sur le fait que Marc a perdu quelques capacités vocales, mais on a quand même eu droit à une enfilade de classiques : « Seul » « Sanctuaire » « Terre Des Hommes », le petit laïus sur notre cher Sarko avant « Taxer Le Peuple », « Erreur De Mœurs » « Jéhovah »… Et le plaisir de voir sur scène un vrai groupe, heureux d’interpréter des chansons qui ont 25 ans, de les refaire partager dans la bonne humeur, mais aussi avec professionnalisme, mais surtout, la joie d’entendre 2 nouveaux morceaux « Cœur D’enfant » et « The Crow », qui devrait paraître sur un 3eme album !!! 2 titres dans le pur style Blasphème, heavy et mélodique. Autre très grand moment, la version magnifique de « Vivre Libre », la ballade du 2eme album, dans sa belle version actualisée de fait car si marc a perdu quelques octaves, il a vraiment gagné en émotion. Personnellement, un concert rêvé, la petite promenade de Pierre pendant « Desyr De Vampyr », guitare en action au milieu du respectueux public, et le rappel avec un tonitruant « Vengeance Barbare » resteront de toute façon de grands moments que nous avons eu la chance de partager. Merci messieurs, chapeau bas, revenez quand vous voulez, et s’il vous plait, offrez-nous rapidement un autre album …

Pour l’entrée en lice de Killers, la donne est changée … étrangement, le public jusqu’ici assez fourni devant la scène commence à quitter la salle. Ajoutez à cela un son assez calamiteux, et un Bruno quasiment inaudible, une sorte d’ambiance bizarre s’implante. Mais il en faut plus à nos valeureux basques pour s’avouer vaincus. Les pépins sonores se sont peu a peu estompés, et c’est devant un parterre assez clairsemé que les doyens de Speed français nous ont asséné toute une pléiade de classiques, en tapant allégrement dans une bonne partie de leur discographie. Sans grande conviction, il faut l’avouer au début, mais devant (enfin) une digne réaction du public (à partir d’un « Heavy Metal Kids » d’anthologie) et avec un son un peu moins récalcitrant, les choses se sont bien améliorées au cours du concert. Les musicos commençaient un peu à se dérider, et il a fallu attendre 5 ou 6 morceaux pour que Bruno lui-même reconnaisse « qu’on s’est pas beaucoup parlé ce soir … ». J’aurai imaginé le personnage un peu plus loquace et communicatif … Faut il l’excuser, ou le blâmer ? il n’empêche que ce groupe, de par sa longévité et sa passion reste un des derniers dinosaures des 80’s et que depuis 25 ans, ils n’ont jamais baissé les bras. Il reste quand même que le groupe, qui n’avait pas foulé les lieux depuis 7 ans méritait un meilleur traitement…En tout cas, ce soir, c’est une fabuleuse leçon « d’adaptabilité » qu’ils nous ont donné. Et les derniers irréductibles ont tout fait pour les en remercier et ont bien réagi. C’est donc sur cette impression mitigée que je repartis vers ma Bourgogne adoptive, traversant un parking scandaleusement vidé de la moitié des véhicules, des belles images dans la tête, mais aussi avec un petit goût d’inachevé, ce qui me motive d’autant plus pour revoir Killers dans de meilleures conditions.

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