Line-up sur cet Album
Jackson Heskett : Vocals Sean Entrikin : Guitars Smiley Sean : Keyboards Rob Young : 4,5,6 String Bass, Fretless Basses Chris Quirarte : Drums, Percussion
Style:
Rock/Prog/MetalDate de sortie:
17 Novembre 2009Label:
ProgRock RecordsNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller):
8 / 10
Une fois n’étant pas coutume comme dirait notre Mrfreddo666 de la fun team de Soilchronicles, cette tentative de review du troisième album délivré par les ricains d’Anaheim va s’ouvrir sur un coup de chapeau, un hommage à mon sens viscéralement et plus qu’amplement mérité. Celui que je souhaite adresser au batteur phénoménal qu’est Chris Quirarte. Car ce dernier, à l’instar de ses collaborations avec des « Projects » comme « Roswell Six / Terra Incognita, Beyond The Horizon » au coté des Payne, Labrie, Lane et autres Sadler et Wehrkamp ; ou de sa participation active dans un autre combo Metal/Prog Us nommé Redemption, est un sacré musicien au grandissime talent. Et ce n’est pas sa prestation derrière les futs de Prymary ou le travail de percussions de cet « Enemy » est exceptionnel, qui viendra contredire ces louanges. Rares en effet sont les opus profitant d’un tel avantage ou l’éventail de qualités du frappeur permet aux compositions proposées d’être irrémédiablement tirées vers le haut, de profiter d’une réelle « Locomotive » pouvant aussi bien délivrer ses rafales en cascade que caresser voluptueusement. Le mec derrière les peaux est un tueur. Dont mention et fin du premier acte.
Ceci mis à part, les californiens affichant désormais dix ans d’existence, -âge de la maturité musicale créatrice ?-, sont incontestablement passés à la vitesse supérieure avec cette troisième offrande succédant à l’éponyme de 2002, et le précédent « The Tragedy Of Innocence » de 2006 déjà labélisé ProgRock Records. Disons le simplement et de but en blanc, ces deux galettes -surtout la seconde d’ailleurs-, étaient « sympathiques » et surtout très bien ficelées au niveau des arrangements délivrés par Prymary. Mais d’une inégalité gênante à l’appréciation dans la tracklist d’une part ; et de l’autre souffrant de divers petits manquements comme l’apposition de vocalises féminines laissant sceptiques ou une prestation du chanteur d’alors, Mike Di Sarro, sans trop de reliefs… Ce dernier ayant cédé sa place depuis à Jackson Heskett, et un nouveau claviériste Neal Mac Queen, ayant remplacé l’ancien Smiley Sean ; on pouvait s’attendre avec une formation remodelée à quarante pour cent, à une certaine évolution de la musicalité délivrée. Et donc fin du second acte.
Evolution certes mais sans révolution. Prymary restera dans la saignée des Dream Theater , ou autres Shadow Gallery et suintera par instants le Genesis intermédiaire de l’époque « Wind And Wuthering ». Dès l’intro instrumentale au tempo soutenue, tous les éléments seront en place et livrés à votre ressenti, confortablement installés dans un sofa, lumière tamisée et bourbon à la main. Ressac d’ambiances et atmosphères différentes, soli technique et dualités d’accélérations leads guitares/claviers, nappages de piano , reprises de thème (Part Two, Part Five), mélodicité et compositions on ne peut plus accrocheuses de par les émotions suscitées…Prymary maitrise son sujet incontestablement. Que ce soit sur les deux titres surdimensionnés de près de vingt minutes, véritables fresques épiques que sont les cinq tracks du titre éponyme à l’album et du « Trial And Tragedy de clôture » ; les desseins créatifs des américains sont imparablement atteints et notre ressenti en parfaite équation.
Paradoxalement malgré la qualité indéniable des deux titres à tiroirs assénés par Prymary, ce seront certainement les trois plages aux durées plus conventionnelles –Inflicted, Disillusion, Edge Of Discovery- qui risquera de vous séduire plus rapidement. Epurées, moins complexes d’accès, de véritables brulots s’ancrant immédiatement dans vos neurones, sans quelque travail d’assimilation auditive de votre part. Une offrande donc foncièrement ambivalente, ou les amateurs de concis, tout comme ceux adeptes du plus développé et travaillé, trouveront leur bonheur…
Pas si loin que cela -quantitativement et qualificativement parlant- des sorties 2009 des « pointures » du genre ; nos progueux d’outre Atlantique profitent aussi parfaitement de la prestation vocale de leur nouveau chanteur. Jackson Heskett s’avère coller sur mesure aux compositions désormais proposées, et son timbre semblable à celui de Liam Campbell des « Dead Heroes Club », (confrères irlandais œuvrant sous le même label et aux nombreuses similitudes musicales avec Prymary) est un « Plus » certain. Non pas que son prédécesseur ne faisait « pas la maille » (killing joke); mais tout simplement car il s’avérait moins en osmose et moins convaincant pour mettre en exergue le potentiel éclatant des californiens.
Et au final, « The Enemy Inside » devra être pris pour ce qu’il est et comme il est. Un superbe album de Prog bien ficelé et conquérant, ne prétendant pas révolutionner quoi que ce soit, mais sacrément appréciable. Seule une ombre de langueur pouvant parcimonieusement modéré votre agrément… Dont mention.
Site Internet: www.prymary.com
MySpace: www.myspace.com/prymary
MetalPsychoKiller
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