Line-up sur cet Album
Ralf Gyllenhammar - Chant, guitares David Johannesson - Guitares Mats Stam Johansson - Basse Danne McKenzie – Batterie
Style:
Hard rock/Heavy metal/StonerDate de sortie:
08 janvier 2010Label:
Nuclear BlastNote du Soilchroniqueur (Metalfreak):
9 / 10
A Séville, il y a un barbier.
Ce barbier a la particularité de ne raser QUE les gens qui ne se rasent pas.
La question qu’on se pose : ce barbier se rase-t-il ?
Pendant que les réfractaires au stoner se montent le bourrichon à tenter d’essayer une esquisse de réponse logique à cette prise de tête ô combien existentielle et surtout à peine inspirée du nom du groupe (comme ça, c’est fait !), les autres peuvent continuer à lire cette chronique. Car cet album éponyme, autant le dire de suite, est un chef d’œuvre et les superlatifs vont sûrement me manquer pour décrire mon ressenti à l’écoute de la qualité affichée tout au long de ces douze titres.
Il est des CDs, comme ça, qui font qu’on est fiers de pouvoir les chroniquer, ce Mustasch millésime 2009 en est un exemple parfait.
D’entrée, on va enlever les idées préconçues : NON, Mustasch n’est en rien un groupe barbant, NON, à aucun moment ils ne sont rasoirs !!!
Pour son cinquième album, ces quatre suédois continuent de nous faire des albums de grande qualité : son mix de metal et de stoner se bonifie d’album en album et cela s’en ressent sur ce petit dernier. Le fait qu’une grosse écurie comme Nuclear Blast s’y intéresse de très près prouve les progrès qu’a affichés un groupe qui avait déjà sorti des albums excellents précédemment.
Ce petit cinquième est incontestablement leur album le plus abouti, avec un son énorme, la production mettant chaque titre en valeur, et ce ne sont pas les changements de line-up – le batteur Mats Doja Hansson laissant sa place à Danne McKenzie, le guitariste Hannes Hansson remplaçant David Johannesson – qui auront fait perdre le groupe en qualité.
Sur l’ensemble des titres, un mot d’ordre : efficacité. Chaque titre apportera son petit plus, avec son petit lot d’expérimentations, faisant de cet album un opus d’une grande variété mais sans dériver d’un iota de l’atmosphère à la fois tantôt lourde mais entraînante, tantôt catchy mais maîtrisée.
« Heresy blasphemy » attaque très fort avec ses riffs heavy à souhait et son refrain imparable, le très Cultien « Damn it’s dark » est sans doûte le meilleur morceau de l’album, suivi d’un « The man the myth the wreck » qui vous prendra aux tripes pendant presque trois minutes entraînantes. Ces mêmes influences de The Cult se retrouveront ensuite sur l’excellent « Lonely ». Etant fan de la bande d’Astbury depuis des années, je ne peux qu’applaudir l’influence.
Le pachydermique « Desolate », avec sa rythmique digne du passage d’un troupeau d’éléphants écrasera tout sur son passage, avant de nous asséner des passages à l’accordéon ; le très influencé eighties « Deep in the woods » rendront nostalgiques tous les adorateurs trentenaires ou quarantenaires des musiques rock de cette époque ; quant au plus calme « I’m frustrated », il nous renverra vers certains plans qu’on peut trouver chez The Smashing Pumpkins avec ses petits plans accoustiques accompagnés de violons.
Fin du fin, « Tritonus » – dont l’excellente intro instrumentale se situe en tout début d’album, histoire de faire patienter en salivant l’auditeur pendant les dix titres précédent le final apocalyptique de l’album avec le titre complet – résume à lui tout seul cet album, faisant de ce « Mustasch » un tout indissociable, dont absolument RIEN n’est à jeter.
Du grand art !
En Suède, il y a des groupes de metal.
Ces groupes de metal ont la particularité de sortir des albums de qualité (Crucified Barbara, Gypsy Rose, Hardcore Superstar…).
La question que l’on peut se poser : lequel nous sortira un album aussi bon que ce « Mustasch » ?
Metalfreak
Laissez un commentaire